Le Concours

C’est le jour du concours. Les aspirants cinéastes franchissent le lourd portail de la grande école pour la première, et peut être, la dernière fois. Chacun rêve de cinéma, mais aussi de réussite. Tous les espoirs sont permis, toutes les angoisses aussi. Les jeunes gens rêvent et doutent. Les jurés s’interrogent et cherchent leurs héritiers. De l’arrivée des candidats aux délibérations des jurés, le film explore la confrontation entre deux générations et le difficile parcours de sélection qu’organisent nos sociétés contemporaines. Avant-première

De l’air

Un montage d’archives, sans commentaire, sur les pics d’intoxication qui se sont succédés depuis les « Trente Glorieuses ». Il invite chacun à mobiliser ses souvenirs et son imagination pour comprendre comment — en grande partie grâce à la formidable caisse de résonance de la télévision — les lobbies industriels ont travaillé à une « fabrique du consensus » sur la pollution de l’air. Le documentaire se présente comme un triptyque : chœur des pétroliers, chœur des atomistes, chœur des sorciers.

João Bénard da Costa, Outros Amarão as Coisas que eu Amei

Un hommage au cinéma à travers la vie extraordinaire de João Bénard da Costa – directeur de la Cinémathèque portugaise pendant 18 ans mais aussi acteur, cinéphile, auteur inspiré et lecteur créatif. Ce document est une biographie peu ordinaire où l’histoire d’un homme est racontée à travers les choses qu’il aimait, craignait et contemplait le plus. De la peinture baroque à la littérature de Borges, D’AUTRES AIMERONT LES CHOSES QUE J’AI AIMÉES est le journal intime ensorcelant d’un homme universel.

Nuytten/Film

Dans les années 80, Bruno Nuytten était une star de la cinématographie. De Duras à Blier, de Téchiné à Berri, il créait des images qui rendent ces films inoubliables. Lui-même a réalisé trois films puis abandonne le cinéma. J’ai toujours voulu comprendre, sentant confusément la profondeur de cette désertion. De cela et du reste, Bruno et moi avons parlé plusieurs jours. Puis je suis retourné le voir « s’occuper les mains » comme il aime à dire, avec une caméra cette fois. De ces images ont surgit d’autres images, un personnage, du cinéma.

Identities

Face caméra, un homme « s’entretient » avec le réalisateur qui n’a conservé que les résidus, les restes de son discours : spasmes, borborygmes, déglutitions, hésitations, bruits divers du corps. Une expérience radicale et bouleversante des rapports entre continuité et discontinuité humaine.

Take Me

Une femme chantonne en déambulant tranquillement en robe de chambre. Cette scène tranquille, se transforme peu à peu en une magnifique peinture mobile.

Filmarylin

À partir de planches-contact, une célébration tout à la fois formaliste et empathique du corps occidental, industriel et matriciel par excellence, celui de Marilyn Monroe.

Plongeons

Des gens, seuls ou à deux, grimpent en haut d’un plongeoir de dix mètres… Par son minimalisme, un documentaire saisissant sur la peur et la possibilité de la vaincre.

Giant

GIANT superpose les images d’entraînement de jeunes gymnastes roumaines dans deux gigantesques bâtiments mythiques de l’ère soviétique et leurs témoignages en voix off. Portant un soin particulier à la composition de ses plans, la cinéaste et artiste visuelle Salla Tykkä explore de façon tactile la géométrie aérée et implacable des espaces vides, l’ambiance oppressante et l’impact violent que subissent les jeunes corps déjà brisés. L’atmosphère anxiogène des lieux, héritage d’un passé totalitaire pas tout à fait disparu, n’est que renforcée par l’absence totale d’émotion des jeunes athlètes. Programmées pour souffrir et gagner, ces dernières font preuve d’une force de caractère qui impressionne et donne froid dans le dos.

Vive le Tour!

Court métrage où Louis Malle porte un regard amusé et tendre sur le Tour de France en filmant la queue du peloton. Loin de l’image des sportifs huilés comme des machines, Louis Malle donne au Tour de France un visage humain et Jean Bobet lui prête sa voix.