La petite fille et la mer

Entre désirs et cadre dans lequels on est élevé, l’amour en déroute jusqu’à enfermer l’autre dans un rôle pour justifier celui qu’on se donne. Comment les relations humaines s’inscrivent-elles dans des codes et des rôles qui, s’ils sont déstabilisés, font que l’on ne sait plus aimer ? Expression de cette progression à travers une forme visuelle et sonore qui ne suit pas la narration.

Alsateh

Un homme s’en retourne dans son pays, celui de ses parents, la Palestine – l’Israël d’aujourd’hui. Pris dans les contours en pointillé d’existences et de lieux fragmentés, il est à la recherche d’une place et d’un récit cohérent. Tissant les lambeaux de son passé d’adolescent alors incarcéré, son voyage est moins la quête de sa mémoire que la tentative de reconquête d’un présent comme passé vivant. Son cadre formel : l’histoire inachevée qui pèse sur la maison familiale. Loin des stratégies spectaculaires journalistiques ou des enquêtes supposément véristes, loin des causes brandies et de leur logique de victimisation, on ne trouvera pourtant rien d’anecdotique ici. Ou de l’anecdote élevée au rang d’allégorie, qui permet au film d’emprunter les chemins et le rythme de la méditation, de mettre un mur abattu en écho avec un mur que l’on construit. Manifeste politique autant que formel, ce que révèle Kamal Aljafari, c’est davantage que le sens donné à l’absence d’un toit, c’est l’architecture propre à l’identité, au lieu et aux passés encore présents. (source : Jean-Pierre Rehm, catalogue du FID Marseille 2006 )

L’autre matin… en attendant Mario Rigoni Stern

L’autre matin … Un marcheur parcourt, en une promenade âpre, les paysages hivernaux des environs d’Asiago dont tout évoque les expériences, les paysages et les hommes racontés par l’écrivain Mario Rigoni Stern. Là, le monologue contre la guerre de celui qui commença d’écrire sur le front russe “Un sergent dans la neige”, donne à la déambulation toute sa dimension métaphorique.

Maïsama m’a dit

Un homme dessine sur les murs de sa ville, Dakar. Il s’appelle Maïsama et raconte des histoires, des histoires étranges.

Chroniques

Un essai/poème cinématographique mêlant images d’archives et de fiction autour de la représentation du passé, de l’histoire et de sa fictionnalisation. A partir de deux personnages/figures, des fragments de réflexion sur l’exode, l’exil et leurs mythologies.

Eût-elle été criminelle…

Eût-elle été criminelle

France, été 1944. Le châtiment public de femmes accusées d’entretenir des relations avec des soldats allemands pendant la guerre.

Zone of initial dilution

Zone of Initial Dilution s’intéresse à la transformation urbaine de la région des Trois-Gorges en Chine bouleversée par la mise en oeuvre du plus grand barrage hydraulique au monde. Avant la fin du chantier prévu en 2008, la vidéo dresse un état des lieux des villes et des berges du Yangtze, de celles en ruines ou disparues aux autres en plein essor, et tente de cerner les conséquences sur le paysage et les populations dans la perspective planifiée de l’ultime montée des eaux.

Effroi

«Effroi» est une suite de “vues” des plans d’eau du camp de Birkenau, traces visibles de l’horreur du lieu (les cendres de ceux qui y furent brûlés) et dernier miroir de l’effroi qu’ils reflètent encore. Non loin de là, à Birùn, petite ville industrielle située à 3 kms d’Auschwitz, des enfants jouent sous le regard de leurs familles.

new york zéro zéro

New York, 19 mars 2003, 20H00. Fin de l’ultimatum fixé par George W. Bush à Saddam Hussein. Toutes les télévisions diffusent en direct l’allocution du Président, l’Amérique vient d’entrer en guerre contre l’Irak. A ces images répondent celles de New York comme un monde dévasté, plongé dans un chaos urbain que menace un grand cataclysme. L’humain déserte la ville sous une tempête de neige. De déambulation en déambulation, de quartier en quartier, la ville est brisée, abandonnée. Puis vient la rencontre avec Jerzy W. Sulek. Il nous livre son regard sur la question « comment habiter la ville aujourd’hui » ?

La prisonnière du pont aux Dions

J’avais quatorze ans lorsque Georges Besse fut exécuté. Quelques mois plus tard, les membres d’Action Directe furent arrêtés dans une ferme du Loiret, non loin d’Orléans où j’habitais. J’en perçus des mots, des noms, des images, réduits au fait divers. Et puis plus rien. Un nom m’était resté cependant. Celui de Nathalie Ménigon.