Le réalisateur a filmé pendant plus d’un an les jeux, les discussions et les histoires, les mercredis et les vacances, les bonheurs et les disputes que sa fille Mathilde (5 ans) a partagé avec Fatimatou (9 ans) et Ibrahima (6 ans), deux enfants d’origine guinéenne qui sont ses voisins.
Nous racontant cette amitié, il met en avant l’importance de l’imaginaire enfantin. Il se remémore sa propre enfance, les rapports avec son père et tente de comprendre, d’une génération à l’autre, ce que nous pouvons transmettre.
Dans une région du Nordeste brésilien, des sans-terres vivent les ravages de la sécheresse et la dépendance au pouvoir exorbitant des grands propriétaires. Un recueil de paroles, de doutes et d’espoirs de paysans et villageois qui n’ont perdu ni le sens du récit ni celui des traditions. Une approche sensible du politique et des portraits attachants.
Aux confins de l’Ouest de la Chine dans le Xinjiang, le mode de vie traditionnel des Kazakh est au bord de l’effacement. Au travers du regard sur le monde de la petite Baheila, une ode pastorale et nostalgique comme des flocons de neige fondus sur la Terre.
Le quartier des Pyramides appartient à Evry-Ville-Nouvelle, une des cités fondées dans l’utopie urbanistique post-soixante-huitarde. Aujourd’hui, le quartier des Pyramides est devenu ce que l’on appelle un quartier difficile ; un quartier ghettoïsé où passe le bus 402. Ce bus est une des cibles des jeunes, lorsqu’il traverse leur territoire. Face au refus des conducteurs de continuer à desservir les Pyramide la TICE, le services des transports publics, a mis en place un réseau de prévention, qui implique les habitants du quartier. Pour ces médiateurs, le dialogue est la seule arme possible face à cette jeunesse qui a le sentiment de vivre « en fin de zone ».
« Au coeur de cette histoire, il y a la distance entre la ville et la périphérie. Entre le centre où sont accumulées et protégées les richesses- et où les habitent ceux qui en bénéficient, et les région excentrées où résident ceux qui en sont privés ».
Le Kazakhstan et l’Ouzbékistan, deux républiques d’Asie centrale, ont été successivement colonies de l’empire tsariste et membres de l’URSS. Ces pouvoirs et idéologies extérieurs ont projeté avec brutalité leurs modèles sur les populations. Comment, dans une improvisation, capter des fragments de temps, d’espaces, de paroles, pour représenter un quotidien, un invisible de la vie qui coule malgré la catastrophe écologique, économique et politique.
C’est durant le tournage de L‘Enfant aveugle que van der Keuken fait la rencontre d’Herman Slobbe. Celui-ci capte son attention. À l’âge de la puberté, aveugle, Herman Slobbe doit se débattre avec son environnement pour se frayer un chemin. La forte personnalité d’Herman se double d’un rapport exceptionnel à la jouissance. Si les aveugles apparaissent souvent comme des êtres introvertis, celui-ci déborde d’énergie et s’investit en permanence que ce soit dans une recherche sonore éperdue ou dans d’autres challenges. Herman se saisit du micro et devient le reporter du film.
Le vampire est une des rares chauve-souris qui marche. Il attaque les animaux à sang chaud par la patte. Avec cette patte, il fait aussi le salut hitlérien ; nous sommes en 1939 et Painlevé participe à la lutte anti-nazie.