Antonio est un berger à l’esprit libre, sur le mont Cervati, lieu de transhumance, il parle la langue de ses animaux. Lorsqu’il redescend dans la vallée, les villageois lui font des reproches : ses chiens n’ont pas de collier, mais Antonio ne mettra jamais de collier à ses chiens, ce qui lui vaudra d’amères conséquences. De plus, à cause des nouvelles lois imposées par le village, Antonio ne peut plus emmener son troupeau sur le Cervati. Malgré l’escalade des conflits, Antonio ne cessera de se battre et voir dans la nature une promesse de liberté, malgré tout.
“On a cette nature qui parle, mais à travers le silence. On a le langage humain, le langage des animaux et de la nature qui dialoguent ensemble. C’était important de le mettre en avant.”
Retrouvez l’intégralité de l’entretien avec Vanina Lappa sur notre Blog Mediapart
Dans une boutique de musique, Mahmut, un luthier Kurde, est passeur d’instruments. Il répare des Saz, enseigne des chants turcs et crée communauté dans ce lieu. Par le biais de son instrument, Mahmut rêve du monde qu’il a quitté il y a une trentaine d’années et dénonce les persécutions subies par sa communauté des Kurdes Alévis de Turquie.
“Il y a un truc très fort où se relient toutes ces choses dramatiques mais aussi belles dans son rapport à la musique.”
Retrouvez l’intégralité de l’entretien avec Naomi Goldziuk sur notre Blog Mediapart
De novembre à mars, je me suis rendue une à deux fois par semaine au GEM (groupe d’entraide mutuelle de Montbrison) et ai commencé à émettre l’hypothèse d’un film « sur la folie », dont les images seraient tournées par les résidents. « Sous la neige » est un film choral, un film de portraits de regards, espace de recueillement de paroles, de colères.
“C’était essentiel dans les rapports de groupe mais aussi du groupe à moi. Sans cette zone de tendresse et d’écoute, le projet n’aurait pas été possible.”
Retrouvez l’intégralité de l’entretien avec Jeanne Gort sur notre Blog Mediapart
L’obscurité. Un feu. Une enfant raconte une histoire. Au loin, le tonnerre gronde. Guidé par ses mots, j’essaie de traverser la nuit.
« Le plus grand défi pour moi, dans la fabrication de Sorn, ça a surtout été de réussir à trouver ma place dans tout ça. »
Retrouvez l’intégralité de l’entretien avec Clément Herbert sur notre Blog Mediapart
Contre vents et marées, Dolorès Marat a discrètement bâti une œuvre personnelle en marge des modes et du milieu de l’art contemporain. Des images atemporelles, évanescentes mais persistantes comme autant de paysages intérieurs baignés de solitude. Au fil d’un abécédaire, d’Avignon à l’heure bleue jusqu’au Ventoux, de l’appartement-studio à l’accrochage de l’exposition Cascades, le réalisateur se coule dans les pas de la frugale Dolorès, timide et hardie, toujours sincère.
William Klein raconte comment il s’est très tôt tourné vers la photographie et la manière dont il a imaginé son ouvrage culte « New York 1954-1955 » publié une première fois en 1956 et réédité dans une nouvelle version en 1995. Un document exceptionnel qui est aussi la dernière grande interview donnée par le photographe.
Berengo Gardin (né en 1930) revient sur son œuvre photographique riche de plus 250 ouvrages publiés. Il évoque ses débuts et les auteurs qui l’ont influencé mais aussi ses préoccupations techniques et esthétiques : une interview riche en anecdotes sur un auteur incontournable de l’histoire de la photographie italienne.
À la suite de l’invasion de l’Ukraine par la Russie, le voyage profondément personnel de Yana se déroule sur fond de chaos et d’un sentiment constant de guerre. Elle traverse des chagrins d’amour, des conflits familiaux et une histoire d’amour naissante avec Yaroslava, qui rêve de défier l’oppression tout en luttant contre le cancer du poumon. Leur histoire évolue dans une ville consumée par la violence et l’oppression.
Le film rassemble et retravaille des centaines d’images promotionnelles produites depuis la fin de l’ère socialiste jusqu’à nos jours. Le film n’est pas seulement un portrait de la Roumanie postcommuniste en huit chapitres, il s’avère aussi une critique acerbe du matérialisme et du consumérisme qui parasitent nos sociétés contemporaines.
La mort est l’horizon de toute existence, et pourtant nous ne savons rien d’elle et ne pouvons rien en dire. Nous ne pouvons que tenter d’en saisir quelques reflets à travers les miroirs que nous lui tendons : mythes, rites, danses… qui deviennent alors comme autant d’espaces où peut se tisser une relation avec l’indicible.