La Terre noire

Dans ce film tout à l’air radioactif, quelque chose s’est passé, mais on ne sait pas par où c’est arrivé… •guill•Les mains ont touché quelque chose…•guill• . La campagne à la frontière de la ville est un étrange paradis amer et menacé, les paysans y vaquent comme des extra-terrestres capables de mélanger le temps. Les prises de vue, le traitement des couleurs, du montage font de cette oeuvre un territoire dense et sauvage… un monde en crise, un monde noir… mais aussi bleu, violet, blanc, orange… un monde aux échelles faussées, aux contours étranges, aux temps confus… Pour visiter ce film, il faut se laisser bousculer, émouvoir, transporter par un rythme héritier du cinéma expérimental. L’impressionnant travail sonore (fait de sons recueillis, désordonnés, retrouvés…) perce l’écran et construit le paysage. La Terre noire est une métaphore de nos jours, un dangereux décompte.

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Fouad, un homme d’affaires d’une soixantaine d’années d’origine libanaise voyage avec son collègue à travers la Styrie, une région autrichienne montagneuse. Ils ont un rendez-vous professionnel dans une usine de textile, mais se perdent dans un village que Fouad semble connaître. En marchant sur les routes et dans les forêts, Fouad se rend compte de son profond sentiment d’étrangeté dans ces lieux qui lui sont pourtant familiers.

Mafrouza – Oh La Nuit !

Mafrouza est un quartier périphérique d’Alexandrie en Egypte, construit par ses habitants dans les vestiges de la nécropole antique. Le décor incarne quelque chose comme le désastre. La vie y est pauvre et difficile. Pourtant, les gens de Mafrouza trouvent moyen de rire, de prendre le temps d’avoir des attentions pour l’autre. Comme si des personnages de Beckett décidaient qu’il valait mieux rigoler

Mafrouza – Coeur

MAFROUZA-CŒUR part du chant d’un jeune garçon du bidonville de Mafrouza à Alexandrie Egypte, pour nous faire entrer de plein pied dans la vie du quartier et nous faire partager les histoires de femmes et d’hommes qui y vivent. En suivant leurs amours, et leur solidarité, qui les unissent, mais aussi parfois les désunissent, et en ouvrant avec humour le film aux questionnements que suscite la place de la caméra dans le quartier, MAFROUZA-CŒUR nous emmène au plus profond des rapports humains entre les êtres, de la crise à la grâce en passant en passant par le rire.

Heureux qui communiste

Etat des lieux d’un idéal transmis par une génération à une autre génération, née à un moment où tout semblait possible et où l’avenir était un fait acquis.

La machine panoptique

Le philosophe anglais Jeremy Bentham imagine en 1786 un dispositif idéal, le •guill•panoptique•guill•, pour surveiller les hommes et gouverner leur condition.

Nawna (je ne sais pas …)

Nawna a été filmé à Cambridge Bay, dans une petite communauté inuit de l’arctique Canadien. Le film est scandé d’entretiens au cours desquels on découvre la situation sociale désastreuse de la ville, l’écart qui se creuse entre les générations et la rupture de la transmission orale et les pratiques qui vont avec: la pêche, la chasse, la langue… C’est l’état des lieux d’une bourgade construite après l’arrivée des blancs, et avec eux la Hudson Bay Company, puis une base de détection radar pendant la guerre froide et enfin les problèmes liés à l’alcool.

Made in Egypt

Mon père n’existe pas, pourtant des gens l’ont connu paraît-il… La seule image que je possède de lui est une photo où mes deux parents sont ensemble, jeunes, beaux, élégants et peut-être même amoureux. assis à une table de restaurant, ils regardent tous les deux l’objectif. C’était au Caire, en 1967. Qui est cet homme à qui on dit que je ressemble ?