Toujours mort, enfin vivant

Toujours mort, enfin vivant

Ko Murobushi incarne l’esprit du Butô. Il n’y a pour lui que trois événements : mourir, renaître et se transfigurer. Le Butô, pratique rebelle et décadente, est l’art où le corps danse l’âme comme un éternel recommencement. Il se vit ici sur fond d’apocalypse post-nucléaire.

Tarr Béla, I Used to Be a Filmmaker

Tarr Béla, I Used to Be a Filmmaker

Maître méconnu du cinéma contemporain, Béla Tarr réalise entre 2008 et 2011 •guill•Le Cheval de Turin•guill• qu’il annonce comme son dernier film. S’appuyant sur des images d’archives réalisées durant le tournage de cet ultime opus, ce documentaire propose une rencontre avec le cinéaste hongrois entouré de ses complices de création avec qui il travaille depuis trente ans. Au présent d’un contexte sociopolitique hongrois extrêmement préoccupant, ce film questionne le renoncement d’un artiste à créer, et son besoin viscéral de lutter.

Serge Daney : le cinéma et le monde

Serge Daney : le cinéma et le monde

Serge Daney fut successivement critique et rédacteur en chef des Cahiers du cinéma dans les années 60 et 70 puis critique à Libération avant de fonder quelques mois avant sa mort la revue Trafic. A travers le dialogue instauré entre quelques cinéastes d’aujourd’hui et la pensée de Serge Daney sur les sujets les plus divers, le film est la reconstitution du regard d’un cinéphile sur le monde et la confrontation avec notre temps.

Pripyat

Pripyat

Située à cinq kilomètres de la centrale nucléaire de Tchernobyl, au centre de la zone radioactive qui s’étend de l’Ukraine à la Biélorussie, l’agglomération de Pripyat est devenue une ville fantôme, tenue sous haute surveillance. La plupart des villages voisins ont été évacués. Pourtant, personnel de surveillance, chercheurs, travailleurs du nucléaire et médecins continuent à fréquenter ce site. Comment survivent-ils dans ce lieu? Le film arpente le paysage industriel contaminé par la radioactivité, danger invisible et omniprésent. Avec des propos et des images souvent surréalistes, il nous présente des résidents qui décrivent leur vie quotidienne dans la «Zone», au risque de leur santé et de leur vie. Il nous permet aussi de mesurer toute l’étendue du désastre écologique causé par l’accident de Tchernobyl.

Ô mon corps !

Ô mon corps !

A Alger, Abou et Nawal Lagraa travaillent à la formation de la première cellule de danse contemporaine du pays. Ce projet, conçu comme un pont culturel méditerranéen, rassemble 10 danseurs, pour la plupart autodidactes. Ensemble ils donnent naissance à •guill•Nya•guill•, chorégraphié par Abou Lagraa, où le •guill•Boléro•guill• de Ravel et la voix de Houria Aïchi se rencontrent pour la première fois. Après plusieurs mois de travail, au soir de la première mondiale à Alger, ces jeunes danseurs entrent dans la lumière de la scène comme on vient au monde.

Le Terrain

Le Terrain

Un « terrain » à Saint-Denis. Pendant un an, entre deux expulsions, le film suit la vie quotidienne de quelques familles Roms. Peu à peu un monde se recrée, un chez-soi, une intimité, la vie reprend son cours… loin du tumulte de la grande ville.

Le Pendule de Costel

Le Pendule de Costel

Des squats marseillais au centre-ville de Lausanne en passant par le village de Manarade en Roumanie, Costel et sa famille, issus de la communauté Roms, se déplacent à la recherche d’un moyen de gagner leur vie. La réalisatrice filme Costel en Super 8 noir et blanc, Costel filme les siens en vidéo couleur, ils échangent des images et des sons, témoins et acteurs d’un quotidien fait de débrouilles, de croyances et de survie. Le parcours pendulaire de Costel nous parle d’une Europe mise à l’épreuve de ses rêves communautaires, et de sa capacité à soutenir ses minorités les plus démunies.

Le Monde après Fukushima

Le Monde après Fukushima

Avec la catastrophe de Fukushima, c’est le symbole de la révolution énergétique du XXème siècle qui s’est effondré. Ce désastre environnemental et humain a cristallisé toutes les angoisses de la planète, révélant toutes les contradictions d’un système mal maîtrisé. Film choral, •guill•Le Monde après Fukushima•guill• fait entendre les voix des témoins de Fukushima et les paroles de politologues, de philosophes, d’écrivains. Grande enquête sur l’état de notre civilisation, sur la notion de désastre, la civilisation nucléaire, la responsabilité de l’homme, de l’Etat, il pose une question brûlante : comment va se dessiner le monde d’après ?

L’Escale

L’Escale

Dans le petit appartement d’Amir, à Athènes, ils sont une dizaine de clandestins iraniens à cohabiter. Pour eux, la Grèce n’est qu’une étape avant de repartir pour d’autres pays occidentaux et la promesse d’un avenir meilleur. Mais pour cela il faut attendre l’occasion, les papiers ou le passeur qui leur offrira une chance d’atteindre une autre vie. Alors ils restent là, à cuisiner, discuter ou se chamailler, réunis par l’espoir d’atteindre un jour l’Europe, ce continent rêvé qu’ils voient briller dans la phosphorescence d’un passeport…

Holy Field Holy War

Holy Field Holy War

Partout dans le monde, les petits agriculteurs sont menacés. Si l’invasion des exploitations familiales par des multinationales de l’agro-business se fait loin des caméras et des médias, pour le petit exploitant elle est bien réelle… En Pologne, un pays où plus de 60% de la surface est occupée par l’agriculture, les paysans se demandent saison après saison comment ils vont survivre, surtout quand de nouveaux acteurs économiques entrent dans la bataille pour s’accaparer les terres. Regarder Holy Field Holy War, c’est un peu comme regarder un champ : au début on ne voit pas les changements subtils qui s’amorcent, jusqu’à ce que survienne quelque chose qui rend tout terriblement évident.