La cicatrice

Variations autour de la vie dans l’univers carcéral à la prison de Fresnes.

Hello Mister Pigeon

Variations autour de la vie dans l’univers carcéral à la maison d’arrêt de Fresnes.

La tête de l’emploi

« La tête de l’emploi est un film pauvre. La tête de l’emploi est un film sans queue ni tête. La tête de l’emploi c’est le projet de fabriquer un court métrage documentaire avec un collectif de chômeurs…. »

Il était une fois le salariat

Le salariat est en crise. Chômage de masse, multiplication des statuts précaires, négociations collectives en panne, protections sociales au bord de l’explosion, etc : nous ne savons plus comment nous travaillerons demain. Or le travail salarié a une histoire passionnante et méconnue qui peut aider à penser l’avenir. Le film raconte l’épopée du salariat en France au 20ème siècle, en s’appuyant sur des récits de familles, sur des images d’archives et sur des analyses de spécialistes. En deux parties de 52 minutes,( Le temps des avancées. Le temps des recul.) il montre comment le travail salarié est devenu pour la première fois dans l’histoire, le principe d’organisation de la société, le fondement d’un compromis social innovant et le pivot de chacune de nos vies. Il s’attache ensuite à décrire les différents visages de la crise actuelle.

Fragments sur la grâce

Un cinéaste tente de se plonger, lui et son équipe, dans l’univers incandescent de Port-Royal et du jansénisme. Lectures baroques, paysages arpentés, entretiens, la quête historique tourne peu à peu au vertige. Et de fragments précieux en convulsions mystiques, c’est tout le film qui bascule, butant irrémédiablement sur la question sans réponse de la Grâce.

Réminiscences d’un voyage en Palestine

En juillet 2002, le dessinateur Daniel Maja est invité en Palestine par le Consulat de France à Jérusalem et le Ministère palestinien de la Culture, pour relancer un projet d’écoles de dessin à Ramallah et à Gaza. Je décide aussitôt de l’accompagner. Tout au long du printemps 2003, un jour par semaine, il accepte d’improviser sous l’oeil de la caméra, dessinant des images qui évoquent à la fois la Palestine et un fond plus vaste, peuplé de son bestiaire habituel. De mon côté, je passe plusieurs mois à retravailler les images tournées sur place : à leur donner une qualité picturale et un fond sonore qui en font des réminiscences plutôt que des “notes de voyage”. Le film qui résulte de ces deux élaborations est la mémoire d’un voyage, ou plutôt, un voyage dans la mémoire des deux voyageurs.

La lettre jamais écrite

Toute l’idée de la fameuse série LIVE se ramène peut-être à cette simple proposition : voyons ce que vous êtes capable de raconter en un plan-séquence d’une heure. Alors je raconte, le plus souvent derrière la caméra, parfois à côté, parfois devant. Je raconte les moments rares où, dans ses dernières années, mon père m’a fait partager son amour du Japon, m’a répété ce qu’il croyait digne d’intérêt, ce qu’il croyait vrai, ce qu’il aurait voulu pour moi. Et m’a finalement laissé partir sur mes propres chemins. Peu après notre dernière rencontre, un soir d’avril, mon père a décidé de refermer le livre de sa vie, disant à sa femme : de toute façon, je ne refleurirai plus… J’ai peut-être fait ce film pour lui dire que moi aussi, finalement, j’acceptais de le laisser partir.

Ferrailles d’attente

Ce film essai, vidéo et photo réalisé en collaboration avec un graphiste et un musicien se réfère aux fers d’acier qui bourgeonnent sur des constructions jamais terminées dans le chaos architectural algérien.

La chambre d’écoute

Dans l’inconscient où « tout est possible, moi seul impossible »,
où l’on sèche éternellement suspendu à une corde à linge, où l’on est perdu pour toujours dans sa propre rue, où le rêveur,aveugle, mort de peur, tombé au pouvoir d’une hyène, se voit dépecé, où il suffirait d’un geste pour se sauver, un geste qui ne s’accomplit jamais… dans l’inconscient palestinien pourtant, une jeune fille quelquefois redresse la situation, une vieille femme dans sa folie surmonte l’humiliation et les amants séparés traversent librement les murs de la prison.