Sous nos pas

Sous nos pas

Les gestes concentrés, le visage préoccupé, Jean-Marie marche vite. Je le suis. Avec ardeur, il découvre son métier, ses brebis à côté, leur résistance et leur docilité. De la bergerie hivernale à l’alpage, une trajectoire à tâtons, faite de premières fois, de satisfactions et d’appréhensions. Avec l’assurance d’une pratique agricole biodynamique qui le conforte, où agissent des énergies impalpables. Juste sous nos pas.

Filmer obstinément, rencontre avec Patricio Guzman

Filmer obstinément, rencontre avec Patricio Guzman

Un portrait du cinéaste Patricio Guzman. Le film propose un voyage à travers son cinéma, marqué par l’Histoire récente de son pays le Chili. De « La Bataille du Chili », monument du cinéma direct retraçant les dernier mois de Salvador Allende et de l’Unité Populaire chilienne, au « Bouton de Nacre », projet en chantier filmé ici dans sa genèse, Patricio Guzman se dévoile et dévoile sa vision du cinéma.

Vous qui gardez un cœur qui bat

Vous qui gardez un cœur qui bat

A l’est de l’Ukraine, un groupe de mineurs de fond s’enivrent en racontant la mort de l’un des leurs dans un accident. Les plus jeunes n’ont pas d’autre perspective que la mine de charbon, les anciens avouent y avoir gâché leur vie, et les femmes semblent avoir quitté le village. Parmi eux, Slava, trente ans, tente d’organiser son départ pour rejoindre la jeune femme qu’il vient de rencontrer sur internet sur les rives de la mer Noire en Crimée.

300 Hommes

300 Hommes

Entre ces murs, il y a trois cents hommes, et il y a l’urgence. Ils ont des noms mais ils ont égaré leur histoire en route. Ils rient et se confrontent, ils refont le monde, celui qu’ils ont perdu. Ils ont un lit, et là ils attendront le jour. C’est Forbin, un accueil de nuit à Marseille.

Au bord du monde

Au bord du monde

La nuit tombe. Le Paris « carte postale » s’efface doucement pour céder la place à ceux qui l’habitent : Jeni, Wenceclas, Christine, Pascal et les autres. A travers treize figures centrales, Au bord du monde dresse le portrait, ou plutôt photographie ses protagonistes dans un Paris déjà éteint, obscurci, imposant rapidement le contraste saisissant entre cadre scintillant et ombres qui déambulent dans ce théâtre à ciel ouvert.

Les insensés, fragments pour un passage

« Enfermé dans le navire d’où on n’échappe pas, le fou est confié à la rivière aux mille bras, à la mer aux mille chemins, à cette grande incertitude extérieure à tout. Il est prisonnier au milieu de la plus libre, de la plus ouverte des routes. Il est le Passager par excellence, c’est-à-dire le prisonnier du passage. Et la terre sur laquelle il abordera on ne la connaît pas, tout comme on ne sait pas, quand il prend pied quelque part, de quelle terre il vient. »

Yvette

Yvette

Yvette, ou la réalité d’une femme au village de Perkouan (Burkina Faso), dont la condition se révèle à travers ses tâches quotidiennes, son environnement et ses réflexions…

L’Île aux fleurs

L’Île aux fleurs

Douze minutes ; c’est le temps durant lequel nous suivons le parcours d’une tomate, depuis sa production dans la plantation de M. Suzuki, jusqu’à son point d’arrivée, à la décharge publique de l’île aux Fleurs. C’est là où les autochtones les plus pauvres fouissent les ordures après les porcs pour y trouver quelque nourriture.

As she left

As she left

Nouvelle-Orléans, Louisiane : un jour a suffi pour dévaster une ville entière. Un geste de lui a suffi pour la quitter pour une autre femme. Une errance comme un rêve, ou plutôt un cauchemar, dans une ville qui panse ses plaies. Un voyage parmi les fantômes, mais aussi parmi les vivants, ceux qui ont survécu, ont reconstruit, se sont reconstruits, et se souviennent. Histoires parallèles d’une dépossession, et puis peut-être d’une consolation.

Travailleuses…

Travailleuses

Par un même processus de coopération, 6 artistes et réalisateurs ont élaboré avec des travailleuses de 5 pays des représentations croisées de femmes au travail. Chaque réalisateur a filmé dans son pays : la Chine, la Roumanie, le Burkina Faso, le Mali, et la France. Parce que celui qui filme partage la culture des femmes qu’il interroge, qu’il respecte l’autre, ses mots, ses gestes, son attitude, ainsi s’éloigne un peu la prise de pouvoir de l’un sur l’autre, on tient à distance le stéréotype, le préjugé ; quelque chose peut advenir dans l’écriture partagée. Un questionnement se met alors à l’œuvre dans le processus même des images et des paroles. Où sont les travailleuses aujourd’hui, qui sont-elles ?