Cette performance procède selon un dispositif double écran où défilent les images d’un réel noir et blanc sur lequel vient se superposer un troisième faisceau de matière brute, intervention directe sur le support argentique.Un parcours imaginaire à travers l’Europe trace une cartographie de la ruine. Eprouver le support argentique, comme un mur éprouve le passage de l’homme et du temps, à la recherche d’une brèche où seule subsiste , parmi la cendre et les débris, une onde de lumière aveugle parcourant une terre vaste.
L’arc d’iris (Souvenir d’un jardin)
“Encore des fleurs, encore des pas et des phrases autour de fleurs, et qui plus est toujours à peu près les mêmes pas, les mêmes phrases?” Trois semaines de marche dans l’un des endroits les plus hauts du monde – la vallée du Spiti, Himalaya : des séquences de fleurs cueillies comme un herbier et scandées par la rumeur des villages et le chant des monastères
Vidéo pour rien
Août 2003 dans le Cap corse, à Minervio. Des plans filmés ou non depuis une fenêtre ouvrant sur l’étendue du ciel et de la mer, dans l’embrasure de laquelle apparaissent plus étrangement des flammes, un astre inidentifiable… Comme si le réel se jouait de l’intérieur (d’un habitat, de soi-même) et de l’extérieur – jusqu’au hasard faisant se coïncider deux événements : cela s’appelle des visions. •guill•Vidéo pour rien•guill• est le titre générique d’une série de vidéos dont Minervio est la première. Chacune d’elles correspond à un lieu et une date.
Protocoles de Rêves
Un aller-retour en poésie sur le trajet d’une grande comédienne allemande.
La clôture
Un film carte dans le labyrinthe d’impasses constituant la ville (Alger et ses environs) et la société algérienne. Un film ou de jeunes algérois tentent de dire ce que leurs existences impliquent d’impuissances et de renoncements.
Rome plutôt que vous
Depuis plus de dix ans, l’Algérie vit une guerre lente, une guerre sans ligne de front mais qui a causé plus de 100 000 morts. C’est ce désert que Zina et Kamel voudront sillonner une dernière fois avant de le quitter.
Unser täglich Brot
Bienvenue dans le monde de la production industrielle de nourriture et de l’agriculture high-tech. Au rythme des tapis roulants et des immenses machines, le film s’arrête sans commentaire aux lieux de production de la nourriture en Europe : des espaces monumentaux, des paysages surréalistes, des sons étranges, un environnement froid et industriel qui laisse peu de place à l’individu. Là, des femmes et des hommes, des animaux, des récoltes et des machines jouent un rôle précis dans la logistique de ce système qui fournit à notre société sa nourriture. Prix spécial du Jury IDFA International Documentary Festival Amsterdam 2005.
News of the day
5 séquences :Un match amical. Sur la plage de Gaza. Alice n’est plus à l’hôtel Impérial. Mohammed retrouve son père. Maha lisait Tchékhov sur la véranda.
Contre-courant
Sur des images et des photographies d’immeubles et d’objets spécifiques du paysage urbain, sans aucune présence humaine, une voix raconte la recherche d’une chose qu’elle ne connaît pas, cachée à ses regards dans Paris. Cette évocation poétique d’une enquête comparée à une quête mythologique, et dont l’objet est une rivière, la Bièvre,donne un ton étrange à ce court métrage, créant une atmosphère de menace contre la ville. Les lieux de tournage sont les immeubles du Front de Seine, quai de Grenelle (15e), une ruelle à l’abandon.
Jour après jour
Il habite le monde comme sa maison : immobile. Un grave accident l’a cloué là, en ce point du monde : une maison au milieu d’un grand jardin. Il ne peut plus parcourir le monde : il le contemple jour après jour depuis sa maison. Il est cinéaste. Il n’a vécu que pour faire des films. Toujours un de plus : envers et contre toutes les circonstances. Il imagine faire un film avec toutes ses images fixes, se ranimant par conjonction, juxtaposition, succession. Il en isolerait, dans le lot innombrable, ce qu’il en faut pour voir une année s’écouler, quatre saisons, jour après jour. (source : www.festival-larochelle.org)
