Éditos

Aujourd’hui encore plus qu’hier, un état de suspension opaque nous gagne, la sidération nous guette.

Quelle autre réalité que celle endurée au gré des abus de pouvoirs institutionnels, de la précarisation des populations au nom de la rigueur, des dérives fascisantes de tout poil, du feu criminel d’armées invasives ?

Quelles alternatives aux lectures hâtives et spectaculaires, lucratives et complices qui en sont faites ?

Les films de cette nouvelle édition des Écrans Documentaires n’échappent pas à certains endroits de cette réalité. Mais leurs récits appartiennent au temps long et s’ils rejoignent parfois le présent que nous connaissons – dont le monde éprouve l’étirement – c’est pour en affronter la permanence redoutée.

Le festival s’ouvre cette année avec joie à un nouveau lieu : Le Lavoir Numérique, à Gentilly. Trois journées de programmation y sont proposées dans la continuité des séances à l’Espace Jean Vilar d’Arcueil, partenaire historique et renouvelé de la manifestation. Deux lieux principaux pour un même festival et le plaisir de partager les films en salle.