Hommage à Marcel Mauss : taro okamoto

Conversation dans l’atelier de Taro Okamoto, artiste japonais exubérant qui fut aussi l’élève de Marcel Mauss en 1938, pour rendre hommage à ce grand sociologue français.

En une poignée de mains amies, fleuve qui par dessous les ponts, ouvre les portes de la mer

“En dégustant un vieux porto, je parlai avec Manoel des ponts du Douro, et tout de suite, nous fûmes du même avis: de tous ces ponts, la grande œuvre d’art, dans cette capitale de l’architecture moderne, était le pont que Gustave Eiffel y avait jeté avant de construire sa tour à Paris. En mois de cinq minutes, le projet fut construit: Manoel écrirait un poème que nous filmerions avec nos copains. Et comme dans tous les rêves d’enfants, nous le réalisâmes en moins d’une semaine, en sillonnant les rives du Douro à pied, en voiture, en hélicoptère, revenant sur nos pas, à la poursuite de nuages merveilleux, Manoel et moi hurlant les stances d’un poème inspiré par le vent, le fleuve et l’amitié.”

Faire-part musée Henri Langlois – cinémathèque française (8 juillet 1997)

“Ce film réalisé en un après-midi est une “promenade inspirée”, c’est-à-dire la découverte d’une exposition où j’improvise le commentaire. Les cinq plans-séquences successifs suivent l’ordre chronologique de l’Histoire du Cinéma tel que Langlois l’avait conçu il y a une trentaine d’années. Deux semaines plus tard, le Musée était dévasté à jamais par suite de l’incendie du Palais de Chaillot. Alors le petit bout de film que l’on a fait c’est un peu se souvenir.”

Bronx Barbès

Responsables d’un meurtre accidentel, deux garçons en quête d’eux-mêmes dans un bidonville de l’Afrique contemporaine se réfugient dans le ghetto du Bronx et entrent dans les gangs.

Moi, un noir

L’histoire d’un groupe de Nigériens venus à Treichville, faubourg d’Abidjan, pour «faire fortune ». Une “fiction” improvisée où les personnages ont “le droit de tout faire et de tout dire”.

Le Dama d’Ambara, enchanter la mort

Tous les cinq ans, la société des masques des Dogons du Sanga, au Mali, organise un grand Dama, levée de deuil pour chasser la “chose dangereuse”. Les paroles de Marcel Griaule, qui avait observé et analysé cette cérémonie (le film a été tourné “livre en main” dit Rouch), et les images d’un mort, Ambara, se mêlent à celles des vivants qui célèbrent le mythe dogon, selon lequel dieu a donné aux hommes, en même temps, la parole et la mort.

Sigui 69 : la caverne de bongo

Episode n° 3 de la série des Sigui. Les cérémonies du Sigui, célébrées tous les soixante ans pendant sept années successives par les Dogons de la falaise de Bandiagara au Mali, commémorent la révélation de la parole orale aux hommes, ainsi que la mort et les funéralilles du premier ancêtre. La troisième année des fêtes a lieu au village Bongo.

Les Maîtres fous

Les Haoukas (maîtres du vent, maîtres de la folie) sont les adeptes d’une secte qui se réunit tous les dimanches dans les faubourgs d’Accra pour des danses de possession au cours desquelles les participants entrent en transe et sont habités par celui qu’ils invoquent. Ce culte a pour génies et pour dieux non plus ceux de la forêt ou des eaux, du feu ou de la pluie, mais les mythes de la puissance colonialiste à l’échelle de l’expérience des Noirs: le “gouverneur”, le “médecin”, la “femme du médecin”, le “chauffeur de locomotive”, ou le “caporal de garde”, directement inspirés par l’armée et les administrations coloniales françaises et britanniques.

Folie ordinaire d’une fille de cham

Une pièce de Julius-Amédée Laou, mise en scène par Daniel Mesguich : la folie d’une femme noire entourée de blancs qui croit devenir blanche.