Arena

Evoque un zoo abandonné en Albanie. On entend les rugissements d’un tigre, alors que d’énormes chiens rôdent à l’extérieur. Tout semble délaissé, décrépi, il y a un sentiment de menace et d’attente. Le film fonctionne comme une métaphore de l’état du pays.

Sur les traces de la fourmi à miel

Là d’où je viens, en France, j’ai vu une peinture : •guill•Le Rêve de la Fourmi à Miel•guill•. Dans ce Rêve il y a des points, des croissants, des lignes… Il n’y a pas de sens pour les regarder. Je suis bouleversée mais je ne sais pas pourquoi. Ces signes sont comme des traces à suivre. Elles m’entraînent dans un désert rouge, le désert australien. A Papunya je vis maintenant avec les Aborigènes du désert. Je leur demande de me conter l’histoire de la Fourmi à Miel.

Histoire d’oeufs

Les sorciers de l’ancien monde effaçaient les traces qui conduisent aux tombeaux. À la fin des funérailles, ils s’éloignaient à reculons, en tamisant la neige ou en couvrant de branches leurs empreintes de pas dans la boue. Tout ça pour éviter que les morts ne les suivent. Ou que les vivants ne soient tentés de rejoindre les morts. Mais certains vivants ne se résignaient pas. En secret, ils rassemblaient leurs souvenirs, s’en faisaient un bagage et partaient sur les traces de l’ami disparu.

Le préparateur

Une seule opération tout au long de ce film : la transformation d’un cygne en lui-même. On y suit en effet le travail d’un taxidermiste qui d’abord évide, désagrège le cadavre d’un cygne blanc pour lui redonner progressivement allure, maintient jusqu’au moment ultime de la pose de l’œil qui clôt le processus. La lente métamorphose des couleurs, des matières organiques, des matériaux artificiels et des formes occupe les plans qui sont un hommage rendu à la patience artisanale.

Supermâché, aire de Pique Nique

Le film met en jeu deux grandes figures : une bête sauvage et une grande surface. Il commence par un pique-nique en forêt et se termine dans un surpermarché dont les ingrédients proviennent.

Asile

Quelque part en Provence, une maison. Des bruits de bêtes autour de la maison. Des vestiges, des présences possibles, mais pas d’humains à l’horizon. La vie remue. Pas vraiment la sauvagerie, mais une relative liberté : des animaux ont pris possession du territoire…

Odile

•guill•Il ne s’est rien passé. Quand je me suis retournée, elle n’était plus là. Ma mère a disparu. Qui est-elle celle que je n’ai pas connue ? Elle m’a transmis quelque chose d’énigmatique… C’est un peu comme si je me rappelais les souvenirs d’une autre…•guill• Quand le voyage devient errance. Correspondance entre une mère et sa fille. Histoire d’un abandon.

Cherche toujours

Quelle est la façon de vraiment caractériser le désordre ? Pourquoi l’huître est-elle nacrée ? Pourquoi •guill•h•guill• ne vaut pas lambda ? Pourquoi ça chante ? D’où vient la forme des feuilles ? Et pourquoi là, ça chante pas ? Pourquoi ce qui est dessous est toujours mieux que ce qui est à côté ? Comment ça marche, un chariot ?…Pourquoi un chercheur cherche ?

Cohabitations

Triptyque vidéo. •guill•En ces temps là, il était dans l’ordre des choses que des hommes en armes viennent frapper aux portes d’un certain nombre de familles, leur demander un certain nombre de papiers et renvoyer ainsi que le stipulait la loi celles qui ne pouvaient les présenter dans les territoires dont elles étaient issues.•guill• A partir de rondes rituelles mêlant hommes et machines, •guill•cohabitations•guill• rassemble, à la manière d’un retable, trois tableaux nocturnes où se dessinent les contours d’un monde en état de siège et parcouru par ses propres fantômes.

Istanbul

Le portrait d’une ville en « robe de temps » : Arpenter infiniment, filmer tout au long des années . aller – venir – revenir … Laisser affleurer à l’orée du visible, les flux mêlés des temps – spirale. Re-filmer, passage au sas, passage au crible. Voir où le regard se porte sans y voir. Lire et transcrire Un travail d’arpenteur, d’archéologue, d’alchimiste et de scribe.