Aislado

Au Nord-Ouest de l’Argentine, dans la région de l’altiplano vit la famille Guaymás. Mamie tombe malade et doit soudainement laisser sa famille. Dans le vent omniprésent, Santos, le seul homme du foyer, reprend son travail quotidien. Le film suit le rythme de la vie dans cette campagne aride, où l’attente tient une place centrale.

We don’t care about music anyway…

Du turntablism radical (Ôtomo Yoshihide) à l’innovation musicale informatique (Numb), en passant par l’audace instrumentale (Sakamoto Hiromichi), la scène de musiques actuelles de Tôkyô constitue une avant-garde que personne ne peut plus ignorer. Tout en présentant des acteurs majeurs de cette scène, We Don’t Care About Music Anyway… propose une vision kaléidoscopique de Tôkyô, confrontant musique et bruit, sons et images, représentation et réalité, fiction et documentaire.

Vulnérable

Ce film est une chronique d’angoisse et de malaise. De 2006 à 2009 j’ai filmé dans mon espace intime, sur l’écran de télé, une violence au quotidien, et sur l’écran de montage, un autre film qui est resté suspendu – celui sur la guerre de juillet 2006. J’ai aussi filmé mes amis ; ceux qui ont quitté le pays et ceux qui y sont restés. Tout au long, des questions se sont posées : quel espace reste-t-il pour la liberté de l’individu, pour l’espoir, la créativité et l’amour ? Le bonheur individuel, peut-il exister au milieu du malheur collectif ? Comment vivre avec la défaite ?

Un Virus dans la ville

Au début des années 90, l’artiste franco-israélien Absalon conçoit un projet de vie qui s’éloigne radicalement des aspirations habituelles à une •guill•vie meilleure•guill•. Pour engager son projet et le tenir, il se fabrique six cellules à habiter, six petites maisons individuelles destinées à de grandes villes du monde : Paris, Zurich, New York, Tel-Aviv, Francfort, Tokyo… Depuis, Absalon est mort. Que reste-t-il de son projet aujourd’hui ? Entre traces et projections, je suis parti à la recherche de ce projet inachevé. J’ai trouvé Un virus dans la ville.

Les Archers

Sur une île du Danemark, un grand manoir isolé au milieu de vastes terres cultivées se peuple de musiciens et se transforme en une intrigante ruche sonore. Le film se présente comme une leçon de musique où la répétition, l’écriture et l’interprétation sont autant de séquences de travail qui nous montrent comment le savoir des maîtres modèle le jeu des élèves, comment leurs échanges font poindre la révélation.

Le Plein pays

Un homme vit reclus depuis trente ans dans une forêt en France. Il creuse en solitaire de profondes galeries souterraines qu’il orne de gravures archaïques. Elles doivent résister à la catastrophe planétaire annoncée et éclairer, par leurs messages clairvoyants, les futurs habitants. Le film raconte cette expérience en marge de la société moderne, affectée par la misère humaine et la perte définitive d’un monde parfait.

La Vie sombre trois fois, se relève sept, et neuf fois flotte à la dérive…

Elle avait fait un beau mariage, puis fut répudiée ; son enfant lui fut arrachée. Elle resta seule le reste de sa vie. Prise dans la tourmente de l’Histoire du Vietnam. Elle est morte il y a trois ans. Comme le veut la tradition, plutôt que de laisser son corps dans un environnement souillé, on est allé déterrer ses os pour les nettoyer puis les emmener dans son village. Elle, c’était ma grand-mère.

La Tumultueuse vie d’un déflaté

Portrait tumultueux du «Grand Z», conducteur de la locomotive Abidjan – Ouagadougou pendant 20 ans, licencié en 1995 par la Société des chemins de Fer du Burkina Faso, à la suite de la privatisation imposée par la Banque Mondiale. Grand jouisseur impénitent, il fut alors terrassé en pleine allégresse, perdit tout, et coule depuis des jours bien sombres en attendant sa pension de retraite.

L’Arrière-pays

L’Arrière-pays

Fin de jour, campagne française. Une femme, ma mère, se promène dans les paysages du Morvan, où elle a choisi de vivre parce qu’ils lui évoquaient sa terre d’enfance, le Maroc. Réfugiée politique communiste, elle a vécu plus de vingt ans en exil. Dans ces paysages du Morvan, vont ressurgir des réminiscences de l’autre lieu. Un pays s’invente dans la mémoire de l’exilée, suspendu entre le souvenir d’une terre absente et la présence d’une autre, entre l’enfance lointaine et une utopie à venir. Un territoire intérieur se propage, semblable aux esprits qui peut-être peuplent la maison.

Hors saison

Vendredi 24 mai 1996, dans le hameau de « Gremey » en Haute-Savoie, la maison dans laquelle j’ai grandit vient d’être vendu aux enchères. J’avais vingt ans à l’époque, il fallait quitter cette baraque. Je me suis enfui, loin, ailleurs, tandis que mes parents sont restés là à vivoter dans les alentours de ce petit hameau de moyenne montagne. Après douze années de relations en pointillé, où l’on ne se voit pratiquement plus, comment revenir ?