Nuages apportant la nuit

Un homme marche, ou alors au contraire, c’est moi qui marche. Est-ce le jour ou bien la nuit ? Aucune idée. On dirait une forêt obscure et froide. Une forêt, vraiment ? Et où cela ? Ou plutôt, moi, où suis-je ? Et eux, qu’est-ce qu’ils font là ? Ça ressemble comme deux gouttes d’eau à un pays lointain. Lequel ? Celui qui ressemble comme deux gouttes d’eau à un rêve que je suis en train de faire. Ah bon. Me voilà donc parti à la recherche de la barbaque. De la barbaque ? Oui. Quelqu’un marche, et c’est moi, et la route est longue, et la nuit tombe.

Un corps vivant

Un micro film, comme un film en macro, vient ausculter le corps et décomposer sa peau. Le corps en négatif est tourné à bout de bras; une traversée en substance éclaire les dessous de ses os. En deçà du souffle, suivre la mort maintenue en tout corps vivant; le temps du film, comme un rêve, ranimer ce corps mourant.

Kamel s’est suicidé six fois son, père est mort

•guill•Un soir dans la semaine, mon grand-père Tahar décède en soins palliatifs. Zouina, sa belle-fille est là. Aziz, son fils est là. Fayçal est là. Je suis là. Dieu n’est pas là ?•guill• Kamel arrive trop tard.

Kreuzung

Il y a des millions de carrefours dans le monde. Mais le carrefour devant ma fenêtre n’est pas banal – car il est •guill•mon•guill• carrefour. En fait, aucun croisement n’est insignifiant. Point de réunion ou de collision, bifurcation, transition, estuaire, point de fuite, centre de commutation ou aiguille jumelle. Chaque croisement est un centre, un foyer où les chemins de nos vies se touchent et concentrent tous les jours, où le monde global et le monde local interagissent. Où passé et avenir se rassemblent pendant une courte période de présence.

Kempinski

Bienvenu à Kempinski, Les habitants de ce lieu mystique et animiste nous le présentent. Ce documentaire de science-fiction n’a pas de scripte et son scénario est causé par une règle du jeu spécifique.Les interviewés imaginent le futur et en parlent au présent. L’aspect séduisant de la vidéo mène vers des stéréotypes exotiques et une lecture fictive de ce vrai documentaire d’anticipation. Kempinski est par ailleurs un groupe hôtelier. Le montage est mélodique et hypnotique. Tourné à Mopti au Mali.

L’éclaircie

Un vieil homme et son fils marchent dans leurs forêts. Le père s’arrête devant une parcelle et dit à son fils : •guill•Il va falloir couper là, couper un arbre sur deux, pour qu’un sur deux reste debout. Procédons à l’éclaircie.•guill•

Die Vögelein schweigen im Walde

Un gardien de nuit profite ses temps morts pour exercer sa passion: la chasse. Mais la nature peut se montrer farouche et imprévisible…Un film sur la solitude, la soif de pouvoir, et sur notre quête de sens de l’existence.

Vampire(s)

•guill•J’étais continuellement en proie au désir – vous appellerez ça le désir de tuer – et plus il y en avait, mieux c’était. Oui, si j’en avais eu la possibilité, j’aurais tué des masses de gens.•guill• Ainsi parle Peter Kürten, le tueur en série connu sous le nom de Vampire de Düsseldorf. Recueillies par le Dr Karl Berg après son arrestation en 1931, ses confessions sont le récit mécanique et précis de ses meurtres, comme s’il avait simplement fait son travail. Aujourd’hui encore, ses mots hantent les rues d’une société qui nie sa propre violence. Je suis, tu es, nous sommes tous des vampires.

Les Parents

Dans un village de Dordogne, Alain et Richard accueillent dans leur maison trois personnes âgées. Une alternative séduisante aux maisons de retraite traditionnelles. Avec des gestes proches de ceux d’un père, Alain et Richard accompagnent des mois, des années durant, les pensionnaires dans leur fin de vie. Ils forment une famille. Tout le monde l’ignore aujourd’hui mais les deux hommes ont décidé de vendre leur maison pour s’installer aux Antilles…

Année Lumière

De février à mai 2005, j’ai vécu cette période que l’on appelle l’hiver éclairé, en fin de nuit polaire et jusqu’au jour continu, sur l’Archipel du Svalbard (Spitzberg), la terre habitée la plus proche du Pôle Nord. Année lumière est le récit de cette expérience en milieu polaire, le questionnement lié au fait d’habiter le paysage. Année lumière est une relation au voyage. C’est un film entre conte et autobiographie, entre fable et songe, entre pressentiment et souvenir.