Cosmographia, Île de Gorée

Dans la série au long cours intitulée Cosmographia (2015), un terme qui renvoie aux planisphères réalisés au début du XVIème siècle, David Brognon et Stéphanie Rollin tentent de trace à échelle 1, les contours changeants d’une île. Les artistes portent leurs choix sur des îles « prisons », des lazarets, des lieux d’isolement. L’île de Gorée, au large des côtes du Sénégal, fut du XVème au XIXème siècle le plus grand centre de commerce d’esclaves de la côte africaine.

Fabulous

Inventé dans les clubs underground de New-York dans les années 80, le voguing a permis aux communautés  noire, latino et LGBT+ de s’affirmer et d’affronter le monde extérieur. Lasseindra Ninja est aujourd’hui une icône incontournable de cette danse. Après 10 années d’absence, elle revient sur sa terre natale, la Guyane, afin d’y former des jeunes danseurs. En leur transmettant un état d’esprit et une attitude basée sur l’affirmation de soi, elle leur livre des outils pour résister à l’hostilité du monde qui les entoure.  Une danse qui sonne l’heure de la révolte.

Breathing

Au lever du soleil, sur le toit de verre de la fondation, Aurélie Dupont interprète le solo « Ekstasis », chorégraphié par Martha Graham et ré-imaginé par Virginie Mécène. Une danse suspendue, entre ciel et mer, où la performance évolue à mesure que le jour se lève.

Vers la tendresse

Vers la tendresse est une exploration intime du territoire masculin d’une cité de banlieue. En suivant l’errance d’un groupe de jeunes hommes, nous arpentons un univers où les corps féminins ne sont plus que des silhouettes fantomatiques et virtuelles.

La Permanence

La consultation se trouve à l’intérieur de l’hôpital Avicenne. C’est un îlot qui semble abandonné au fond d’un couloir. Une grande pièce obscure et vétuste où atterrissent des hommes malades, marqués dans leur chair, et pour qui la douleur dit les peines de l’exil. S’ils y reviennent encore, c’est qu’ils ne désespèrent pas de trouver ici le moyen de tenir debout, de résister au naufrage.

Les Sénégalaises et la Sénégauloise

Les Sénégalaises et la Sénégauloise
La « Sénégauloise » Alice Diop pose sa caméra dans la cour de la maison de sa mère, pour entamer un dialogue avec les « Sénégalaises », ses tantes et cousines qui vivent là.

Il n’y aura plus de nuit

« Il n’y aura plus de nuit » repose sur des vidéos enregistrées par les armées américaine et française en Afghanistan, en Irak, au Pakistan… Le film détourne ces images du discours de propagande dans lequel elles sont généralement prises et montre où peut mener le désir de voir, lorsqu’il s’exerce sans limites.

Loin de vous j’ai grandi

Depuis longtemps, Nicolas se débrouille seul. Aujourd’hui il a treize ans, aime l’histoire d’Ulysse, Jack London, et vit en foyer dans la vallée de la Bruche avec son ami Saef, arrivé lui, de loin, par la mer. Ensemble ils partent dans les bois écouter leur musique, ils parlent filles et mobylettes. Ou fuguent. Parfois, Nicolas retrouve sa mère pour un baptême, une virée à la fête foraine, une grenadine. Mais un jour il a quinze ans et l’avenir s’approche.

The Last Hillbilly

Dans les monts des Appalaches, Kentucky de l’Est, les gens se sentent moins Américains qu’Appalachiens. Ces habitants de l’Amérique blanche rurale ont vécu le déclin économique de leur région. Aux États-Unis, on les appelle les «hillbillies» : bouseux, péquenauds des collines. The Last Hillbilly est le portrait d’une famille à travers les mots de l’un d’entre eux, témoin surprenant d’un monde en train de disparaître et dont il se fait le poète.

Je n’ai plus peur de la nuit

Dans les montagnes entre l’Irak et l’Iran, deux femmes kurdes, Hélia et Sama, décident de prendre clandestinement les armes pour faire face à la violence qu’elles subissent en Iran. Au sein du campement du parti du Komala, elles commencent leur formation politique et militaire au côté de 20 camarades hommes. Mais, bien au-delà d’un apprentissage guerrier, la formation redonne à ces gens meurtris la capacité d’agir, de prendre la parole, de se penser et de se dire.

« On a essayé de filmer cette transformation, la rapidité de cette transformation, l’intensité de l’expérience qu’elles traversaient, la manière dont elles passaient d’un monde à un autre. »

Sarah Guillemet et Leïla Porcher

Retrouvez sur notre blog Mediapart l’entretien avec Sarah Guillemet et Leïla Porcher réalisé dans le cadre de l’édition 2020 du festival les Écrans Documentaires