Dieu sait qui

Jean-Daniel Pollet (1936-2004) a laissé une œuvre cinématographique derrière laquelle il s’est efforcé de s’effacer. Ce film est donc une variation autour d’un corps absent, une promenade subjective qui convoque les témoignages de collaborateurs, des souvenirs anecdotiques, des errances dans des lieux dont il aurait tiré matière. C’est aussi l’occasion de s’interroger sur la « méthode » Pollet , un mystère dont il est peu sûr que « Dieu Sait Qui » dévoile toutes les arcanes

Journaux de rue

Qui sont ces hommes et ces femmes qui vendent les journaux dans la rue ? Qui aide-t-on en achetant ces journaux ? Le vendeur ? L’éditeur ? … Ce dernier est-il au-dessus de tout soupçon ? Ces constats et ces questions conduisent les réalisateurs à explorer l’ensemble de la sphère des journaux de rue en partant des vendeurs, qui en sont la cheville ouvrière.

Portraits au travail sur fond blanc

Des visages, des gestes, des paroles dans un restaurant d’insertion, un chantier de travaux publics, une usine textile, une entreprise de transport routier, une épicerie de quartier. Un voyage en cinq étapes, entrecoupé de paroles de chômeurs enregistrées dans une agence d’intérim d’insertion.

Tabula Rasa

Cette performance procède selon un dispositif double écran où défilent les images d’un réel noir et blanc sur lequel vient se superposer un troisième faisceau de matière brute, intervention directe sur le support argentique.Un parcours imaginaire à travers l’Europe trace une cartographie de la ruine. Eprouver le support argentique, comme un mur éprouve le passage de l’homme et du temps, à la recherche d’une brèche où seule subsiste , parmi la cendre et les débris, une onde de lumière aveugle parcourant une terre vaste.

L’arc d’iris (Souvenir d’un jardin)

“Encore des fleurs, encore des pas et des phrases autour de fleurs, et qui plus est toujours à peu près les mêmes pas, les mêmes phrases?” Trois semaines de marche dans l’un des endroits les plus hauts du monde – la vallée du Spiti, Himalaya : des séquences de fleurs cueillies comme un herbier et scandées par la rumeur des villages et le chant des monastères

Vidéo pour rien

Août 2003 dans le Cap corse, à Minervio. Des plans filmés ou non depuis une fenêtre ouvrant sur l’étendue du ciel et de la mer, dans l’embrasure de laquelle apparaissent plus étrangement des flammes, un astre inidentifiable… Comme si le réel se jouait de l’intérieur (d’un habitat, de soi-même) et de l’extérieur – jusqu’au hasard faisant se coïncider deux événements : cela s’appelle des visions. •guill•Vidéo pour rien•guill• est le titre générique d’une série de vidéos dont Minervio est la première. Chacune d’elles correspond à un lieu et une date.

Protocoles de Rêves

Un aller-retour en poésie sur le trajet d’une grande comédienne allemande.

La clôture

Un film carte dans le labyrinthe d’impasses constituant la ville (Alger et ses environs) et la société algérienne. Un film ou de jeunes algérois tentent de dire ce que leurs existences impliquent d’impuissances et de renoncements.

Rome plutôt que vous

Depuis plus de dix ans, l’Algérie vit une guerre lente, une guerre sans ligne de front mais qui a causé plus de 100 000 morts. C’est ce désert que Zina et Kamel voudront sillonner une dernière fois avant de le quitter.

Unser täglich Brot

Bienvenue dans le monde de la production industrielle de nourriture et de l’agriculture high-tech. Au rythme des tapis roulants et des immenses machines, le film s’arrête sans commentaire aux lieux de production de la nourriture en Europe : des espaces monumentaux, des paysages surréalistes, des sons étranges, un environnement froid et industriel qui laisse peu de place à l’individu. Là, des femmes et des hommes, des animaux, des récoltes et des machines jouent un rôle précis dans la logistique de ce système qui fournit à notre société sa nourriture. Prix spécial du Jury IDFA International Documentary Festival Amsterdam 2005.