My country is cinema

Consacré aux cinéastes aux travail, ce cinquième volet d’un cycle entamé en 2013 est une traversée du XXe siècle, tant sur le plan esthétique, avec ses histoires du cinéma, que sur son versant technologique, dans les sillages d’un art qui n’aura cessé de se transformer.

« Films are stories. Cinema is the way of telling them.» Cette idée qui amorce le film de João Botelho pourrait à sa manière synthétiser la « fonction » d’un art guère plus vieux que celui qui la profère, le cinéaste Manoel de Oliveira. Tout comme Jean Rouch, dont on fête le centenaire de sa naissance, Oliveira fut un grand inventeur de formes, puisant autant dans la littérature que dans la peinture. Avec un grand souci de clarté pédagogique, Botelho s’appuie sur des extraits d’une longueur inédite qui montrent comment le « Maître » n’a cessé de renouveler ses récits et son art. Si le roman fut la forme du XIXe siècle, le cinéma est de fait la mémoire du XXe comme le souligne « Cinema Futures » de Michael Palm. Mais à l’ère de sa reproductibilité digitale, sera-t-il condamné à disparaître ou à migrer sous d’autres formes ?

E.V.

Films


Cinema Futures

Michael Palm | 2016 | 126' | Autriche

Dans Vertigo, Kim Novak désigne sur la coupe d’un tronc de séquoia : « Je suis née par ici et je suis morte là. » Il se trouve que l’arbre sectionné a la forme exacte d’une bobine de cinéma… Et si les films, eux aussi, étaient condamnés à mourir et à disparaître ? Quelles solutions inventer aujourd’hui pour assurer la transmission de cet héritage dans cinquante, cent ou deux cents ans ?


Jean Rouch, premier film : 1947-1991

Dominique Dubosc | 1991 | 26' | France

Le premier film de la filmographie de Jean Rouch “Au Pays des Mages Noirs” n’est pas réellement son premier film : il fut monté à partir d’images tournées par lui en 1947, mais organisées dans un ordre qui n’était pas le sien et surtout, accompagnées d’un commentaire colonialiste dit par un radio-reporter sportif… Devant nous, Jean Rouch improvise un nouveau commentaire en harmonie avec ses images et termine ainsi, en 1991, son “premier film”.


O Cinema, Manoel de Oliveira e Eu

João Botelho | 2016 | 81' | Portugal

Une vieille photographie prise il y a trente-six ans. Ses mains posées sur mes épaules. Une bénédiction et un don. Puis l’histoire de plus de quarante ans d’amitié, d’admiration et d’apprentissage. Un voyage dans le cinéma de Manoel de Oliveira, sa méthode, sa façon de filmer et ses inventions cinématographiques extraordinaires. Il vécut pour plus d’un siècle, plus d’un siècle de cinéma, le cinéma dans son intégralité.


Séances

12 novembre 2017 à 15h00

Espace Jean Vilar - salle 2

12 novembre 2017 à 17h30

Espace Jean Vilar - salle 2