Marc Scialom
- 1969
- 8’
- France
La bande son met en présence deux voix, l’une masculine, l’autre féminine. La femme semble inciter l’homme à dire quelque chose qui lui tient à coeur et l’oppresse. L’homme paraît aphasique, il n’émet d’abord que des sons inarticulés et des soupirs, puis il parvient à articuler des mots sans suite, dont l’ensemble finit par signifier le refus de la guerre et de ses horreurs. La bande image présente des dessins au pinceau en train d’être tracés : ces dessins de style expressionniste évoquent la gloire sinistre des armes, les massacres qui sont l’envers de cette gloire. La parole perdue a été réalisé en mémoire des guerres coloniales et notamment après le choc de la bataille de Bizerte (juillet 1961).