Chaque été, ils sont nombreux à transiter par la mer entre la France et l’Algérie. Depuis le huis clos singulier du bateau, au cœur du va-et-vient et dans la parenthèse du voyage, ces femmes et ces hommes bringuebalés, chargés de sacs et d’histoires, nous disent autrement l’immigration.
A verdad do gato
Carmo do Rio Verde, au Brésil, est un village qui vit de l’exploitation de la canne à sucre. Une entreprise y gère toute la fabrication d’alcool, possède ou loue tous les champs et mobilise deux mille ouvriers, dont mille deux cents saisonniers recrutés par •guill•El Gato•guill•, •guill•le Chat•guill•. Le travail et l’exploitation commencent. Entre sueur et cendres, le film aborde de façon poétique le prix humain de la richesse du Brésil, de son carburant •guill•propre•guill•.
L’Europe après la pluie
Film-tombeau / pour ceux qu’on a oublié / le long des routes qui mènent à l’occident / le long des frontières électriques / pour ceux qui sont morts silencieux dans les cales / ceux qui n’ont pas eu le temps de renaître / en esclaves modernes / de l’autre côté / de notre côté.
Tout refleurit
Tous les jours, Pedro Costa se rend en bus dans un quartier de Lisbonne appelé Fontainhas. Jours après jours, Pedro filme les habitants de ce bidonville. •guill•Tout refleurit•guill• est un film qui se situe à la marge du travail de Pedro Costa : nous suivons ce cinéaste sur le tournage de son nouveau film « En avant jeunesse », et dans le lien indéfectible, particulier, qui se dessine peu à peu, et qui unit son travail et sa propre vie. Car c’est en approchant le quotidien de l’homme que nous pouvons comprendre le cinéaste…Tout refleurit est le portrait d’un homme cinéaste, Pedro Costa, à Lisbonne, en marge du tournage de son dernier film. Portrait d’un homme, portrait de son travail…
Premiers pas
« Premiers pas » décrit la manière dont l’institution militaire (la Marine Nationale) accueille aujourd’hui les nouveaux engagés et comment, dans le même temps , elle accompagne certains marins dans leur retour à la vie civile.S’il faut peu de temps pour ressembler à un militaire, il se pourrait bien qu’une reconversion engage un plus long travail. Entre ces débuts et fins d’histoires, il y a la vie au large.
La cassette
Août 1989, ma mère Zouina quitte la Kabylie avec mes deux soeurs, mon frère et moi, pour rejoindre mon père, mécanicien en France.Trois mois plus tard, elle reçoit une cassette d’Algérie…
La face sombre de l’humanité
La torture est un procédé qui remonte à la nuit des temps, lié sans doute tout autant à la nature profonde de l’être humain qu’a ses conditions de vie sociale. La guerre et le besoin de puissance ont exposé depuis des siècles de nombreuses victimes à cette « face sombre de l’humanité », les laissant marquées à jamais. Contre la banalisation de la torture, il s’agit de réfléchir sur le processus de la torture à travers le témoignage de deux victimes et d’un militaire et les interventions de cinq spécialistes.
La petite fille et la mer
Entre désirs et cadre dans lequels on est élevé, l’amour en déroute jusqu’à enfermer l’autre dans un rôle pour justifier celui qu’on se donne. Comment les relations humaines s’inscrivent-elles dans des codes et des rôles qui, s’ils sont déstabilisés, font que l’on ne sait plus aimer ? Expression de cette progression à travers une forme visuelle et sonore qui ne suit pas la narration.
Alsateh
Un homme s’en retourne dans son pays, celui de ses parents, la Palestine – l’Israël d’aujourd’hui. Pris dans les contours en pointillé d’existences et de lieux fragmentés, il est à la recherche d’une place et d’un récit cohérent. Tissant les lambeaux de son passé d’adolescent alors incarcéré, son voyage est moins la quête de sa mémoire que la tentative de reconquête d’un présent comme passé vivant. Son cadre formel : l’histoire inachevée qui pèse sur la maison familiale. Loin des stratégies spectaculaires journalistiques ou des enquêtes supposément véristes, loin des causes brandies et de leur logique de victimisation, on ne trouvera pourtant rien d’anecdotique ici. Ou de l’anecdote élevée au rang d’allégorie, qui permet au film d’emprunter les chemins et le rythme de la méditation, de mettre un mur abattu en écho avec un mur que l’on construit. Manifeste politique autant que formel, ce que révèle Kamal Aljafari, c’est davantage que le sens donné à l’absence d’un toit, c’est l’architecture propre à l’identité, au lieu et aux passés encore présents. (source : Jean-Pierre Rehm, catalogue du FID Marseille 2006 )
L’autre matin… en attendant Mario Rigoni Stern
L’autre matin … Un marcheur parcourt, en une promenade âpre, les paysages hivernaux des environs d’Asiago dont tout évoque les expériences, les paysages et les hommes racontés par l’écrivain Mario Rigoni Stern. Là, le monologue contre la guerre de celui qui commença d’écrire sur le front russe “Un sergent dans la neige”, donne à la déambulation toute sa dimension métaphorique.
