Précis

Précis retrace la vie et le quotidien d’un homme, jeune encore, dans ce qu’ils ont de banal, d’ordinaire mais aussi d’unique. Éclaté, le récit met sur le même plan, dans la même continuité et en bribes, les épisodes marquant de son passé et ceux de son présent, moments d’histoires incertains et fragiles dans le mouvement de l’Histoire.

Farenji

Création originale et pluridisciplinaire, à la frontière du cinéma, de l’expression musicale et du slam, Farenji s’appuie sur un carnet d’images tournées en super 8 entre Marseille et l’Éthiopie où farenji désigne l’étranger par ce terme dérivé de « franc », « french » puis « foreigner ». Héritier des premiers âges du cinéma, Farenji revisite la tradition du ciné concert en une performance dont tous les éléments (image, musique, ambiance sonore et voix) sont joués en direct (4 musiciens + 1 narrateur). Proposition poétique et politique, Farenji ouvre un questionnement personnel puis collectif sur les notions d’identité d’emprunt, d’altérité fantasmée, et de rencontres improvisées.

Toile de pluie, toile de fruits (et légumes)

Le peintre Sakata Eizo vit en France depuis une dizaine d’année. De Paris à Nagoya (dont le peintre est originaire), en passant par Cunlhat en Auvergne, on suit la fabrication des toiles du peintre et ses expositions.

Taishû Engeki, caméra à l’épaule, côté cour

Une séance de Taishû Engeki, filmée des coulisses. Le Taishû Engeki est ce théâtre populaire japonais, proche des codes du Kabuki, mais repoussé par la gent cultivée car cette forme est en l’occurence music-hallisée si l’on peut dire. Le film se tient à égale distance de la scène et du public, dont la participation est partie intégrante de la grande vitalité et du charme contagieux de ce spectacle.

Suite japonaise

« Suite japonaise » est un film à la première personne dont je me suis laissé dire par certains proches japonais qu’il charriait un certain nombre d’invariants japonais qui les avaient replongés dans leur pays de façon inattendue. Je suis heureux qu’un regard étranger ait pu, par simple attention au Japon et sans presque s’immiscer, en laisser surgir quelque chose: Retour à l’Hijigawa (1ère partie) C’est la petite ville d’Ôzu, dans l’île de Shikoku. Le film(eur), en cherchant à retrouver une personne filmée l’année précédente, questionne ce qu’est une rencontre, voire un coup de foudre, et se demande s’il peut y avoir partage d’un moment cinématographique et humain unique. Mais non, le découvreur est le seul ému, et le cinéma n’a que le pouvoir de l’enregistrement du regret. L’Autre Côté (2ème partie) Journal filmé d’un premier voyage au Japon, qui s’intéresse autant aux araignées qu’aux trains, aux femmes qu’aux onnagatas, à Tôkyô qu’à Ôsaka et à l’île de Shikoku, aux petits poissons qu’aux vieilles dames, aux éperviers qu’à tout ce qui est Japonais.

Le Pays du chien qui chante

Tôyô et Yoshiko Mahiru, deux scientifiques japonais, s’installent dans un petit village du Jura entouré de forêts. Tôyô, musicologue, est à la recherche d’un chien qui chante. Sa femme, elle, mène une étude sur l’habitat religieux ancien en France et au Japon. Tôyô et Yoshito ont tout apporté avec eux – tatamis, algues séchées et portraits d’ancêtres – ne manquant pas de susciter la curiosité des habitants. Très vite, Tôyô est envahi par une idée incongrue, impérieuse et presque folle : dans le désir qu’il perçoit chez un jeune villageois pour sa femme, il voit le moyen d’assurer une descendance à leur couple encore sans enfant. Il organise alors secrètement sa disparition pour laisser la place au jeune homme auprès de sa femme…

Koto corse

Rencontre musicale pour un concert entre la kotoïste, interprète et compositrice Mieko Miyazaki, et le groupe de poliphonies corses Voce Ventu. Après le concert dans l’église d’un village corse, ils ne peuvent s’arrêter de chanter ensemble.

Visage écrit

Depuis trois siècles, une loi impériale japonaise impose que les rôles de femmes soient tenus par des hommes, appelés Onnagatas, dans le théâtre Kabuki. Visage écrit se veut une approche de Tamasaburo Bando, le plus prestigieux Onnagata actuel. Cette approche se déroule en quatre temps : la danse du serpent ivre •guill•Orochi•guill• ; •guill•Tamasuro Bando et ses idoles•guill• : dialogues avec la danseuse geisha Han Takehara qui se dit centenaire, l’actrice Haruko Sugimura, souvent rencontrée chez Ozu, et l’octogénaire danseur classique de Butoh, Kazuo Ohno ; •guill•Twilight Geisha•guill•, variations sur le thème de la geisha ; •guill•Sagimusume•guill•, pièce de Kabuki dansée par Tamasaburo Bando.

Uminitunagaru Sakamichi

À Okinawa au Japon, plusieurs bases militaires américaines existent depuis 60 ans. Les habitants demandent sa diminution, mais les gouvernements américain et japonais envisagent de construire un nouvel aéroport militaire sur la mer de Henoko au nord d’Okinawa. Le film se focalise sur Takuma, un habitant près de Henoko, qui pour stopper la construction, essaie de faire valoir son pays natal, surtout la mer où vivent les dugongs, un mammifère rare, modèle de sirène. La mer d’Okinawa brillant de sept couleurs lui indique le chemin à prendre.

Six

D’un Styx humain se découpent quelques figures, quelques âmes, dans le tourbillon de la mégalopole Tokyo. Fin de jour, une retraite, une respiration, ce lieu familier de 10 m2, le bar “La Jetée” tenu par “Madame” Kawai San. Ce soir pourtant, une âme manque à l’appel…