Je suis une voix

Ce film est une rencontre, celle de voix qui se questionnent sur l’engagement politique et sur son absence. La première voix est celle de Martine qui nous livre son parcours. De ses premiers pas en politique en 68 à sa découverte du modèle participatif de Porto Alegre, cette femme passionnée propose une vision singulière et généreuse. La seconde est celle d’Arnaud, déçu de la démocratie, qui se questionne sur l’intérêt de la politique. D’autres voix, les nôtres, sont en images. Elles suivent celles de Martine et Arnaud pour les compléter, s’y confronter, proposer un autre regard. Au fil de ces paroles, les images naissent et s’animent, mêlant dessins colorés, papiers découpés et ambiances variées. Ensemble, ces voix ouvrent une discussion, avec l’envie qu’elle se poursuive.

Esperança

Esperança, quinze ans, vient d’arriver d’Angola avec sa mère. À la gare d’Amiens, elles ne savent pas où dormir et cherchent quelqu’un qui pourrait les aider. Esperança nous raconte son histoire. 

Tiens moi droite

Tiens moi droite

Enfant, on m’a découvert une énorme scoliose en forme de S et un gros angiome dans mon cerveau gauche. Cela m’empêche de porter des choses lourdes et me crée des migraines avec auras. Sous crise, je me suis mise a dessiner.
Plus tard, en retrouvant ces dessins, j’ai eu le désir de faire un film seule, sans équipe, avec le moins de matériel possible pour préserver mon dos. Juste une petite caméra avec micro intégré et un ordinateur pour le montage. Cinq années de récoltes d’images que j’ai assemblées, gommées, triées, sur mon histoire de petite femme et celle des autres qui m’entourent. Un récit qui se fabrique au fur et à mesure du temps avec mon angiome et ma colonne, une façon de résister à ces bâtons dans les roues. Toutes ces années m’ont permis de sortir de moi-même et de faire partager avec humour ce qui m’arrivait. Je peux dire que le cinéma m’a formidablement aidé.

Ciompi

Ciompi

Au Moyen Âge, à Florence en Italie, une révolte des ouvriers les plus pauvres de la laine, les Ciompi, renverse le gouvernement. Aujourd’hui, alors que je m’entretiens avec l’historien militant qui a remis en lumière cette révolte, les ouvriers de l’industrie textile moderne se soulèvent.

Un pincement au cœur

Un pincement au cœur

C’est le mois de juin, au lycée flotte déjà un petit parfum de vacances. Mais pour Linda et Irina, quinze ans, l’été qui s’annonce est surtout synonyme de séparation. La première va déménager et sa meilleure amie a bien du mal à l’accepter. D’autant que cet abandon n’est pas le premier…

Dans la tête un orage

Dans la tête un orage

Dans la tête un orage s’ancre dans un territoire qui porte en lui une histoire ouvrière et populaire, mais qui est devenu avec le temps un lieu délaissé. C’est un quartier reculé, fait de quelques tours HLM et de terrains vagues, coincé entre les zones industrielles, les routes et la nature. Un quartier qui comme tant d’autres a subi la désindustrialisation et qui bientôt sera détruit. L’été, les enfants et adolescents passent la journée dehors, en bas des tours et dans la nature environnante. Ils investissent cet espace extérieur exempt de tout adulte, qui devient alors leur propre territoire d’exploration d’eux-mêmes. Clément Pérot

Coconut Head Generation

Coconut Head Generation

Tous les jeudis un groupe d’étudiants de l’université d’Ibadan, la plus ancienne du Nigeria, organise un ciné-club, transformant un petit amphithéâtre en une agora politique où s’affine le regard et s’élabore une parole critique. « Coconut Head Generation », expression méprisante pour désigner une jeunesse bornée et sans cervelle, prend un tout autre sens lorsque les étudiants retournent ce stigmate pour revendiquer leur liberté de pensée.

Le Spectacle n’est pas terminé

Une équipe de télévision de la chaîne Spectacle interviewe des touristes français et étrangers sur les Champs-Élysées, tandis que Matthieu Laurette tient devant eux des citations extraites de La Société du spectacle de Guy Debord.

La Société du spectacle

En 1973, le théoricien de l’Internationale situationniste Guy Debord met en images les principales thèses de son ouvrage majeur, La Société du spectacle, paru en 1967. Un carrousel d’images d’actualités, de publicités et d’extraits de films détournés mettent en valeur la dimension alors systématiquement ignorée de l’image dans le fonctionnement de la société moderne. Le spectacle s’est érigé en maître absolu, régissant les apparences, gouvernant les états et engloutissant les existences…