Jean-Louis Comolli et Michel Samson
- 1993
- 52’
- 13 production (Paul Saadoun), I.N.A. (Claude Guisard), France 3 Méditerranée
- France
Mars 1993, élections législatives, troisième épisode de notre saga marseillaise, et le moins local des trois, car le rejet massif de la gauche trouve ici sa traduction sans que les spécificités marseillaises ne troublent le jeu national : la mise à mort ayant eu lieu avant, on travaillait déjà sur les obsèques et le deuil. Cette nature de campagne impliquait un dispositif filmique particulier, deux types de mise en scène. La première, du côté de la production du discours : une déambulation physique et politique avec les acteurs sur l’usure des partis, le discrédit des hommes politiques et les interminables conséquences de la chute du communisme. L’étonnant est que les analyses, presque masochistes, semblent communes d’un bord à l’autre de l’échiquier politique. La seconde, du côté de la réception du discours : des scènes de campagne où les protagonistes sont aux prises avec leurs électeurs potentiels. Le contact est rude. Marseille en mars : les hommes politiques vont mal et tout le monde le leur dit.