Films
Celle qui manque
Rares Ienasoaie | 2020 | 87' | France
Je retrouve ma grande sœur après plusieurs années de séparation. Elle vit recluse dans son camion, en proie à la morphine. Nos retrouvailles nous entraînent dans une nuit prolongée.
« J’avais l’envie, le besoin de retrouver ma grande sœur après huit ans de séparation. Le cinéma m’a donné le courage de la rejoindre et de la persévérance pour vivre cette aventure très prenante émotionnellement. »
Rares Ienasoaie
Chronique de la Terre volée
Marie Dault | 2020 | 92' | France
À Caracas, au Venezuela, les habitants des bidonvilles peuvent obtenir la propriété de la terre en échange de l’histoire de leur vie dans le quartier. Aux côtés des habitants du barrio « Brisas de la Santa Cruz » perché sur la plus haute colline de Caracas, nous verrons comment un décret de Chavez a permis la régularisation des gigantesques zones d’occupation sauvage de la ville et a enclenché l’écriture des « chroniques du barrio ». Une histoire populaire du passé de la cité.
« Il y a un processus de la rencontre entre une certaine poésie de ces récits populaires et quelque chose de plus dur et procédural, parce que ce qui est en jeu c’est la question de légaliser l’informel. »
Marie Dault
Curtir a pele
Inês Gil | 2019 | 76' | Portugal
Curtir a pele dresse le portrait d’une tannerie dans la campagne portugaise et de ses ouvriers. Le film suit Carla et Lucia, deux seules ouvrières restantes après le départ de Patricia, dont la disparition alimente de nombreuses conversations. Son départ est devenu comme une métaphore du destin de l’usine après la crise économique qui s’est abattue sur le pays.
« Je voulais montrer les étapes de la tannerie qui est un univers très sensitif. Puisque cet endroit est magnifique, mais qu’il sent terriblement mauvais, je voulais qu’il soit beau, pas simplement en évoquant une beauté superficielle mais en montrant aussi la « cochonnerie », les égouts, les peaux qui pourrissent. Mais même dans ce processus il y a une beauté incroyable. »
Inês Gil
Je n’ai plus peur de la nuit
Sarah Guillemet, Leïla Porcher | 2020 | 72' | France
Dans les montagnes entre l’Irak et l’Iran, deux femmes kurdes, Hélia et Sama, décident de prendre clandestinement les armes pour faire face à la violence qu’elles subissent en Iran. Au sein du campement du parti du Komala, elles commencent leur formation politique et militaire au côté de 20 camarades hommes. Mais, bien au-delà d’un apprentissage guerrier, la formation redonne à ces gens meurtris la capacité d’agir, de prendre la parole, de se penser et de se dire.
« On a essayé de filmer cette transformation, la rapidité de cette transformation, l’intensité de l’expérience qu’elles traversaient, la manière dont elles passaient d’un monde à un autre. »
Sarah Guillemet et Leïla Porcher
Khamsin
Grégoire Couvert, Grégoire Orio | 2019 | 65' | France
Liban, de nos jours. Les traces de la guerre civile sont encore prégnantes. La corruption des partis gouvernementaux se fait de plus en plus insoutenable. Les corps se soulèvent. Les mots se heurtent. Au cœur de quoi, des musiciens venus de différents horizons branchent leurs instruments et les font résonner de toute part.
« Il y a une forme de résistance active qui peut émerger par le biais de la mémoire. Est-ce que le cinéma participe à lutter contre l’oubli, on a envie de rêver que oui, et d’une certaine manière chaque film qui existe est une trace de mémoire. »
Grégoire Couvert
Le Kiosque
Alexandra Pianelli | 2020 | 78' | France
Le kiosque est le journal filmé d’Alexandra, jeune plasticienne venue prêter main forte à sa mère, vendeuse de journaux dans un quartier chic de Paris. De la découverte du métier à la complicité qui se noue avec la clientèle, la réalisatrice joue à la marchande, comme dans un vieux rêve d’enfant. Derrière la caisse, où se succèdent depuis un siècle les membres de sa famille, Alexandra s’amuse à enregistrer le monde comme il va avec son téléphone. Mais la presse papier est en crise et ce petit jeu s’avère finalement plus compliqué que prévu…
« Après tout, ce film est certainement un prétexte pour filmer « l’autre », la rencontre, le temps. Mélanger l’art et la vie ; la vie des gens qui ont traversé la mienne. »
Alexandra Pianelli
Leur Algérie
Lina Soualem | 2020 | 72' | France, Algérie, Qatar, Suisse
Après soixante-deux ans de mariage, les grands-parents de Lina, Aïcha et Mabrouk, ont décidé de se séparer. Ensemble, ils étaient venus d’Algérie à Thiers, une petite ville médiévale au centre de la France, il y a plus de soixante ans, et côte à côte ils avaient traversé cette vie chaotique d’immigré·e·s. Pour Lina, leur séparation est l’occasion de questionner leur long voyage d’exil et leur silence.
« Ainsi, en explorant ce pan intime de leur vie, j’ai en même temps cherché à comprendre leur rapport aujourd’hui à l‘Algérie. C’est en tentant de comprendre leur séparation et en cherchant l’Algérie en eux que j’ai découvert l’arrachement et la douleur du déracinement, qui est en fait une douleur qui a été enfouie. »
Lina Soualem
Mat et les gravitantes
Pauline Pénichout | 2019 | 26' | France
Octobre 2018. Mat et ses ami.es organisent un atelier d’autogynecologie dans leur squat à Nantes. C’est l’occasion pour Pauline de faire un portrait de cette jeune femme.
« Je cherchais un sujet, et j’ai rencontré Mat, le personnage principal du film, l’été dernier. On avait des intérêts communs, notamment le féminisme. Je lui ai demandé si je pouvais faire un film qui serait une sorte de portrait d’elle. Elle m’a répondu : « tu me diras quel monde tu veux qu’on filme », sous-entendu « tu peux faire un portrait de moi, mais on va trouver un angle toutes les deux ».
Pauline Pénichout
Pyrale
Roxanne Gaucherand | 2020 | 48' | France
Été 2016, quelque part en Drôme provençale, une mystérieuse plaie s’abat sur les villages : des nuées de papillons blancs ont envahi la région. À l’approche de la nuit, on se calfeutre chez soi, pris au piège par ces nuisibles que rien ne semble arrêter. Tandis que la vague approche, Lou découvre les étranges insectes en même temps que ses sentiments pour son amie Sam. À la fin de la saison, la pyrale aura dévasté la totalité des buis centenaires de la région, laissant derrière elle un paysage de ruine.
« C’est là un aspect du docu-fiction qui m’intéresse beaucoup : partir de personnages existants, qui s’interprètent eux-mêmes, plutôt que de figer quelque chose de fictionnel sur des comédiens. »
Roxanne Gaucherand
Séances
5 novembre 2020 à 18h15
Espace Jean Vilar
- Leur Algérie
Lina Soualem | 2020 | 72’ | France, Algérie, Qatar, Suisse
6 novembre 2020 à 18h00
Espace Jean Vilar
- Chronique de la Terre volée
Marie Dault | 2020 | 92’ | France
7 novembre 2020 à 13h00
Espace Jean Vilar
- Celle qui manque
Rares Ienasoaie | 2020 | 87’ | France
7 novembre 2020 à 15h30
Espace Jean Vilar
- Mat et les gravitantes
Pauline Pénichout | 2019 | 26’ | France - Pyrale
Roxanne Gaucherand | 2020 | 48’ | France
7 novembre 2020 à 18h00
Espace Jean Vilar
- Le Kiosque
Alexandra Pianelli | 2020 | 78’ | France
8 novembre 2020 à 14h00
Espace Jean Vilar
- Khamsin
Grégoire Couvert, Grégoire Orio | 2019 | 65’ | France
8 novembre 2020 à 15h30
Espace Jean Vilar
- Curtir a pele
Inês Gil | 2019 | 76’ | Portugal
8 novembre 2020 à 16h00
Espace Jean Vilar
- Je n’ai plus peur de la nuit
Sarah Guillemet, Leïla Porcher | 2020 | 72’ | France