
200 000 fantômes
Jean-Gabriel Périot | 2007 | 10' | France
Hiroshima, 1914-2007. Une méditation expérimentale autour du A-Bomb Dome, symbole de la destruction d’Hiroshima par la bombe atomique en 1945. Le A-Bomb Dome est le nom d’un ancien centre d’affaires japonais devenu le symbole de la destruction de la ville d’Hiroshima par la bombe atomique américaine en 1945. Construit en 1915, c’est le seul bâtiment à être resté debout dans l’entourage immédiat du lieu de l’explosion. Le A-Bomb Dome n’a jamais été restauré ; demeuré tel qu’au jour du bombardement, il est très vite devenu le monument souvenir des centaines de milliers de morts du 6 août 1945.

A côté
Stéphane Mercurio | 2007 | 91' | France
À côté de la prison des hommes, à Rennes, il y a un lieu d’accueil pour les familles de détenus. On vient là avant et après le parloir. Et on revient. Toutes les semaines. Et on attend. Espace parenthèse. Cela prend du temps. On arrive à l’avance, toujours. Quelques secondes de retard et la porte de la prison restera fermée. Alors on attend, à côté, pour être sûr d’être là tout à l’heure, dedans. Pour supporter d’aller là-bas, il faut être ancré dans la vie au point de savoir rendre vivante cette attente démesurée. La prison en creux ; la vie sans l’autre. Mais sûrement pas à côté de la vie.

Les Amants cinéma
Hélèna Klotz | 2007 | 66' | France
Les Amants Cinéma est un dialogue à trois voix entre Nicolas Klotz, Élisabeth Perceval et Hélèna Klotz, leur fille, qui les a filmés pendant le tournage de la Question humaine. Ce documentaire donne à voir l’état amoureux de deux amants révoltés et résistants dont la vie entière est habitée par le cinéma. « Tour à tour Nicolas et Élisabeth passent par la caméra pour se révéler dans leur sincérité et me livrer une parole intime et secrète ». Les Amants Cinéma donne à voir la quête de cette parole comme transmission, comme héritage du cinéma, comme savoir-faire, comme savoir-vivre, comme vie.

L’Angle du monde
Philippe Côte | 2006 | 32' | France
Ensemble d’impressions ressenties lors de différents séjours sur l’île d’Ouessant, de Sein et de Molène. •guill•L’Angle du monde donne à voir le réel en tant que présence extérieure et intérieure à la fois, altérité opaque, capable néanmoins de devenir intime. Durées et distances incommensurables d’un intérieur qui s’ouvre, se mêle à l’infini d’un paysage qui ne cesse de se transformer. Le mouvement mystérieux des nuages, la cadence des vagues à contre-jour ou le glissement silencieux d’une silhouette humaine à peine identifiable, tout semble transfiguré, déréalisé et réinventé par la lumière.•guill• Violeta Salvatierra

Au gré du temps
Dominique Loreau | 2006 | 45' | Belgique
Ce film évoque les vies entrelacées de trois œuvres végétales éphémères de Bob Verschueren, installées dans des lieux différents : une cockerie désaffectée, une plage de la mer du Nord, le préau d’une école. En correspondance et en contraste avec les lieux, elles sont le miroir d’un monde fragile et éphémère.

Les Ballets de ci, de la
Alain Platel | 2006 | 110' | France/Belgique
Avec ce long métrage documentaire, Alain Platel célèbre l’essence des singularités humaines qui nourrissent Les Ballets C. de la B. depuis vingt ans. Qui sont les danseurs de Les Ballets C. de la B. ? D’où viennent-ils ? Et comment transcendent-ils le monde sur scène ? Un film tout en impressions, au cœur d’une compagnie unique dans le monde du spectacle vivant. Un voyage émotionnel qui nous fait partager l’aventure artistique et humaine de Les Ballets C. de la B..

La Bande anonyme
Sara Millot | 2007 | 14' | France
« La première des trois formes de société dont se détache, comme d’un arrière-plan sombre et primitif, notre société basée sur l’amitié personnelle et l’amour, est ce qu’on appelle la bande anonyme. Elle apparaît chez de nombreux invertébrés comme les seiches et les insectes, et même l’homme peut, dans certaines conditions déterminées, retomber en panique à l’état de la bande anonyme et ainsi régresser. » (Konrad Lorenz)

Bataille de neige contre Tag Nazi
Régis Perray | 2004 | 3' | France
Dans cette seconde vidéo du diptyque contre les tags nazi, Régis Perray ramasse la neige à ses pieds et la lance contre une des nombreuses inscriptions antisémites, ici •guill•Les juifs au gaz•guill•, sur les murs de la ville de Lublin en Pologne. Ainsi, pour l’hiver, la neige blanche recouvre, cache de façon éphémère ce tag.

Bienvenue à Bataville
François Caillat | 2007 | 86' | France
L’aventure, effrayante et joyeuse, du paternalisme à Bataville (Lorraine) entre 1932 et 2001. Une fable sur le bonheur obligatoire.

Breathing Lesson
Dora Garcia | | 6' | France
On assiste à l’entraînement d’une personne qui chercherait à respirer le moins possible. “Dans le processus de l’entraînement, que •guill•la leçon respiratoire•guill• tente de présenter comme un archétype, une relation complexe s’établit entre deux êtres humains. L’entraîneur qui connaît les secrets de la perfection, mais ne peut (déjà) plus les mettre en oeuvre sur lui-même, utilise le corps de •guill•l’autre•guill•, de l’entraîné, pour créer cet idéal de perfection, de contrôle, de jeunesse. C’est une forme de possession. L’entraîné doit s’abandonner totalement à ce processus, donner toute sa foi et sa confiance à l’entraîneur, lui obéir aveuglément”.

La campagne de Provence
Jean-Louis Comolli et Michel Samson | 1992 | 92' | France
De juin 1991 à mars 1992, neuf mois d’une bataille politique violente et angoissante, en Provence, à l’occasion des élections régionales de 1992 en Provence-Alpes-Côte d’Azur. Nous avons suivi pendant ces neuf mois tous les partis en lice, mais surtout le Front National : il s’agit pour le F.N. non seulement de prendre le pouvoir dans la deuxième région de France, mais de faire de cette espérée victoire la première étape d’une conquête du pouvoir central. Comme nous dit Bruno Mégret : •guill• Nous avons gagné la bataille idéologique, la victoire politique est pour demain. •guill• En effet, l’offensive du F.N. — pour la première fois filmée de près : c’est dans ce film que nous voyons l’état-major du F.N. gloser sur les •guill• cinquante mesures •guill• — se fait avant tout sur le terrain du langage, terrain vite conquis ! Nous avons filmé aussi bien les résistances au F.N. (celle de Jean-Claude Gaudin, revenu de sa stratégie d’ •guill• alliance •guill•, celle de Bernard Tapie, nouvel hérault de la gauche) que les complicités qu’il a rencontrées dans les autres partis. Nous avons filmé sur le terrain, en public, dans l’action militante, ce qui était le plus insaisissable : la circulation des mots qui font tâche et qui font mal. C’était le temps où de hautes autorités politiques qui n’étaient pas lepénistes parlaient à propos de ceux qui venaient du Sud d’ •guill• invasion •guill• ou d’ •guill• odeurs •guill•. Les hommes politiques peuvent changer et c’est en l’occurrence tant mieux, mais l’histoire — celle qu’ils ont faite — ne se réécrit pas.

Capsular
Herman Asselberghs | 2007 | 25' | Belgique
L’enclave espagnole de Ciudad Autonoma de Ceuta est à mi-chemin entre la ville et la communauté autonome. Autrefois sous l’administration de la province espagnole de Cadiz, Ceuta est située en bordure de la côte marocaine et fait dorénavant partie de l’Union Européenne. Cette enclave de l’Europe néo-libérale et de sa politique xénophobe à l’encontre des réfugiés agit comme une version contemporaine du « rideau de fer ».

Le Château
Sophie Roger | | 8' | France
Ce film s’inscrit dans une démarche menée depuis plusieurs années, qui propose un dispositif de lectures à haute voix et des images qui peuvent en émerger. Ici, Sophie Roger lit des fragments du texte de Kafka, et déambule dans une grande maison vide qui s’écroule peu à peu. Elle tente de la soutenir par des gestes ménagés. Ces actions ont pour ciment la parole de la lecture où s’immiscent des écarts et des recoupements étranges …

Chroniques de guerre en Côte d’Ivoire
Philippe Lacôte | 2007 | 50' | Côte d’Ivoire/France
En septembre 2002, le réalisateur Philippe Lacôte était en Côte d’Ivoire lorsque la guerre a éclaté. Il a filmé son quartier, une banlieue d’Abidjan, durant les deux premières semaines du couvre feu. De ces premières images, est né un film caméléon qui prend la forme de trois chroniques. Entre le récit intime, l’essai et le journal, un portrait personnel de la Côte d’Ivoire.

Chroniques de quartier Romilly sur Seine, Champagne Ardenne
Céline Pierre et Laurent Plagnol | 2007 | 7'
De janvier à juillet 2007 Présence régulière dans un quartier en remaniement urbain Destruction d’une barre et rencontre avec les habitants

Cinétract : Europa 2005 – 27 octobre
Jean-Marie Straub et Danièle Huillet | 2006 | 10' | France
À l’occasion du centenaire de la naissance de Roberto Rossellini, la RAI 3 passe commande à des cinéastes, parmi lesquels Jean-Marie Straub et Danièle Huillet. Il s’agit d’imaginer, après le dernier plan d’Europa 51, « un moment de la vie ou de la mort » du personnage interprété par Ingrid Bergman. Pour répondre, Straub s’appuie sur un fait divers. Le 27 octobre 2005, à Clichy sous-Bois, trois jeunes garçons se réfugient dans un transformateur électrique pour éviter un contrôle de police. Deux d’entre eux, Zyed et Bouna, y moururent électrocutés. Ce Cinétract se compose de cinq fois deux panoramiques, dont les prises de vue ont été effectuées par leur ami cinéaste Jean-Claude Rousseau qui les a également montées. Regardant les cinq propositions numérotées, Jean-Marie Straub et Danièle Huillet décidèrent de garder l’ensemble. Selon l’ordre de leurs tournages aux abords du transformateur électrique, les plans se succèdent.

La clôture
Tariq Teguia | 2002 | 24'
Un film carte dans le labyrinthe d’impasses constituant la ville (Alger et ses environs) et la société algérienne. Un film ou de jeunes algérois tentent de dire ce que leurs existences impliquent d’impuissances et de renoncements.

Comment j’ai fait mon compte
Severine Hubard | | 5' | France
Une mosaïque d’auto-portraits issue d’un atelier d’artiste dans un jardin d’insertion. Un homme court pour ses 7 enfants, la vie d’une femme se raconte dans un gobelet, et la liste des choses à faire chaque jour est infinie.

La couleur des oliviers
Carolina Rivas | 2006 | 58' | France
En 2002, les Israëliens débutent la construction d’un mur dans le but de prévenir les attaques terroristes palestiniennes dans les colonies des territoires occupés de Cisjordanie. La phase A du Mur commence à 60 km au nord du village de Masha et finit sur la colline autrefois idyllique qui surplombe Tel Aviv. Béton armé, grillages, barbelés, militaires, le mur sectionne le village sous la fenêtre de la famille Amer. Portes électriques, cadenas, présence permanente des soldats. Humiliation, attente imposée, entendre qu’on n’existe pas, chaque jour, chez soi, le cliquetis du cadenas, chaque jour des geôliers méticuleux. En face, les mots n’ont plus prise. La colère muette, brute sourde devant la taille de l’injustice. Ne pas renoncer, à son corps défendant, rester, chaque jour, ne céder aucun terrain.

Un détour pour saluer
Henri-Jean Debon | 2007 | 25' | France
Un immeuble moderne, de jour, désert. Juste le ballet des ascenseurs vides, et leurs petits bruits. Une ville, à la tombée de la nuit, construite sur un désert. Et une voix, qui nous parle de ce désert, d’un campement déserté, de la perte de l’être aimé.

Nos deux Marseillaises
Jean-Louis Comolli et Michel Samson | 2001 | 52' | France
Municipales de 2001 – Premier Volet Douze ans après Marseille de père en fils, l’émergence d’acteurs politiques enfants des immigrations devient visible. Nous avons choisi de la montrer à travers deux personnages de femmes, deux Marseillaises toutes deux non seulement militantes socialistes, mais responsables politiques locales, toutes deux filles d’immigrés maghrébins, nées dans les quartiers Nord et s’inscrivant dans la troisième ou quatrième génération (après, on ne compte plus). Elles ont chacune à peine plus de trente an et toutes deux ont participé aux batailles politiques de 2001, Nadia Brya pour les cantonales, Samia Ghali pour les municipales. Qu’en est-il de la capacité du P.S. marseillais de se renouveler, de s’ouvrir aux forces citoyennes émergentes, de prendre en compte le travail des mille associations qui font le tissu vivant de Marseille ? Quelles ambitions, quelles analyses, quels réseaux pour ces nouvelles arrivantes sur la scène politique ? Le succès de Samia et l’échec de Nadia : une fable moderne au pied des grandes cités des quartiers Nord. •guill•Nous avons commencé à filmer la vie politique marseillaise en 1989. Une élection municipale. Celle qui devait décider de la relève de Gaston Defferre. C’était •guill•Marseille de père en fils•guill•.

Dithyrambe pour Dionysos
Béatrice Kordon | 2007 | 56' | France
Dionysos-le-dieu-du-vin, fils de Zeus et d’une simple mortelle, est l’être le plus singulier de la mythologie grecque. Mi-homme mi-dieu, ni homme ni dieu, tout à la fois mortel et immortel, Dionysos, nous ouvre à un monde où les identités ne sont pas tranchées et le temps non linéaire.

Les dormeurs
François Daireaux | 2006 | 3' | France
Chaque jour de nouvelles personnes en attente d’un travail s’assoupissent dans un parc. Réalisée à Marrakech au Maroc.

Entre-Temps
Christian Barani | 2006 | 31' | France
Une marche dans une vallée qui contourne le Manaslu. La présence fantomatique mais bien réelle des maoïstes m’empêche de filmer dans les premiers jours. Puis les militaires disparaissent, l’image peut exister. Durant cette avancée, une caméra super8 capte le temps de la marche où l’esprit glisse, se fragmente, se boucle, s’émeut et une caméra vidéo enregistre le temps qui se déploie.

Et nos rêves (petite conversation entre amis)
Claudine Bories et Patrice Chagnard | 2007 | 84' | France
Cinq amis, qui croyaient à la Révolution, s’interrogent sur leurs rêves passés, le rapport à la politique, les liens entre la vie et la réalité, le désir d’un monde nouveau.

Expérience à la pomme
Aurore Sanguinetti | 2006 | 7' | France
Il y a les cassettes enregistrées sur le magnétophone avec Arthur et les cousins… Il y a les dessins… Il y a les films de vacances en super 8… Il y a le soleil sur la façade de la maison en Corse, il y a aussi la recette de la rue et l’odeur du pain perdu, ou plutôt, la recette du pain perdu et l’odeur de la mer… Etait-ce seulement l’idée de l’odeur, ou l’idée du souvenir ? Entre animation et vidéo, super 8 et photomontage, le film fouille, emmêle, démêle et cherche à recoudre les souvenirs épars du grand bonheur de •guill•quand j’étais petite•guill•.

Extraits de corps
Zoe Chantre | | 26' | France
Vidéo évolutive qui change et grandit avec l’auteur (actuellement, 26’). “Je compose ma vie d’images que je manipule et commente avec mon appareil photo, mes crayons et ma caméra. Je parle de mon intimité dans laquelle je cherche une liberté d’agir et de dire dans cet endroit de jonction entre passé et futur, où se mêlent dans l’incohérence, le clair et l’obscur, le dedans, le dehors, l’enfant et l’adulte. Mon corps est un •guill•moi•guill• que je ne maîtrise pas. Je témoigne.” A partir d’un de ses livres (textes et dessins réalisés sous migraines ophtalmiques), et des carnets sur l’état avancé de sa scoliose, puis avec le son et la voix, elle compose un journal filmé. “Ce film englobe mon évolution, mes peurs, mes questionnements, mes obsessions : une sorte d’anamnèse (histoire de ma santé) qui s’enrichit au rythme de ma vie …

Ferrailles d’attente
Tariq Teguia | 1998 | 13'
Ce film essai, vidéo et photo réalisé en collaboration avec un graphiste et un musicien se réfère aux fers d’acier qui bourgeonnent sur des constructions jamais terminées dans le chaos architectural algérien.

Flaky et camarades ou le cheval de fer
Aaron Sievers | 2007 | 90' | France
Film collectif sous la direction de Pierre Gurgand, Marie-Jo Aiassa, Gilles Brunet « Il s’agissait tout d’abord d’extraire la parole des mineurs, d’extraire leur mémoire et la remonter à la lumière. Dans le souffle difficile des voix de silicosés, ce qui persiste avant tout, c’est cette mémoire de Flaczynski, Flament, Jules et Marguerite Grare, les Debarge, le rire de Paul Beaulieu, les femmes de mineurs polonais, le résistant Moreels et les autres syndicalistes dont on ne sait pas les noms. » Aaron Sievers

France 2007
Gee-Jung Jun | 2007 | 20' | France
Des corps, des visages, des regards, des lieux de vie, de l’humanité. Cela se passe en France, en 2007, dans un bidonville de Lyon, habité de Roumains, de Tziganes, oubliés de la société, sans papiers, sans droits, qu’en d’autres contrées on appellerait des intouchables. La force du film est de laisser s’épanouir dans la splendeur de ses images l’évidence du bonheur quand le consensus ambiant rumine la langue asséchée du misérabilisme. Dans ce parti-pris de la vie, le geste est éminemment politique. Eloquence du cinéma muet.

Hai Phong Marseille
Gaëlle Vu | 2006 | 52' | France
Les allers-retours entre le Vietnam et la France permettent à Gaëlle Vu de retrouver la résonance des pas de son père. La respiration d’un lieu, d’une maison, et les vibrations de deux villes, restituent physiquement la filiation entre ce qui est et ce qui a été. C’est par le rapprochement à un cadre, à un espace situé, qu’on parvient à toucher du doigt la fragilité et l’immensité de la condition humaine. Le clapotis de la mer est comme l’image de la sensation de vie et de vide de l’exil.

Heureux qui communiste
Daniel Cling | 2005 | 60' | France
Etat des lieux d’un idéal transmis par une génération à une autre génération, née à un moment où tout semblait possible et où l’avenir était un fait acquis.

Hezraelah
Yann Beauvais | 2006 | 44' | France
Des propos sur la guerre récente au Liban.

Home
Patric Chiha | 2006 | 50' | France
Fouad, un homme d’affaires d’une soixantaine d’années d’origine libanaise voyage avec son collègue à travers la Styrie, une région autrichienne montagneuse. Ils ont un rendez-vous professionnel dans une usine de textile, mais se perdent dans un village que Fouad semble connaître. En marchant sur les routes et dans les forêts, Fouad se rend compte de son profond sentiment d’étrangeté dans ces lieux qui lui sont pourtant familiers.

I always get confused about what was and what could be
Anna Katharina Scheidegger | 2006 | 12' | France
Les paysages urbains, géographiques et sociaux d’occident se transforment. La ville change dans sa fonction. Le film évoque à la fois la construction, la destruction et, finalement, la présence humaine.

I will survive
Guillaume Le Gouill | 2007 | 6' | France
L’imagination prendra-t-elle un jour le pouvoir?

Il m’emmerde Bach…il m’…
Julien Chigot | 2002 | 4'
Une nuit d’enfance quelque part sur la peau d’un homme

Le Jardin de Jad
Lazarevski Georgi | 2007 | 60' | France
À l’est de Jérusalem, la construction du mur de sécurité se poursuit à quelques mètres d’un hospice pour vieillards. La vie des pensionnaires et du personnel soignant s’en trouve bouleversée. La progression inéluctable et spectaculaire du mur les isole chaque jour un peu plus du monde des vivants et se fait l’écho de la mort qui approche. Pourtant, entre les murs et dans les jardins de Notre Dame des Douleurs, certains résistent dans la révolte ou le déni, l’insouciance ou la nostalgie. Il en découle une comédie absurde sur fond d’actualité dramatique, qui prête autant à rire qu’à pleurer.

Jules et les siens
Création collective | 1979 | 50' | France
Un film de création collective réalisé au cours d’une série de stages de formation au cinéma 16 mm en pays minier. Un hommage aux Mineurs à travers le langage et le poème de l’un des leurs, Jules Grare

Khak e Todjikiston
Anne-Celine Bossu | 2007 | 28' | France
A la frontière afghane, des visages, des figures, des actes quotidiens, une humanité accueillante. Nous sommes tous des invités sur Terre… Je suis partie, au milieu des montagnes, loin, Là où la terre se nomme Zamin, sar zamin, ob o gèl, mars o bôm, vatan… A la frontière afghane, Des visages, des figures, Des actes quotidiens, Une humanité accueillante.

La machine panoptique
Pascal Kane | 1979 | 17' | France
Le philosophe anglais Jeremy Bentham imagine en 1786 un dispositif idéal, le •guill•panoptique•guill•, pour surveiller les hommes et gouverner leur condition.

Made in Egypt
Karim Goury | 2006 | 69' | France
Mon père n’existe pas, pourtant des gens l’ont connu paraît-il… La seule image que je possède de lui est une photo où mes deux parents sont ensemble, jeunes, beaux, élégants et peut-être même amoureux. assis à une table de restaurant, ils regardent tous les deux l’objectif. C’était au Caire, en 1967. Qui est cet homme à qui on dit que je ressemble ?

Mafrouza – Oh la nuit! (Mafrouza 1)
Emmanuelle Demoris | 2007 | 138' | France
La première promenade à Mafrouza est archéologique. Mais une fête de mariage nous détourne et nous plonge soudain dans le présent du quartier, sa joie tendue et sa vitalité. Une fois passé ce rite d’entrée, l’avancée se poursuit par des rencontres avec plusieurs personnes dont on découvre les combats quotidiens. Abu Hosny, vieil homme solitaire qui écope sa maison inondée. Om Bassiouni, forte femme qui cuit son pain sous la pluie de l’hiver. Les Chenabou, couple de chiffonniers musulmans qui demandent la protection de Saint-Georges. Et enfin, Adel et Ghada, un jeune couple aimant qui se raconte avec une étonnante liberté de parole sur l’amour. Cette première plongée dans la vie du quartier est aussi le temps de l’étonnement, qui laisse place à l’émotion singulière des premiers échanges.

Mafrouza / Coeur (Mafrouza 2)
Emmanuelle Demoris | 2007 | 154' | France
Juillet, sous la chaleur. La caméra est de retour, ce qui fait débat à Mafrouza. Face à l’hostilité des uns, s’exprime et se renforce la sympathie des autres avec qui le film poursuivra sa route au fil de l’été dans le quartier. Tout semble avoir été frappé de destruction. Des habitations inondées, un four détruit, un couple au bord du divorce, une joue ouverte par une lame de rasoir. Chacun résiste, se reconstruisant ou reconstruisant le monde autour. Om Bassiouni reconstruit le four. Une amie des Chenabou vient réconcilier le couple déchiré. Hassan, jeune voyou-chanteur, fait recoudre sa joue ouverte par une lame de rasoir. Les gens de Mafrouza opèrent ces reconstructions sous l’oeil de la caméra qu’ils interpellent et questionnent. Leur répondant, la caméra devient personnage du film et trouve ainsi, au gré des échanges et des rencontres, un regard qui se fait amoureux.

Marseille contre Marseille
Jean-Louis Comolli et Michel Samson | 1996 | 88' | France
Cette fable politique en forme de tragi-comédie populiste se joue pendant les élections municipales de juin 1995 à Marseille. Il y avait au cœur des quartiers Nord, dans la partie la plus populaire de la ville, une association, •guill• Nord Ambition •guill•, regroupant les supporters de Bernard Tapie. Ils aideraient Tapie à conquérir la Mairie de Marseille, et ils comptaient en retour sur l’appui de Tapie pour gagner, eux, la mairie des quartiers Nord. Grâce à la très grande popularité de Tapie, ils pourraient enfin faire échec, rêvaient-ils, à la domination communiste traditionnelle dans ces quartiers Nord. Mais •guill•le Messie•guill•, comme ils l’appelaient, connaissait quelques difficultés. Les procès se multipliaient, les condamnations tombaient, Tapie se taisait. Les tapistes de •guill• Nord Ambition •guill• espéraient pourtant encore… Espoir déçu. Tapie finira par donner son appui à l’alliance PC-PS, c’est à dire aux ennemis de ses amis… Que croyez vous qu’il arriva ? Comme dit l’un de nos personnages : •guill•Ça recompose sec!•guill• La morale de la fable est double. Que des petits poissons finissent par se faire manger par les gros. Et que, bien sûr, •guill•il ne faut jurer de rien•guill•.

Marseille de père en fils
Jean-Louis Comolli et Michel Samson | 1989 | 160' | France
Partie 1 – Ombre sur la ville Partie 2 – Coup de mistral Municipales de 1989 Nous avons commencé à filmer la vie politique marseillaise en 1989. Une élection municipale. Celle qui devait décider de la relève de Gaston Defferre, mort deux ans plus tôt. Marseille de père en fils ? Héritage impossible ! Pourquoi ? L’ombre de Defferre écrasait tout – et d’abord le Parti Socialiste. Elle empêchait de voir à quel point la ville avait changé. Deux scènes se partageaient le film – le clivaient : celle de la lutte à mort des héritiers socialistes de Gaston Deferre (Pezet, Vigouroux, Weygand, Sanmarco) ; celle de Marseillaises et de Marseillais qui, à l’écart et même dans l’ignorance du combat politique, poursuivaient leur rêve de Marseille. Pour la plupart, ces personnages étaient d’anciens ou de nouveaux migrants marseillais : Arméniens et Algériens. De tels personnages avaient pour nous toute leur nécessité, précisément parce que l’histoire que nous racontions – celle de l’impossible héritage des pères-héros, ou si l’on veut, du début de la décomposition du parti socialiste (du socialisme en France) – se faisait sans eux, en leur supposée absence. Pendant que Jean-Claude Gaudin, mal remis de ses compositions avec le Front National s’interrogeait sur sa défaite, pendant que le mystérieux Robert Vigouroux triomphait sur tous les fronts, Mme Maaskri allait allumer un cierge à Notre Dame de la Garde ; des Arméniens montraient fièrement l’église qu’ils avaient bâtie de leurs mains ; Mme Slimani partait à la conquête de la cité, au nom du commerce triomphant et de ce qu’elle appelait •guill• le mélange •guill•, mélange des origines, des histoires, des coutumes, des drames. Le film faisait apercevoir que diriger Marseille est difficile à cause du patchwork des communautés, de ces nouveaux arrivants qui, peut-être parce qu’ils ne peuvent pas encore hériter de l’histoire de la ville, l’écrivent à leur façon, avec l’espoir d’en faire hériter leurs enfants. Il y a là des mouvements de population qui laissent les politiques désarmés. Dans un système fortement clientéliste, quand tout bouge, comment constituer ou reconstituer des réseaux ? La lutte à mort entre les héritiers de Gaston Defferre — Robert Vigouroux, le •guill• bon docteur •guill• et Michel Pezet, le •guill• mauvais fils •guill• — disait le désarroi des socialistes devant une ville qui leur échappait. C’est à Marseille, avant le congrès de Rennes, que le Parti Socialiste a entamé son processus de division, que les clans rivaux, apparus au grand jour, ont montré jusqu’où ils pouvaient aller dans la violence destructrice. Une fois de plus, Marseille était aux avant-postes, sorte de zone franche, de •guill• ville expérimentale •guill• où s’essaient les pratiques politiques qui s’étendront ensuite à toute la France.

Marseille en mars
Jean-Louis Comolli et Michel Samson | 1993 | 52' | France
Mars 1993, élections législatives, troisième épisode de notre saga marseillaise, et le moins local des trois, car le rejet massif de la gauche trouve ici sa traduction sans que les spécificités marseillaises ne troublent le jeu national : la mise à mort ayant eu lieu avant, on travaillait déjà sur les obsèques et le deuil. Cette nature de campagne impliquait un dispositif filmique particulier, deux types de mise en scène. La première, du côté de la production du discours : une déambulation physique et politique avec les acteurs sur l’usure des partis, le discrédit des hommes politiques et les interminables conséquences de la chute du communisme. L’étonnant est que les analyses, presque masochistes, semblent communes d’un bord à l’autre de l’échiquier politique. La seconde, du côté de la réception du discours : des scènes de campagne où les protagonistes sont aux prises avec leurs électeurs potentiels. Le contact est rude. Marseille en mars : les hommes politiques vont mal et tout le monde le leur dit.

Metropolis / report from China
Clemens Von Wedemeyer et Maya Schweizer | 2007 | 42' | France/Allemagne
Un essai documentaire à l’occasion d’un repérage en Chine pour une adaptation du Metropolis de Fritz Lang. Un regard sur le développement des mégapoles chinoises, les enjeux de la modernité, du développement et du progrès à tous prix, à la convergence de deux mythes : le totalitarisme moderne dépeint dans l’œuvre de Fritz Lang et la Chine contemporaine, dont la croissance stupéfiante est sujette à débat en Occident.

Mieux vaut prévenir…
Jean-Michel Espitallier | 2004 | 3' | France
Mieux vaut prévenir… est un texte extrait de En Guerre paru en avril 2004 chez Inventaire-Invention. Par accumulation grotesque de noms de guerriers (ou de figures ridicules : Hulk, Rintintin, le gang de la banlieue sud, etc…), Jean-Michel Espitallier, fidèle à ses modes opératoires (liste, dérision, comique), parodie le discours de l’état-major américain qui, au cours de l’hiver 2002-2003, assurait que les Etats-Unis n’attaqueraient pas l’Irak tout en amassant des troupes un peu partout dans la région. Ce texte a été ensuite « machiné » par Pierre-Alexandre Loy et Nicolas Frize pour être projeté sur un mur de l’hôpital Saint-Lazare à Paris, à l’occasion des Nuits blanches 2004.

Monte Verita
Henry Colomer | 1997 | 51' | France
Au début du XXème siècle, un groupe d’intellectuels et d’artistes choisit de vivre l’Utopie sur une colline suisse rebaptisée Montagne de la Vérité.

Nach Berlin und zurück
Eric Watt | 2006 | 19' | France
Le temps d’un voyage vers Berlin ou d’un repérage à travers la France, l’entremêlement de nouvelles parues dans le Monde à la même période et d’un récit fictionnel amène à se demander comment être un individu dans le monde d’aujourd’hui.

Nawna (je ne sais pas …)
Nazim Djemaï | 2007 | 107' | France
Nawna a été filmé à Cambridge Bay, dans une petite communauté inuit de l’arctique Canadien. Le film est scandé d’entretiens au cours desquels on découvre la situation sociale désastreuse de la ville, l’écart qui se creuse entre les générations et la rupture de la transmission orale et les pratiques qui vont avec: la pêche, la chasse, la langue… C’est l’état des lieux d’une bourgade construite après l’arrivée des blancs, et avec eux la Hudson Bay Company, puis une base de détection radar pendant la guerre froide et enfin les problèmes liés à l’alcool.

Panamarenko, portrait en son absence
Claudio Pazienza | 1997 | 27' | Belgique
A la fois évidente et complexe, ramifiée, multiple, ironique, l’œuvre de l’artiste anversois Panamarenko semble faire – depuis une trentaine d’années – la joie des grands et des petits. Mais qu’on se détrompe : malgré son apparente lisibilité, elle demeure inclassable et joyeusement iconoclaste. Elle ne peut donc se résumer à une illustration du mythe d’Icare ni à la volonté de bricoler appareils et machines capables de se mouvoir – avec ou sans force de l’homme, sur terre comme sous l’eau – pour étonner chameaux et poissons. Non, l’ensemble des objets de Panamarenko posent sans cesse la question des limites, des frontières, des passages. Passages de la contemplation à l’acte, de la matière à la forme, de l’art à la science (et vice versa). Il s’agit d’une perpétuelle invitation à …

Pandit Ravi Shankar
Nicolas Klotz | 1986 | 58' | France
Musicien, compositeur, héros populaire dans son pays … depuis 60 ans, Ravi Shankar est le plus grand ambassadeur de la culture indienne en Occident. Tourné à Bénarès, Calcutta, Delhi, Paris et Londres, avec les amis ou disciples du célèbre musicien tels George Harrison, Yehudi Menuhin, Zubin Mehta, Satyajit Ray, Mrinal Sen, Jean-Pierre Rampal.

Le printemps de Sant Ponç
Eugenia Mumenthaler et David Epiney | 2007 | 20' | Suisse
Atelier de dessin avec des personnes handicapées mentales. Parcours animé à travers leur spontanéité et leurs histoires.

La question des alliances
Jean-Louis Comolli et Michel Samson | 1997 | 90' | France
Législatives de 1997 La droite et l’extrême-droite aux législatives 1997 dans les Bouches-du-Rhône Que faire du Front National ? Que faire de l’offensive de Bruno Mégret dans la 12ème circonscription des Bouches-du-Rhône (Vitrolles, Marignane, Châteauneuf-les-Martigues) ? Ces deux questions se posent moins à gauche (nationalement ou localement) qu’à droite : la question des alliances est toujours brûlante pour la droite parlementaire. Il y a les positions de principe et les réalités du terrain électoral. Les déclarations d’intention, les condamnations publiques sont une chose. Les comportements des électeurs une autre. À quelques jours de la dissolution de l’Assemblée nationale, il apparaît que le problème douloureux mais central de cette nouvelle bataille est bien celui d’une évaluation des rapports de force entre la droite qui gouverne (RPR – UDF) et l’extrême droite (FN). Qui domine qui, qui cède à l’autre ?

Qui voit Ouessant
Mehdi Benallal | 2007 | 13' | France
Moments et mouvements, attendus patiemment, parfois volés, par une caméra super 8 pendant un voyage sur l’île bretonne d’Ouessant : du vent, des enfants, des amis, des nuages, l’océan… Tout film est, ou devrait être, une expérience ; ici celle de l’unité du film malgré les élans contradictoires, les instants et les lieux épars, les jours et les nuits, dans une composition d’ensemble qui tente de préserver l’intensité de chaque plan. Et enfin, hommage au cinéma muet, si souvent documentaire et expérimental à la fois.

Recycling the Newsreel with Paul McIsaac
Ivora Cusack et James Schneider | 2007 | 62' | France
L’expérience, le point de vue personnel et le travail de Paul Mc Isaac au sein du collectif de cinéastes The Newsreel (1968-71) sont mis en dialogue avec de nombreux extraits de films du groupe. Le film situe et examine The Newsreel dans l’histoire de la résistance et des médias engagés et propose l’expérience de ce collectif comme un outil pour les vidéastes/cinéastes activistes d’aujourd’hui. Paul Mc Isaac apparaît dans 3 films réalisés par un membre fondateur de Newsreel, Robert Kramer : Ice, Doc’s Kingdom et Route One / USA.

Rêves de France à Marseille
Jean-Louis Comolli et Michel Samson | 2001 | 105' | France
En juin 1999, Jean-Claude Gaudin organise une grande fête populaire, •guill• la Massalia •guill•, pour exalter toutes les communautés qui font Marseille et manifester l’envie de milliers de gens venus d’ailleurs de se montrer Marseillais. Radieux arc-en-ciel. Moins d’un an plus tard, mars 2000, commence la campagne des municipales, la troisième pour nous : qu’en est-il de ce nouvel esprit qui semble souffler sur la vie politique marseillaise, trouve-t-il une traduction dans la sphère politique ? Combien d’enfants de l’immigration récente, celle qui gêne, on veut parler de l’immigration arabe, figureraient en position éligible et seraient finalement élus parmi les 101 conseillers municipaux ? Marseille, ville phare des expérimentations politiques en France, nous dit-elle l’affaiblissement du racisme anti-arabe et la fin des exclusions ? L’affichage des fêtes, le ralliement des discours poussaient à l’optimisme. Les enfants de l’immigration candidats semblaient aussi assurés de leur coup : cette fois, l’intégration étant derrière eux et le mot même leur devenant insupportable, l’entrée en politique se ferait sans drame …

Rome plutôt que vous
Tariq Teguia | 2006 | 110' | algérie / Allemagne / France
Depuis plus de dix ans, l’Algérie vit une guerre lente, une guerre sans ligne de front mais qui a causé plus de 100 000 morts. C’est ce désert que Zina et Kamel voudront sillonner une dernière fois avant de le quitter.

Scènes de chasse au sanglier
Claudio Pazienza | 2007 | 46' | Belgique
Méditation sur les images qui m’habitent et sur celles d’où j’aimerais m’exiler. Méditation sur le sens à donner au mot « réel » et méditation sur le désamour … des images et des mots. Méditation sur le deuil, sur la mort des miens et sur la manière de « mettre en image » le bruit des choses et du monde. Méditation sur la matière-à-images, sur ce qui les incarne ou les dématérialise. Méditation sur ce qui rend parfois mes images muettes. Méditation sur le désir de toucher. Méditation sur le désir de détruire. Une chasse au sanglier, le savoir-faire d’un taxidermiste et une reproduction fidèle du fusil chronophotographique de Jules-Etienne Marey sont les prémisses à un voyage à la fois intimiste et poétique où une voix intérieure questionne des images proches et lointaines. Méditation sur les images et sur le souhait de demeurer inconsolable.

Shangaï Shangaï
Zhenchen Liu | 2006 | 11' | Chine
Shanghaï Shanghaï présente Shanghai comme elle est conçue, pensée, imaginée en maquettes et en images de synthèse, et par ailleurs, il présente la réalité de quartiers sacrifiés. Ce film confronte trois types d’images, image utopique de cette ville, image métaphorique et image documentaire. Shanghai Shanghaï, de l’idéal des promoteurs immobiliers en image de synthèse à la réalité de quartiers sacrifiés. Le film présente Shanghaï de l’idéal en maquettes et en images de synthèse à la réalité de quartiers sacrifiés

The sleeping girl
Corinna Schnnit | 2001 | 90' | Allemagne
Un quartier d’habitation résidentiel d’une ville énigmatique totalement désertique. Dans une atmosphère fantomatique et inquiétante par son manque de vie, seule la présence humaine d’une voix sur un répondeur téléphonique vient rompre ce silence.

Sönemböör
Samuel Bester | 2006 | 13' | France/Allemagne
Cinquième volet d’un travail commencé en 1996 sur l’île de Sylt (Allemagne du nord) pour évoquer par l’image et le son la fragilité d’un paysage et les sentiments que l’on peut éprouver vis-à-vis d’un lieu dont la disparition est annoncée.

Souffle
Jérémie Jorrand | 2006 | 13' | France
Souffle est un film qui touche aux poumons. Qui touche le spectateur aux poumons et altère un moment sa respiration, pour mieux la libérer.

Speechboxing
Adriana Garcia Galan | | 9' | France
EZRA, human beat box, interprète les vœux de fin d’année 2005 du Président de la République, pour un remix du discours politique avec les codes du hip hop. Garcia Galan, artiste d’origine colombienne qui vit à Paris, réalise un travail à la fois ludique et politique, qui s’intéresse particulièrement à la question du langage et au pouvoir des mots. Prêt du FRAC Champagne-Ardenne

Surya, du levant à l’éloquent
Laurent Van Lancker | 2006 | 76' | Belgique
Un jour, au cours d’un grand voyage vers le levant, dix conteurs contemporains de cultures différentes ont créé une épopée imaginaire. Telle une épopée, ce film oscille entre l’imaginaire et la réalité, le monde intérieur et le monde extérieur, documentaire et fiction. Une ode à l’oralité. Ce film est le fruit d’une odyssée terrestre par transports public à travers l’Europe et l’Asie ( Belgique, Slovaquie, Turquie, Syrie, Iran, Pakistan, Inde, Nepal, Chine, Vietnam). Une création audio-visuelle où l’imaginaire et la créativité traversent les frontières.

Tableau avec chutes
Claudio Pazienza | 1997 | 103' | Belgique
Un ciné-journal drôlatique pas tout à fait intime ni outrageusement public. Après avoir été vérifiés, décortiqués, polissés et calibrés, vos yeux découvrent un inénarrable tableau et quelques figures d’un indicible pays. Le tableau c’est •guill•Paysage avec la chute d’Icare•guill• peint par Pieter Brughel vers 1555. Le pays, c’est la Belgique. Entre les deux, un réalisateur, des chômeurs, des psychanalystes, des philosophes, des Présidents de partis … un Premier Ministre se questionnent assidûment sur un sujet : qu’est-ce donc que REGARDER ? Docte question aux multiples ramifications à laquelle le film veut répondre simplement et avec la complicité d’un invité d’honneur : Icare en personne.

Le Temps des adieux
Mehdi Sahebi | 2006 | 63' | Suisse
Alors que gravement malade il sait qu’il va s’éteindre, que ses jours vont prendre fin, Guiseppe Tommasi, 44 ans, décide de reprendre en main son destin. Pendant qu’il vit ses derniers mois, il tente de se mettre en paix avec lui-même, ses enfants et son entourage. Et y arrive. C’est ainsi que ce qui devait être tragique devient illuminé par la beauté. La passion de Giuseppe nous montre l’histoire d’un homme qui a saisi sa dernière chance de finir sa vie dans la paix et la dignité.

La Terre noire
Ermeline Le Mezo | 1995 | 58' | France
Dans ce film tout à l’air radioactif, quelque chose s’est passé, mais on ne sait pas par où c’est arrivé… •guill•Les mains ont touché quelque chose…•guill• . La campagne à la frontière de la ville est un étrange paradis amer et menacé, les paysans y vaquent comme des extra-terrestres capables de mélanger le temps. Les prises de vue, le traitement des couleurs, du montage font de cette oeuvre un territoire dense et sauvage… un monde en crise, un monde noir… mais aussi bleu, violet, blanc, orange… un monde aux échelles faussées, aux contours étranges, aux temps confus… Pour visiter ce film, il faut se laisser bousculer, émouvoir, transporter par un rythme héritier du cinéma expérimental. L’impressionnant travail sonore (fait de sons recueillis, désordonnés, retrouvés…) perce l’écran et construit le paysage. La Terre noire est une métaphore de nos jours, un dangereux décompte.

Transit
Taysir Batniji | 2004 | 6' | France, Palestine
Composée de séquences filmées et de photographies enregistrées clandestinement entre Le Caire et Rafah, point de frontière reliant l’Égypte à Gaza, cette vidéo est une tentative de contre-information, un regard sur une réalité trop peu documentée.

Two thousand walls (a song for Jayyous)
Peter Snowdon | 2006 | 6'
La nuit. Une terrasse. Des voix d’enfants. Des vers. Une ritournelle. Durée en fragments, moment hors du temps. Des figures-fantômes, qui peinent à exister, même ici, chez eux.

Valdecaballeros
Jürgen Nefzger | 2006 | 15' | Espagne
En 1974, le gouvernement de Franco décide la construction d’une importante centrale nucléaire à Valdecaballeros, village d’Estramadure en Espagne. Alors qu’elle est quasiment achevée, les gouvernements de la transition décident d’abandonner le projet. Aujourd’hui, la centrale est toujours sur place, en ruine, témoin de l’histoire d’un village marqué par l’inconstance du politique.

Villa
François Daireaux | 2004 | 51' | France
Intrusion dans un domaine privé. Réalisée sur les bords de l’Oise en France.

Voice over voice
Malene Choi | 2007 | 24'
Des confessions intimes s’entremêlent aux bruits des rues et nous parlent du regret d’avoir et de perdre. Un lien se crée entre ces voix-off, le spectateur et la ville. Une définition de la nature ambiguë de l’homme et de la ville, entre beauté et brutalité.

White spirit
Martine Deyres | 2007 | 37'
Lieu public, moderne, banal. une piscine municipale. Histoire d’un endroit qui s’acharne a être un lieu sans histoire. Lieu public, moderne, banal. une piscine municipale. Nettoyée en permanence, elle semble ne vouloir garder aucune trace de ceux qui la traversent. Histoire d’un endroit qui s’acharne a être un lieu sans histoire.

Zéro degré l’infini
Gilles Delmas | 2006 | 52' | France
Ce film documentaire nous fait découvrir et suivre le processus de création de deux chorégraphes de renommée internationale, Sidi Larbi Cherkaoui et Akram Khan, leur contact, leur origine, leur sensibilité, leur envie de créer ensemble un spectacle intitulé « 0° », pour le Théâtre Sadler’s Wells à Londres. Le documentaire sur la création du spectacle « 0° » est une introspection de l’art, de la chorégraphie, des corps, des hommes, et de la religion.