L’expérience, le point de vue personnel et le travail de Paul Mc Isaac au sein du collectif de cinéastes The Newsreel (1968-71) sont mis en dialogue avec de nombreux extraits de films du groupe. Le film situe et examine The Newsreel dans l’histoire de la résistance et des médias engagés et propose l’expérience de ce collectif comme un outil pour les vidéastes/cinéastes activistes d’aujourd’hui. Paul Mc Isaac apparaît dans 3 films réalisés par un membre fondateur de Newsreel, Robert Kramer : Ice, Doc’s Kingdom et Route One / USA.
La couleur des oliviers
En 2002, les Israëliens débutent la construction d’un mur dans le but de prévenir les attaques terroristes palestiniennes dans les colonies des territoires occupés de Cisjordanie. La phase A du Mur commence à 60 km au nord du village de Masha et finit sur la colline autrefois idyllique qui surplombe Tel Aviv. Béton armé, grillages, barbelés, militaires, le mur sectionne le village sous la fenêtre de la famille Amer. Portes électriques, cadenas, présence permanente des soldats. Humiliation, attente imposée, entendre qu’on n’existe pas, chaque jour, chez soi, le cliquetis du cadenas, chaque jour des geôliers méticuleux. En face, les mots n’ont plus prise. La colère muette, brute sourde devant la taille de l’injustice. Ne pas renoncer, à son corps défendant, rester, chaque jour, ne céder aucun terrain.
Expérience à la pomme
Il y a les cassettes enregistrées sur le magnétophone avec Arthur et les cousins… Il y a les dessins… Il y a les films de vacances en super 8… Il y a le soleil sur la façade de la maison en Corse, il y a aussi la recette de la rue et l’odeur du pain perdu, ou plutôt, la recette du pain perdu et l’odeur de la mer… Etait-ce seulement l’idée de l’odeur, ou l’idée du souvenir ? Entre animation et vidéo, super 8 et photomontage, le film fouille, emmêle, démêle et cherche à recoudre les souvenirs épars du grand bonheur de •guill•quand j’étais petite•guill•.
Flaky et camarades ou le cheval de fer
Film collectif sous la direction de Pierre Gurgand, Marie-Jo Aiassa, Gilles Brunet « Il s’agissait tout d’abord d’extraire la parole des mineurs, d’extraire leur mémoire et la remonter à la lumière. Dans le souffle difficile des voix de silicosés, ce qui persiste avant tout, c’est cette mémoire de Flaczynski, Flament, Jules et Marguerite Grare, les Debarge, le rire de Paul Beaulieu, les femmes de mineurs polonais, le résistant Moreels et les autres syndicalistes dont on ne sait pas les noms. » Aaron Sievers
Jules et les siens
Un film de création collective réalisé au cours d’une série de stages de formation au cinéma 16 mm en pays minier. Un hommage aux Mineurs à travers le langage et le poème de l’un des leurs, Jules Grare
Comment j’ai fait mon compte
Une mosaïque d’auto-portraits issue d’un atelier d’artiste dans un jardin d’insertion. Un homme court pour ses 7 enfants, la vie d’une femme se raconte dans un gobelet, et la liste des choses à faire chaque jour est infinie.
Le Château
Ce film s’inscrit dans une démarche menée depuis plusieurs années, qui propose un dispositif de lectures à haute voix et des images qui peuvent en émerger. Ici, Sophie Roger lit des fragments du texte de Kafka, et déambule dans une grande maison vide qui s’écroule peu à peu. Elle tente de la soutenir par des gestes ménagés. Ces actions ont pour ciment la parole de la lecture où s’immiscent des écarts et des recoupements étranges …
Speechboxing
EZRA, human beat box, interprète les vœux de fin d’année 2005 du Président de la République, pour un remix du discours politique avec les codes du hip hop. Garcia Galan, artiste d’origine colombienne qui vit à Paris, réalise un travail à la fois ludique et politique, qui s’intéresse particulièrement à la question du langage et au pouvoir des mots. Prêt du FRAC Champagne-Ardenne
Extraits de corps
Vidéo évolutive qui change et grandit avec l’auteur (actuellement, 26’). “Je compose ma vie d’images que je manipule et commente avec mon appareil photo, mes crayons et ma caméra. Je parle de mon intimité dans laquelle je cherche une liberté d’agir et de dire dans cet endroit de jonction entre passé et futur, où se mêlent dans l’incohérence, le clair et l’obscur, le dedans, le dehors, l’enfant et l’adulte. Mon corps est un •guill•moi•guill• que je ne maîtrise pas. Je témoigne.” A partir d’un de ses livres (textes et dessins réalisés sous migraines ophtalmiques), et des carnets sur l’état avancé de sa scoliose, puis avec le son et la voix, elle compose un journal filmé. “Ce film englobe mon évolution, mes peurs, mes questionnements, mes obsessions : une sorte d’anamnèse (histoire de ma santé) qui s’enrichit au rythme de ma vie …
Breathing Lesson
On assiste à l’entraînement d’une personne qui chercherait à respirer le moins possible. “Dans le processus de l’entraînement, que •guill•la leçon respiratoire•guill• tente de présenter comme un archétype, une relation complexe s’établit entre deux êtres humains. L’entraîneur qui connaît les secrets de la perfection, mais ne peut (déjà) plus les mettre en oeuvre sur lui-même, utilise le corps de •guill•l’autre•guill•, de l’entraîné, pour créer cet idéal de perfection, de contrôle, de jeunesse. C’est une forme de possession. L’entraîné doit s’abandonner totalement à ce processus, donner toute sa foi et sa confiance à l’entraîneur, lui obéir aveuglément”.
