Nos deux Marseillaises

Municipales de 2001 – Premier Volet Douze ans après Marseille de père en fils, l’émergence d’acteurs politiques enfants des immigrations devient visible. Nous avons choisi de la montrer à travers deux personnages de femmes, deux Marseillaises toutes deux non seulement militantes socialistes, mais responsables politiques locales, toutes deux filles d’immigrés maghrébins, nées dans les quartiers Nord et s’inscrivant dans la troisième ou quatrième génération (après, on ne compte plus). Elles ont chacune à peine plus de trente an et toutes deux ont participé aux batailles politiques de 2001, Nadia Brya pour les cantonales, Samia Ghali pour les municipales. Qu’en est-il de la capacité du P.S. marseillais de se renouveler, de s’ouvrir aux forces citoyennes émergentes, de prendre en compte le travail des mille associations qui font le tissu vivant de Marseille ? Quelles ambitions, quelles analyses, quels réseaux pour ces nouvelles arrivantes sur la scène politique ? Le succès de Samia et l’échec de Nadia : une fable moderne au pied des grandes cités des quartiers Nord. •guill•Nous avons commencé à filmer la vie politique marseillaise en 1989. Une élection municipale. Celle qui devait décider de la relève de Gaston Defferre. C’était •guill•Marseille de père en fils•guill•.

Panamarenko, portrait en son absence

A la fois évidente et complexe, ramifiée, multiple, ironique, l’œuvre de l’artiste anversois Panamarenko semble faire – depuis une trentaine d’années – la joie des grands et des petits. Mais qu’on se détrompe : malgré son apparente lisibilité, elle demeure inclassable et joyeusement iconoclaste. Elle ne peut donc se résumer à une illustration du mythe d’Icare ni à la volonté de bricoler appareils et machines capables de se mouvoir – avec ou sans force de l’homme, sur terre comme sous l’eau – pour étonner chameaux et poissons. Non, l’ensemble des objets de Panamarenko posent sans cesse la question des limites, des frontières, des passages. Passages de la contemplation à l’acte, de la matière à la forme, de l’art à la science (et vice versa). Il s’agit d’une perpétuelle invitation à …

Tableau avec chutes

Un ciné-journal drôlatique pas tout à fait intime ni outrageusement public. Après avoir été vérifiés, décortiqués, polissés et calibrés, vos yeux découvrent un inénarrable tableau et quelques figures d’un indicible pays. Le tableau c’est •guill•Paysage avec la chute d’Icare•guill• peint par Pieter Brughel vers 1555. Le pays, c’est la Belgique. Entre les deux, un réalisateur, des chômeurs, des psychanalystes, des philosophes, des Présidents de partis … un Premier Ministre se questionnent assidûment sur un sujet : qu’est-ce donc que REGARDER ? Docte question aux multiples ramifications à laquelle le film veut répondre simplement et avec la complicité d’un invité d’honneur : Icare en personne.

Concert

Né en 1947 à Béjaïa, et après un passage au conservatoire de musique de la ville, Djamel Allam part en 1970 à Marseille, puis à Paris où il s’essaye un temps dans les cabarets de la rue Mouffetard, avec un répertoire de chansons françaises. C’est en 1972 qu’apparaît Djamel Allam en première partie d’Arezki et Brigitte Fontaine, à la salle El Mouggar à Alger. Deux ans plus tard, Claude Villers, avec qui il collabore à l’émission •guill•Pas de panique•guill• sur France Inter, le recommande au producteur des disques Escargot (François Béranger, Gilles Vigneault). La notoriété vient avec Arjouth (Laissez-moi vous raconter), son premier opus, et surtout avec le succès de Maradioughal (Quand il reviendra), régulièrement repris depuis. Suivront cinq albums et de nombreux tubes, des musiques de film (Prends dix mille balles et casse-toi ,La plage des enfants perdus), des prestations de comédien au cinéma (Les Sacrifiés ,Fort Saganne ,Les Folles années du twist ) et plusieurs escapades en Algérie. Aujourd’hui encore, Djamel Allam, le plus vieil hôte algérien de la Fête de l’Humanité à Paris, continue de faire la part belle à des airs de fête têtus comme un refrain.

L’Arche de Noé

Le film a été tourné au sud du Kazakhstan, région chargée de mythologies où croisait la Route de la Soie. Une légende locale dit que l’Arche de Noé fut hissée au sommet des montagnes Kazgurt… Aujourd’hui les descendants de Noé vivent dans un environnement pollué, une terre empoisonnée où gisent les carcasses des usines démantelées, où les cheminées des raffineries sont les nouveaux minarets de l’industrialisation… Reliant temps anciens et modernes, le film de Saïd Atabekov cherche à symboliser dans une esthétique hypnotique la vie après le déluge, à imaginer la construction d’une nouvelle arche pour sauver la vie…

Silenzio

Une petite fille au bord de l’adolescence et un homme, encore jeune, s’éloignent de la rumeur turbulente des grandes métropoles japonaises pour dériver, lentement, vers le sud de l’archipel. Elle est française, lui japonais. Ils ne partagent pas la même langue et apprennent à communiquer ensemble. L’absence de paroles n’est pas un handicap, elle libère une énergie sensorielle et gestuelle, une complicité affective et une tension parfois troublante entre les personnages.

Les mangeurs de pommes de terre

Ce documentaire radiophonique rend hommage au célébre tableau de Vincent Van Gogh •guill• Les mangeurs de pomme de terre•guill•