Dimanche 9 décembre 2012, 14h00

Espace Jean Vilar - salle 2

9 décembre 2012

Territoire et paysage


Chott el Djerid (portrait in light and Heat)

Chott el Djerid (portrait in light and Heat)

Bill Viola | 1980 | 28' | Etats-Unis

En partant d’un phénomène physique naturel : le mirage comme effet d’optique particulier aux pays chauds, renversant les objets éloignés comme s’ils se reflétaient dans une nappe d’eau, Bill Viola travaille dans la matière même de chaque image, de chaque instant de vision, cette hypothèse scientifique, et fait de ce “mensonge objectif”, une vérité subjective. Il saisit des états intermédiaires, des délimitations fragiles, des définitions incertaines entre abstraction et réalisme. Le Chott El-djerid est un vaste lac asséché dans le Sahara, au sud de la Tunisie. Un lieu qui s’étend à l’infini, où se produisent les mirages, le plus souvent au soleil de midi. La chaleur intense du désert manipule, plie et déploie les rayons du soleil à un point tel que l’on peut voir apparaître des choses et des êtres qui n’existent pas, des images fantômes.


Impressions

Impressions

Jacques Perconte | 2012 | 48' | France

Sur la côte Normande, les pieds dans l’eau, face aux vagues et aux vents ou sur l’à-pic des falaises, la lumière passe entre les nuages et l’eau en suspension me mouille le visage. Je raconte ce qu’il y a là, les impressionnistes qui venaient peindre. Mais l’image du film ne pense pas à être fidèle. Elle s’agite. Le paysage se transforme. Les couleurs s’écrasent sur l’écran. Quelque chose se passe à cet endroit…


Sous le ciel

Sous le ciel

Olivier Dury | 2012 | 16' | France

Ici, la présence des éléments est scrutée avec la précision pointilliste d’un regard obstinément attentif, guettant l’instant où la matière se livre dans son étrangeté: la véhémence insatiable du feu se prolonge silencieusement dans la dureté monumentale du roc, une étendue glacée témoigne d’une délicatesse insoupçonnée lorsque le vent en soulève la surface neigeuse, des trombes d’eau acquièrent dans leur chute foudroyante la solidité de la pierre… Dans ce monde palpitant, qui ne cesse de produire ses propres formes, soudain, une apparition, plus marquante encore qu’une hallucination.