On animal locomotion

Ce film a été réalisé dans le cadre du projet Hexagon : six compositeurs néerlandais inspirent six cinéastes. Pour Johan Van Der Keuken et Willemn Breuker, c’était l’occasion de prolonger une collaboration de longue date (une dizaine de films depuis 1967), en franchissant un nouveau pas ensemble. 
Le titre est emprunté à l’oeuvre d’Edward Muybridge, photographe et précurseur du cinéma. Le film est librement construit et totalement orienté vers le mouvement physique : l’animal en locomotion, c’est le cinéma.

Lucebert, temps et adieux

Fasciné depuis toujours par l’art de Lucebert (1924-1994), l’un des poètes les plus influents de la littérature néerlandaise, également artiste visuel, Johan van der Keuken lui a consacré trois courts métrages en 1962, en 1967 et en 1994. Ce triptyque est réuni en un seul film dont le dernier volet a été tourné dans l’atelier de Lucebert peu après sa mort.

Amsterdamned jazz

Compositeur et arrangeur, saxophoniste et improvisateur, directeur de label (BVHAAST), collaborateur de Johann Van der Keuken, Han Bennink et Misha Mengelberg, Willem Breuker et son Kollektief invente de nouvelles formes musicales depuis près de 25 ans. Le WBK ne joue pas seulement de la musique, il joue avec la musique. Ses concerts échappent à toute définition et à toute catégorie et produisent chez le spectateur une expérience unique et inoubliable. Le film revient sur 25 ans de jazz, de provocations et de réflexions sur la musique d’aujourd’hui.

Paraboles (Mafrouza 5)

Mohamed Khattab tient l’épicerie de Mafrouza. Cheikh, il fait aussi le sermon du vendredi dans la mosquée du quartier. Mais en ces jours de fête où se prépare l’Aïd, des •guill•barbus•guill• viennent s’emparer de ladite mosquée. Les gens de Mafrouza racontent cette prise de pouvoir avec lucidité et calme, c’est-à-dire sans diabolisation et avec la force d’une parole qui recourt aux arguments à la fois du cœur et de la raison. Comme le dit l’ami fidèle de Mohamed Khattab : •guill•Les Frères cherchent à attirer les gens ; si tu aimes quelqu’un, tu n’essaies pas de l’attirer, tu lui parles directement.•guill• Blessé, Mohamed Khattab garde sa dignité, son ironie et le secret sur ses intentions. Mais il n’a pas dit son dernier mot. La suite des événements lui donnera l’occasion de •guill•parler directement•guill• pour dire ses stratégies, sa rage et sa résistance, mais aussi sa complicité et sa tendresse pour cette caméra avec qui est venu le temps de la séparation puisque le tournage vient à sa fin, au terme de deux années passées à filmer dans le quartier.

La main du papillon (Mafrouza 4)

Deux événements en ce début d’hiver à Mafrouza. La naissance du petit garçon d’Adel et Ghada, avec son cortège d’attente, de tensions, de joie et de fête. Et les fiançailles d’une jeune fille, Gihad. Au fond des maisons, entre intime et sacré, entre chuchotements, cris et rituels, les destinées des individus se dessinent. Face à l’agitation collective des familles, tour à tour avec et contre elle, chacun trouve en actes comment exister et construire sa place dans le monde qui l’entoure. En actes mais aussi par la parole, qui vient ici convoquer l’imaginaire pour penser la réalité, la rendre vivable et parler ces zones obscures de la mise au monde où se nouent la vie, la mort et la différenciation sexuelle.

Que faire? (Mafrouza 3)

On partage la douceur de la fin d’été avec quelques personnes de Mafrouza. D’actes graves en passe-temps frivoles, chacun invente les chemins d’une étrange joie de vivre, faite d’ardeur, de transe et d’intériorité. Et chacun raconte aussi ce choix de la liberté, qui s’exprime au fil des errances et des rires, des cigarettes et du thé partagés avec la caméra.

Mafrouza / Coeur (Mafrouza 2)

Juillet, sous la chaleur. La caméra est de retour, ce qui fait débat à Mafrouza. Face à l’hostilité des uns, s’exprime et se renforce la sympathie des autres avec qui le film poursuivra sa route au fil de l’été dans le quartier. Tout semble avoir été frappé de destruction. Des habitations inondées, un four détruit, un couple au bord du divorce, une joue ouverte par une lame de rasoir. Chacun résiste, se reconstruisant ou reconstruisant le monde autour. Om Bassiouni reconstruit le four. Une amie des Chenabou vient réconcilier le couple déchiré. Hassan, jeune voyou-chanteur, fait recoudre sa joue ouverte par une lame de rasoir. Les gens de Mafrouza opèrent ces reconstructions sous l’oeil de la caméra qu’ils interpellent et questionnent. Leur répondant, la caméra devient personnage du film et trouve ainsi, au gré des échanges et des rencontres, un regard qui se fait amoureux.

Mafrouza – Oh la nuit! (Mafrouza 1)

La première promenade à Mafrouza est archéologique. Mais une fête de mariage nous détourne et nous plonge soudain dans le présent du quartier, sa joie tendue et sa vitalité. Une fois passé ce rite d’entrée, l’avancée se poursuit par des rencontres avec plusieurs personnes dont on découvre les combats quotidiens. Abu Hosny, vieil homme solitaire qui écope sa maison inondée. Om Bassiouni, forte femme qui cuit son pain sous la pluie de l’hiver. Les Chenabou, couple de chiffonniers musulmans qui demandent la protection de Saint-Georges. Et enfin, Adel et Ghada, un jeune couple aimant qui se raconte avec une étonnante liberté de parole sur l’amour. Cette première plongée dans la vie du quartier est aussi le temps de l’étonnement, qui laisse place à l’émotion singulière des premiers échanges.

We- 1st person plural

A poetic collage based on the filmmaker’s family\’s Super 8 archive as well as images and sounds that she recorded on journeys over the past years. The film reveals itself as a personal reflection on the ever-recurring actions of human behaviour in love, gender, memory, political action and identity.
“There were times when I was desperately dreaming of a total renewal of every slightest human gesture.” The screen turns black and the voice suggests: “I’ll give you a bit of black so you have time to imagine how that would look like”.