L’Ardoise

L’Ardoise, dans le Gard. Village ouvrier où j’ai passé les onze premières années de mon enfance. Un village dortoir, devenu fantomatique depuis la fermeture en juin 2004 de son usine-mère, coincée entre le Rhône et la voie ferrée: Rhône-Aciers. C’est ici que mon père et mon grand-père ont fait l’essentiel de leur carrière. Une carrière ouvrière, mais aussi politique et syndicale, ajoutant à l’atmosphère dense de cette enclave industrielle une dimension de lutte mais aussi de menace; une gravité qui n’échappa pas à l’enfant que je fus…