Choses vues dans les mines d’étain de Bolivie à l’époque du massacre de la Saint-Jean.
Palestine Palestine
Palestine Palestine se présente comme un triptyque, à la manière de certaines peintures flamandes d’autrefois : dans la partie centrale foisonnent des petites scènes de la vie quotidienne dans le camp de réfugiés de Dheisheh, à côté de Bethléem, tandis que dans les deux parties latérales, un marionnettiste et sa femme montrent leur spectacle de villages en villages, malgré les barrages et les dangers de plus en plus grands.
Manojhara ou la léproserie Sainte Isabelle
Quand la maladie devient trop visible, la léproserie reste le seul refuge. Beaucoup de lépreux croient alors que •guill•la vie est finie•guill•. En fait, loin du regard (et de la peur) des bien portants, une nouvelle vie commence : dès lors qu’il accepte l’image de lui-même que lui renvoient les autres malades, l’interné peut trouver •guill•une nouvelle manière d’être•guill•. Dans la léproserie Santa Isabel (Paraguay), les malades se répartissent en deux groupes : ceux du Centre et ceux de la Périphérie. Ceux qui ne sont pas encore trop atteints, qui gardent une certaine autonomie, restent autant qu’ils le peuvent à la périphérie, et s’efforcent de vivre une vie •guill•normale•guill• (généralement en couple) dans de petits ranchos indépendants. Les autres, les solitaires, les vieux, les impotents, boivent, plaisantent et rêvent dans les deux pavillons centraux.
Scènes de chasse au sanglier
Méditation sur les images qui m’habitent et sur celles d’où j’aimerais m’exiler. Méditation sur le sens à donner au mot « réel » et méditation sur le désamour … des images et des mots. Méditation sur le deuil, sur la mort des miens et sur la manière de « mettre en image » le bruit des choses et du monde. Méditation sur la matière-à-images, sur ce qui les incarne ou les dématérialise. Méditation sur ce qui rend parfois mes images muettes. Méditation sur le désir de toucher. Méditation sur le désir de détruire. Une chasse au sanglier, le savoir-faire d’un taxidermiste et une reproduction fidèle du fusil chronophotographique de Jules-Etienne Marey sont les prémisses à un voyage à la fois intimiste et poétique où une voix intérieure questionne des images proches et lointaines. Méditation sur les images et sur le souhait de demeurer inconsolable.
Le documentariste ou le roman d’enfance
Dans un beau salon parisien, un homme raconte à sa mère, en feuilletant l’album de famille, l’histoire merveilleuse et tragique de son enfance. Entre deux épisodes de ce •guill•roman•guill•, on voit des extraits de six films documentaires réalisés vingt ans plus tard par l’enfant devenu homme. Le Documentariste ou le roman d’enfance propose ainsi, à la manière de Georges Perec, deux récits indépendants, croisés chapitre par chapitre.
Solo Ida
Le Détroit de Gibraltar, d’une longueur de 14 km dans sa partie la plus étroite, sépare le Maroc de L’Espagne, l’Afrique de l’Eldorado européen. La fermeture progressive des frontières européennes, a •guill•condamné•guill• les marocains et autres candidats au voyage à émigrer clandestinement à travers les eaux dangereuses du Détroit sur des embarcations de fortunes. 10000 personnes seraient mortes noyés dans cette tentative. Ce documentaire est une exploration spatio-temporelle de ce Détroit guidée par les voix de 4 émigrés marocains vivant actuellement dans la province de Granada, en Espagne.
Paraiso
Felipe Guerrero nous montre une vision poétique et diversifiée de la Colombie
Schuss!
Un film qu’on pourrait prendre pour un documentaire un peu étrange sur les sports d’hiver est soudain déclaré par son auteur avoir pour sujet l’aluminium Les chapitres évoquent alors l’histoire économique du XXème siècle, la mort du dieu Progrès dans les vallées des Alpes et en filigrane la question de l’Etat et de l’Industrie.
Le cercle des noyés
Le Cercle des noyés est le nom donné aux prisonniers politiques noirs en Mauritanie, enfermés à partir de 1986 dans l’ancien fort colonial de Oualata. Ba Fara est l’un de ceux-ci. Ce film donne à découvrir le délicat travail de mémoire livré par l’un de ces anciens détenus qui se souvient de son histoire et de celle de ses compagnons. En écho, les lieux de leur enfermement se succèdent dans leur nudité, dépouillés des traces de ce passé.
Histoires d’oeufs
Les sorciers de l’ancien monde effaçaient les traces qui conduisent aux tombeaux. À la fin des funérailles, ils s’éloignaient à reculons, en tamisant la neige ou en couvrant de branches leurs empreintes de pas dans la boue. Tout ça pour éviter que les morts ne les suivent. Ou que les vivants ne soient tentés de rejoindre les morts. Mais certains vivants ne se résignaient pas. En secret, ils rassemblaient leurs souvenirs, s’en faisaient un bagage et partaient sur les traces de l’ami disparu. Les hommes de l’ancien monde pensaient que seule la grue pouvait atteindre la terre des immortels.”
