Index des films


13, 14, 15

Claudius Beutler | 2009 | 18' | Allemagne-Russie

Eté en Sibérie. Pendant quelques mois, la vaste couverture de neige et l’obscurité laisse place à des étendues d’herbe et à une douce lumière. Les jeunes russes vivant dans un groupe de maisons isolées répètent inlassablement les mêmes tâches quotidiennes


Les ailes brisées

Gilles Delmas | 2009 | 50' | France

À Anvers, lieu de création du spectacle « Apocrifu » pour le Théâtre de la Monnaie à Bruxelles, les trois danseurs Sidi Larbi Cherkaoui, Yasuyuki shuto et Dimitri Jourde collaborent dans un mélange de codes et de langages, marqué par la différence de leur style et de leur formation, contemporaine, classique, ou circassienne; autant d’écoles que de nationalités, magnifiquement sculptés par les chants corses de A Filetta, qui les accompagnent dans cette expérience. Les artistes sont devenus messagers d’un langage international et brillent comme l’étoile du poète, ils nous interpellent car ils parlent de l’artiste en général, et dénoncent les artifices des religions, des groupes, de leurs règles, et défendent le respect du droit humain, et de la liberté. Ce film documentaire nous fait découvrir l’origine du processus créatif entre trois danseurs de renommée internationale, Sidi Larbi Cherkaoui, Yasuyuki Shuto, et Dimitri Jourde, et un groupe de polyphonies corses « A Filetta », leur contact, leur envie de créer ensemble un spectacle intitulé « Apocrifu », pour le Théâtre de la Monnaie à Bruxelles. « Apocrifu » est une introspection de l’art, de la chorégraphie, des corps, des polyphonies corses, des hommes, et de la religion, et de la poésie.


Alamar

Pedro González-Rubio | 2009 | 70' | Mexique

Durant les vacances, le petit Nathan retrouve son père au Mexique pour quelques jours. Tous deux embarquent en pleine mer, destination Banca Chinchorro, l’une des plus grandes barrières de corail de la planète. Dans ce cadre idyllique, un lien complice se resserre entre le père et son fils. Un beau voyage écologique !


Aline Cézanne

Pierre Creton et Vincent Barré | 2010 | 20' | France

« Durant l’été 2008, nous avons accompagné notre amie Christine Toffin à Bourron-Marlotte rendre visite à sa tante Aline Cézanne, la petite fille du peintre. Bourron-Marlotte est un village près de Fontainebleau où Auguste Renoir et Paul Cézanne venaient peindre dans leur jeunesse. Puis Jean Renoir y a acheté la Villa Ste El, et fait acheter à son ami Paul Cézanne, le fils, “la Nicottière” – où Aline est élevée. Un portrait où se croisent la peinture et le cinéma. Une histoire du XXe siècle qui nous amène à ce seuil d’intimité où la vie et la création se mêlent et révèlent de l’enfance à la vieillesse des survivances – de l’image et de la nature en une sorte de bienveillance, une volonté de dialogue. » Pierre Creton et Vincent Barré


Ami, entends-tu

Nathalie Nambot | 2010 | 54' | france

“Mon siècle, ma bête, qui saura plonger dans tes pupilles et de son sang coller les vertèbres de deux siècles ? Le sang bâtisseur jaillit De la gorge des choses terrestres, Sur le dos seule la sangsue tremble Au seuil des jours nouveaux.” Ossip Mandelstam


Amsterdamned jazz

Daniel Jouanisson | 2000 | 52' | France

Compositeur et arrangeur, saxophoniste et improvisateur, directeur de label (BVHAAST), collaborateur de Johann Van der Keuken, Han Bennink et Misha Mengelberg, Willem Breuker et son Kollektief invente de nouvelles formes musicales depuis près de 25 ans. Le WBK ne joue pas seulement de la musique, il joue avec la musique. Ses concerts échappent à toute définition et à toute catégorie et produisent chez le spectateur une expérience unique et inoubliable. Le film revient sur 25 ans de jazz, de provocations et de réflexions sur la musique d’aujourd’hui.


L’an prochain la révolution

Frédéric Goldbronn | 2010 | 71' | France

En faisant le portrait de Maurice Rajfus, Frédéric Goldbronn renoue avec sa propre histoire et semble s’adresser au père qu’il aurait aimé avoir.


L’arc d’iris (Souvenir d’un jardin)

Pierre Creton et Vincent Barré | 2006 | 30' | France

“Encore des fleurs, encore des pas et des phrases autour de fleurs, et qui plus est toujours à peu près les mêmes pas, les mêmes phrases?” Trois semaines de marche dans l’un des endroits les plus hauts du monde – la vallée du Spiti, Himalaya : des séquences de fleurs cueillies comme un herbier et scandées par la rumeur des villages et le chant des monastères


Birds get vertigo too

Sarah Cunningham | 2009 | 20' | France

Barnz et Shaena vivent ensemble dans un cirque ambulant au Pays de Galles. Barnz fait contrepoids pour Shaena qui voltige dans les airs. Chacun s’appuie sur l’autre, sur scène et dans la vie. Le spectacle est au point, mais parfois, même les oiseaux ont le vertige…


Calle de la pieta

Karine de Villers et Mario Brenta | 2010 | 60' | belgique

Calle de la Pietà est une chronique entre réel et imaginaire sur la dernière journée de la vie de Titien, le 26 août 1576. Pour la première fois de sa vie, Titien est le commanditaire de sa propre oeuvre: une Pietà destinée à son tombeau. Si l’art est une illusion, une impossible tentative de retenir un instant de vie volé au temps qui passe pour le rendre immortel, cette dernière oeuvre l’est particulièrement car Titien est surpris par la mort avant de la terminer. Dans ce scénario de mort (Titien meurt durant une épidémie de la peste qui causa rien qu’à Venise des milliers de morts), une jeune femme l’accompagne. Qui était-elle ? Une modèle, une servante, une courtisane? Personne ne l’a jamais su comme personne n’a jamais su quel était son nom. Madeleine, peut-être? Ce qui est certain, c’est que ce personnage représente la vie, la vie qui, plus elle s’accroche à elle-même, plus elle s’approche inexorablement de la mort. Pas loin de Venise, à l’image de Titien dans son atelier, les pestiférés de l’île de Lazzaretto Nuovo, renfermés par milliers dans les grands pavillons, tentent désespérément de laisser des traces de leur existence en décorant les murs de petits dessins, de figures symboliques, ou seulement de leurs noms. Traces sans espoir, abandonnées au temps et contre le temps, comme autant d’anonymes Pietà. Au début, il y avait l’idée de faire un film de fiction, mais on le sait, les idées changent. Le passé est le passé. Faire un film sur le passé aurait semblé faux. Plus qu’une narration, le film est une réflexion sur l’existence, la fonction de l’art qui n’est au fond que le désir de dominer le monde mais surtout de dominer le temps.


Cara mamma

Silvia Radelli | 2010 | 12' | France

Une femme s’adresse à sa mère mourante. Lettre d’amour, lettre d’adieu, lettre tardive, pour lui dire ce qu’elle n’a jamais pu.


Ce vieux souvenir enfoui

Flore Guillet | 2009 | 18' | France

Un fonds d’archives amateur m’évoque un paysage imaginaire, lié à un sentiment d’enfance. Le film suit le mouvement de la mémoire, dans sa construction, dans sa défection, et propose un retour sur nos rêves et utopies d’enfants.


Cent visages pour un seul jour

Christian Ghazi | 1969 | 90' | Liban

Entrelaçant narration dramatique et images documentaires, ce film pionnier montre, caméra au poing, le combat des militants communistes de la cause palestinienne au Liban au début des années 1970. Il s’agit de l’unique œuvre qui a survécu à la destruction de la filmographie de Christian Ghazi.


Le chant des insectes- Rapport d’une momie

Peter Liechti | 2009 | 88' | Suisse

Au coeur de l’hiver, le chasseur S. trouve, dans un coin perdu de forêt, la momie d’un homme. Grâce à une observation minutieuse de son corps, on apprend que l’homme s’est suicidé l’été précédent en se laissant mourir de faim. Une approche très personnelle sur un texte de fiction, lui-même basé sur des faits réels. Un manifeste cinématographique en faveur de la vie – suscité par un renoncement radical à exister.


Chantal Akerman, de cà

Gustavo Beck et Leonardo Luiz Ferreira | 2010 | 62' | Brésil

Dans cet entretien filmé en plan séquence, sans coupure ni dissimulation, Chantal Akerman évoque son travail et sa méthode, ses influences mais aussi son échec à faire des films plus commerciaux. Si les réalisateurs ne parviennent pas toujours à satisfaire leur curiosité, ils révèlent toute la particularité de la cinéaste belge avec humour.


Le cinéaste est un athlète, conversations avec Vittorio De seta

Vincent Sorrel et Barbara Vey | 2010 | 80' | France

Avec ce portrait d’un cinéaste à part, il s’agit de saisir l’essentiel du rapport de Vittorio de Seta à ceux qu’il a filmés, les plus humbles, qu’il a portés avec élégance et en couleurs, dès les années 1950, sur le grand écran du Cinémascope. C’est chez lui, en Calabre, que le cinéaste se remémore ses épopées de cinéma. À partir du son de ses premiers films, des courts-métrages documentaires, cet artisan du cinéma et pionnier du son nous raconte comment il est allé filmer et enregistrer sur les barques de la pêche à l’espadon, au fond de mines de souffre ou au sommet du Stromboli. Puis, en évoquant ses films de long-métrage, •guill•Journal d’un instituteur•guill•, •guill•Un homme à moitié•guill• et •guill•Bandits à Orgosolo•guill•…, Vittorio de Seta nous explique comment filmer les autres, c’est aussi •guill•chercher à l’intérieur de soi•guill•.


Le corps amazone

Anja Unger | 2010 | 75' | France

En 2000, suite à un cancer, Annick a subi l’ablation d’un sein. Elle a choisi de rester “asymétrique”. Mais le regard que porte les autres sur son corps reste blessant. Pour rompre le tabou et le silence sur les conséquences du cancer, elle monte avec d’autres femmes un projet d’exposition artistique autour de l’idée du “corps amazone.” Le film questionne au-delà de la maladie cette réappropriation du corps qui est aussi un retour à la vie et interroge la vision de la femme et de la beauté féminine.


Correspondances

Laurence Petit-jouvet | 2010 | 58' | France/Mali

Des femmes de la diaspora malienne vivant à Montreuil en Seine-Saint-Denis, s’adressent dans une « lettre filmée » à une personne de leur choix, réelle ou imaginaire. Des femmes de Bamako et de Kayes au Mali s’en inspirent ensuite librement, pour réaliser à leur tour leur « lettre filmée ». Chacune était invitée à parler de son travail, chacune a saisi l’occasion pour dire ce qui est important pour elle. Toutes ont participé aux étapes successives de la fabrication de ces courts- métrages, dans le cadre d’ateliers de création audiovisuelle menés en France et au Mali par Laurence Petit-Jouvet. L’ensemble forme un film qui enjambe les distances, fait résonner ces voix qui expriment les frustrations, les passions, la résistance de ces femmes.


Dach ohne haus

Judith Beuth | 2009 | 18' | Allemagne-Iran

À quoi ressemble la vie d’un jeune de 17 ans, seul dans une grande ville loin de chez lui, obligé de travailler dans le bâtiment pour assurer la survie de sa famille ? Voici l’histoire de Jamil, un jeune Afghan à Téhéran, avec des incursions chantées par des travailleurs afghans.


Daniel Schmid, le chat qui pense

Benny Jaberg et Pascal Hofmann | 2010 | 83' | Suisse

Daniel Schmid, né en 1941, était le fils d’un hôtelier de Flims. Stimulé par les histoires de sa grand-mère, l’enfant doué découvre l’art de l’expressivité: le hall de l’hôtel de ses parents devient une scène et lui-même un conteur d’histoires qu’il restera pendant toute sa vie. Le filmr essemble à un mystérieux kaléidoscope de personnages et de lieux. Il nous entraîne dans un impétueux voyage cinématographique à travers la vie et l’oeuvre de l’un des artistes les plus extraordinaires du cinéma suisse. Quand il était enfant, Daniel Schmid savait déjà que le monde commençait derrière la montagne du Flimserstein. Un monde entre la réalité et la fiction.


Dans la forêt de Borek

Max Hureau | 2009 | 65' | France/Pologne

Portrait d’une terre en Pologne, la Mazurie. Les habitants de cette région sont filmés dans la solitude de leur travail, de leurs gestes quotidiens, celui du peintre d’icône, du pêcheur, du braconnier, du débardeur, aux abords ou au cœur de la forêt de Borek. Des récits viennent tout au long du film évoquer l’Histoire de cette région.


Deng Guo Yuan

Pierre Creton | 2010 | 24' | France

 » J’ai repensé à Marguerite Yourcenar dans une de ses Nouvelles orientales, Comment Wang-Fô fut sauvé : « Le monde n’est qu’un amas de taches confuses, jetées sur le vide par un peintre insensé, sans cesse effacées par nos larmes ». Découvrant le travail de Deng (entre la peinture traditionnelle chinoise, Claude Monet et Cy Tombly) alors que je terminais « La Trilogie en Pays de Caux », je me suis senti formellement proche, bien que chez lui la figure n’apparaisse pas. Le noir et blanc de ses peintures au lavis sur papier m’a permis dans ce film des passages du noir et blanc à la couleur, comme ils existent avec d’autres sens dans les autres films du recueil : les extraits de Jean Renoir dans Aline Cézanne, les photos du Havre détruit dans Papa, Maman, Perret et moi, les images infrarouges prises par Georges-Arthur Goldschmidt dans Le Paysage pour témoin. Dans l’atelier de Deng, la tentative complètement artificielle de reconstituer la nature m’a frappé. C’est ce que j’ai tenté de capter, essentiellement par le son : le mainate, le grillon, le vent du ventilateur dans les plantes vertes…  » Pierre Creton


Des jours et des vies

Elèves du collège Pierre Curie de Gentilly | 2006 | 20'

Comment évoquer la mémoire du collège ? L’idée que les élèves eux-mêmes construisaient la mémoire de demain a été un fil conducteur. Leur vie au collège et leur regard sur le collège constituent le film. La notion de patrimoine, abordée indirectement, s’est initiée dans le projet à travers un lent travail d’apprentissage du regard et de l’écoute: regarder les couloirs, les fenêtres, les différents matériaux utilisés pour les sols et les murs, les couleurs, tout ce qui fait la marque de ce bâtiment datant des années 30 et qui lui donne sa place dans le patrimoine architectural. L’écoute, c’est prendre le temps d’écouter le silence de l’intercours ou les voix des professeurs, les bruits de pas, la rumeur de la ville qui rentre dans le collège ou bien recréer d’autres sons pour ajouter un sens aux images.


Détour-Johan from Foula

Pierre Creton et Vincent Barré | 2005 | 30' | France

« Mesurer et arpenter, c’est inventer un diagramme, c’est organiser le temps et l’espace, recoudre le passé et le futur, l’ici et le là-bas. Dans un diagramme, le centre c’est soi. Mais il se déplace, le centre n’est pas propriétaire, il est voyageur. Le monde est une infinité de centres. » Vincent Barré


Disorient

Florence Aigner et Laurent Van Lancker | 2010 | 36' | Belgique

 

Par une polyphonie de récits, ce documentaire est la mémoire vivante de personnes qui après avoir vécu un autre bout du monde, retournent vivre dans leur pays d’origine. Quels sentiments accompagnent ce retour ? Nouvel exil ? Ce documentaire expérimental habille cette polyphonie d’histoires d’un travail visuel minimaliste et impressionniste. Seules quelques traces d’images Super 8, de photographies de leur culture matérielle, de voyage, apparaissent par-delà des voix et de paysages sonores. Seuls subsistent quelques ombres et souvenirs de leur présence à l’étranger.


Dissonant

Manon de Boer | 2010 | 11' | Belgique

Dans Dissonant Manon de Boer filme la danseuse Cynthia Loemij en train d’exécuter une réponse de 10 minutes au 3 sonates pour violon seul d’Eugène Ysaÿe – pièce musicale dont Loemij a des souvenirs très nets. La caméra suit ses mouvements. Une limite temporelle physique – la durée de 3 minutes de la bobine 16mm – interrompt l’enregistrement du mouvement par la caméra. Tandis que la danse continue et le son des mouvements demeure encore audible, l’écran reste noir pendant la minute nécessaire pour remplacer la bobine de film. C’est pendant ces moments d’interruption de l’image, qu’un jeu avec la mémoire des spectateurs se met en route. Comme Loemij qui doit retrouver la musique qu’elle danse dans sa mémoire, le spectateur projette l’image du corps de Loemij dansant sur l’écran noir, aidé par le son et le souvenir de ses mouvements répétitifs. En respectant la durée originelle de la danse ainsi que les durées de chaque bobine individuelle de film, le public est confrontée à la déconcertante dissonance de l’image et du son.


Elle veut tout la jeunesse

Actualités démocratiques, élèves du collège Rosa Parks Gentilly | 2010 | 11' | France

La jeunesse s’ennuie ? Quelle place est donnée à la jeunesse à Gentilly ? Plusieurs élèves s’expriment sur ces questions, et ont rencontré pour en discuter des professeurs et personnels des équipements de la ville. Ce court métrage a été réalisé dans le cadre d’un projet « actualité démocratique » avec l’association Son et Image, soutenu par les services culturels de Gentilly, la DDJS et la région Ile de France.


Eloge de la raison

Waël Noureddine | 2010 | 23' | France

Une topographie de l’univers mental d’un drogué qui fait écho au chaos du monde l’environnant.


L’enclave

Francis Del Rio | 2009 | 17' | France

Un homme •guill•témoigne•guill• face à la caméra. Le film déplie une absence. La tempête et le retour au calme. J’ai associé la maladie mentale, les solitudes désirées, subies et parfois dangereuses, et un lieu. Un lieu ? Un espace ? Un paysage ? Une enclave.


Entering indifference - Lettres de Chicago

Entering indifference – Lettres de Chicago

Vincent Dieutre | 2001 | 28' | France

Il fait extrêmement froid. Ce sont les derniers jours du dernier hiver du 20e siècle. Je suis à Chicago pour un festival mais également pour réfléchir, savoir où j’en suis avec l’autre. Avec le monde aussi. Là-bas, tout ce qui mine notre quotidien s’exacerbe; amourette, neige et oubli, ma lettre est la chronique de cet ?hiver de l’amour?, le relevé instable de ce gel du réel. Bienvenue dans l’indifférence.


Etrangère

Christophe Hermans | 2010 | 13' | Belgique

Sophie est seule. Elle partage sa vie entre des petits boulots et son déménagement. Pour combler ce vide, Sophie sculpte son corps.


Face au vent

Anne Marie Faux | 2010 | 45' | France

Il était deux gosses, trois gosses, cent mille gosses dans un jardin, en Seine-Saint-Denis, par exemple. Les gosses sont grands maintenant. Ils ont perdu le jardin de cette enfance-là. Ils se demandent comment faire pour trouver, re-trouver encore les façons de tenir et de gravir face au vent.


Fix me

Raed Andoni | 2010 | 98' | Palestine/ France/ Suisse

Raed, auteur réalisateur palestinien, a mal à la tête. Au sens propre comme au figuré. Ça l’empêche de travailler. Il décide de se faire soigner et se rend au service de Santé mentale du Croissant Rouge de Ramallah. Le chef de service lui promet de le guérir en vingt séances. La salle de consultation est séparée d’une pièce mitoyenne par un miroir sans tain. Ce dispositif qui sert habituellement à la formation des internes, permettra à Raed de filmer sa thérapie. Et au spectateur de pénétrer la psyché de cet étrange personnage, sorte de cousin palestinien de Woody Allen, et de découvrir son monde.


Fleurs noires

Baptiste Bessette | 2010 | 35' | France

La mémoire de la bombe atomique et de ses terribles effets constitue l’identité de la ville de Hiroshima, reconstruite autour du Parc du Mémorial de la Paix. Mais l’herbe a repoussé et le temps a effacé les traces de la désolation atomique. Le long de la rivière, les arbres du jardin Shukkeien traversé par l’écrivain Tamiki Hara le matin du 6 août 1945, semblent se dresser depuis toujours. J’ai filmé quelques fragments des multiples mémoires qui se sont déposées dans la ville.


Formol

Rodriguez Deza Noelia | 2010 | 15' | Espagne

Dans un village abandonné, apparemment désert, passé, présent et futur se confondent et des traces de centaines de vies restent conservées dans le formol du temps.


Grand Ayatollah Bajat Sandschani

Jöns Jönsson | 2009 | 18' | Allemagne

Dans la ville sainte de Qom, en Iran, les rues sont peuplées de religieux. Au bureau du Grand Ayatollah Bajat Sandschani ont lieu les mariages et des cours d’éducation religieuse. Dans ce lieu de rencontre les différents points de vue sur la religion sont plus visibles que n’importe où ailleurs.


L’heure du berger

Pierre Creton | 2008 | 40' | France

« Un certain type de vie quotidienne (heures fixes, mêmes personnes, formes et lieux de piété) amenait des pensées surnaturelles. Sortir de ce schéma et les pensées s’envolent. » Cesare Pavese « J’avais littéralement organisé ma rencontre avec Jean Lambert. Très vite, je redoutais sa mort. N’avait-il pas tenté de me prévenir : choisir un ami si vieux. La nuit, nous écoutions des javas jusqu’à ce que la peur se dissipe. Nous avions en tous cas bien ri devant la caméra toute seule bêtement en train de nous filmer. » « En septembre 1999 j’achetais la maison de Jean Lambert, qui venait de mourir, pour tenter de finir le film commencé avec lui deux ans auparavant : La Vie après la mort. Déjà dans ce premier film tout se passait dans sa maison, avec lui, puis sans lui : tentative de filmer son absence. Dans L’heure du Berger c’est sa présence en tant que fantôme que j’ai voulu saisir. C’est un film que je n’ai pas vu venir. Au printemps 2007, alors que cela arrivait régulièrement, Jean est revenu, mais cette fois plus présent. Dans un même mouvement j’ai profité de sa présence et je l’ai nourrie, pour envisager un second film : sept ans après sa mort…toujours dans sa maison. » Pierre Creton


Il était une fois André S.Labarthe

Estelle Fredet | 2009 | 94' | France

La pensée de André S. Labarthe est aujourd’hui emblématique d’une forme cinématographique singulière où le documentaire est bouleversé par la fiction. La mise en scène de conversations avec André S. Labarthe se donne comme objectif de révéler comment fonctionne cette hybridation dans ses films, dans ses essais. La forme de ce film, tourné en vidéo et Super 8 mm, travaille cette mixité de document et de fiction, selon diverses strates de réalités. Documents écrits, extraits de films, viennent ponctuer la parole au présent.


Jadis, j’avais une terre

Juliette Goursat | 2010 | 30' | France

Schamal est né dans les montagnes du Kurdistan, à côté d’un lac de cristal. Contraint de fuir l’Irak, il vit depuis plusieurs années à Stuttgart, dans un wagon, au sein d’un environnement radicalement opposé à celui dans lequel il a grandi. Il est néanmoins parvenu à s’approprier progressivement cet espace grâce aux œuvres qu’il crée à partir d’objets trouvés dans des parcs à ferraille. En s’appuyant sur ses films de famille tournés en Irak, Jadis, j’avais une terre tisse des liens entre ses existences à Stuttgart et au Kurdistan


Jean le bienheureux- trois tentatives d’arrêt du tabac

Peter Liechti | 2003 | 90' | Suisse

C’est l’histoire d’un homme qui se met en marche pour arrêter de fumer. C’est pourquoi il entreprend de se rendre à pied de son lieu de résidence actuel, Zurich, à sa ville natale, Saint-Gall, où son tabagisme a commencé. Il est prêt à recommencer ce voyage – en empruntant à chaque fois un chemin différent – aussi souvent qu’il le faudra pour atteindre son but : enfin non-fumeur ! Ce film est un règlement de comptes et une déclaration d’amour. Un road movie pour piéton, un film local pour déracinés. Un hommage à tous les fumeurs et autres maniaques, à tous les pauvres diables qui ont su (malgré tout) garder la tête haute.


Jothiammal Nagar

Jothiammal Nagar

Claire Cahu | 2009 | 20' | France

Les habitants du bidonville de Jothiammal Nagar (Madras, Inde) n’ont accès à l’eau que pendant 3 heures dans la journée. A l’aube, ils s’organisent pour la collecte autour des pompes publiques du quartier et le stockage de l’eau…


Los jovenes mertos

Leandro Listorti | 2009 | 73' | Argentine

Depuis la fin des années 1990, plus de trente adolescents ont mis fin à leurs jours à Las Heras, une ville de la province de Santa Cruz., sans laisser aucune indication pouvant expliquer leur geste, que personne ne peut expliquer. A partir de ces suicides et d’autres décès plus récents, ce film évoque la vacuité et le mystère qui entourent la vie et la mort de ces jeunes.


Les larmes de l’émigration

Alassane Diago | 2009 | 78' | France-Sénégal

« Les larmes de l’émigration » c’est l’histoire de ma mère qui attend mon père, parti il y a plus de 20 ans. C’est aussi l’histoire de ma sœur qui, aujourd’hui, attend son mari parti il y a cinq ans et celle de ma nièce qui elle non plus ne connaît pas son père. Avec ma caméra, je repars après deux ans d’absence dans ma communauté à Agnam Lidoubé, un village du Fouta sénégalais, pour comprendre comment et pourquoi ma mère a passé toutes ces longues années à attendre.


Living Chiaying

Gilles Delmas | 2010 | 13' | France

Le portrait d’une danseuse contemporaine à Taiwan, un travail cinématographique en couleur à la pause B, en pixilation. un film frontal ou la gestuelle du corps correspond à celle de la caméra. une interaction entre la rencontre chorégraphique et cinématographique qui décrit au plus proche la tragédie de la solitude de l’artiste. Une réflexion visuelle sur la résilience, les vibrations, les états modifiés de conscience de l’artiste


Lucebert, temps et adieux

Johan van der Keuken | 1995 | 52' | Pays-Bas

Fasciné depuis toujours par l’art de Lucebert (1924-1994), l’un des poètes les plus influents de la littérature néerlandaise, également artiste visuel, Johan van der Keuken lui a consacré trois courts métrages en 1962, en 1967 et en 1994. Ce triptyque est réuni en un seul film dont le dernier volet a été tourné dans l’atelier de Lucebert peu après sa mort.


Mafrouza – Oh la nuit! (Mafrouza 1)

Emmanuelle Demoris | 2007 | 138' | France

La première promenade à Mafrouza est archéologique. Mais une fête de mariage nous détourne et nous plonge soudain dans le présent du quartier, sa joie tendue et sa vitalité. Une fois passé ce rite d’entrée, l’avancée se poursuit par des rencontres avec plusieurs personnes dont on découvre les combats quotidiens. Abu Hosny, vieil homme solitaire qui écope sa maison inondée. Om Bassiouni, forte femme qui cuit son pain sous la pluie de l’hiver. Les Chenabou, couple de chiffonniers musulmans qui demandent la protection de Saint-Georges. Et enfin, Adel et Ghada, un jeune couple aimant qui se raconte avec une étonnante liberté de parole sur l’amour. Cette première plongée dans la vie du quartier est aussi le temps de l’étonnement, qui laisse place à l’émotion singulière des premiers échanges.


Mafrouza / Coeur (Mafrouza 2)

Emmanuelle Demoris | 2007 | 154' | France

Juillet, sous la chaleur. La caméra est de retour, ce qui fait débat à Mafrouza. Face à l’hostilité des uns, s’exprime et se renforce la sympathie des autres avec qui le film poursuivra sa route au fil de l’été dans le quartier. Tout semble avoir été frappé de destruction. Des habitations inondées, un four détruit, un couple au bord du divorce, une joue ouverte par une lame de rasoir. Chacun résiste, se reconstruisant ou reconstruisant le monde autour. Om Bassiouni reconstruit le four. Une amie des Chenabou vient réconcilier le couple déchiré. Hassan, jeune voyou-chanteur, fait recoudre sa joue ouverte par une lame de rasoir. Les gens de Mafrouza opèrent ces reconstructions sous l’oeil de la caméra qu’ils interpellent et questionnent. Leur répondant, la caméra devient personnage du film et trouve ainsi, au gré des échanges et des rencontres, un regard qui se fait amoureux.


La main du papillon (Mafrouza 4)

Emmanuelle Demoris | 2010 | 142' | France

Deux événements en ce début d’hiver à Mafrouza. La naissance du petit garçon d’Adel et Ghada, avec son cortège d’attente, de tensions, de joie et de fête. Et les fiançailles d’une jeune fille, Gihad. Au fond des maisons, entre intime et sacré, entre chuchotements, cris et rituels, les destinées des individus se dessinent. Face à l’agitation collective des familles, tour à tour avec et contre elle, chacun trouve en actes comment exister et construire sa place dans le monde qui l’entoure. En actes mais aussi par la parole, qui vient ici convoquer l’imaginaire pour penser la réalité, la rendre vivable et parler ces zones obscures de la mise au monde où se nouent la vie, la mort et la différenciation sexuelle.


Maniquerville

Pierre Creton | 2009 | 88' | France

Le Centre de gérontologie de Maniquerville, dans le Pays de Caux, accueille des personnes âgées, souvent atteintes de maladie neuro-dégénératives. La comédienne Françoise Lebrun vient régulièrement de Paris faire des lectures aux résidents, stimulant ainsi leur mémoire et leur parole. Un lien très fort s’instaure entre Françoise et Clara, animatrice au Centre.


Le monde de Ramette

Guillaume Allaire | 2009/ 2010 | 52' | France

Philippe Ramette est un artiste contemporain. Il se définit comme sculpteur. Sa vision de notre monde est originale. Il nous invite à le suivre dans la réalité et l’intimité de la conception artistique.


La montée au ciel

Stéphane Breton | 2009 | 52' | France

Au creux d’une vallée du Népal, au bout d’un chemin usé par tant de siècles et tant de pieds, se trouve un village de brahmanes : merde à tous les coins de rue, pureté des cœurs, éblouissement. Deux vieux bergers mélancoliques et grognons, accompagnés parfois d’un garçon à l’étrange innocence, vivent là et vont pousser leurs bêtes en chantant sur les pentes les plus désolées.


Musiciens, collectivisons!

Daniel Jouanisson | 2000 | 52' | France

Captation d’un concert du Willem Breuker Kollektief.


Musiques

Souad Kettani | 2009 | 52' | France

Saint-Denis dans le 93. Le conservatoire de musique est un lieu à part, loin de la grisaille des cités et des rues bruyantes du centre-ville. Dans les couloirs, un air insolite se fait entendre qui mêle les sons épars des divers instruments, chaque élève suivant sa partition et sa leçon particulière. Les personnages principaux sont des enfants et adolescents de banlieue qui s’initient à cet art d’une grande exigence, vont et viennent d’un monde à l’autre et se dévoilent sous un jour inhabituel.


Noe

Pauline Julier | 2010 | 22' | Suisse/Norvege

Le spectateur est à la place de Noé, en plein rêve. Il se réveille dans un lieu clos, avec autour de lui une énorme quantité de graines visiblement conservées à l’abri. L’espace est trop étroit, il décide de sortir. Dehors le monde a disparu sous la glace. Il est seul. Alors qu’il est partagé entre la peur et un sentiment de plénitude face à cette nouvelle découverte, des images désordonnées lui soufflent le souvenir de son monde. Métaphore poétique d’un état de folie lucide, le film suggère la possibilité d’un monde inhabité et stérile, un cauchemar blanc…


Nos yeux se sont ouverts

Rudolf Di Stephano et Sol Suffern Quirno | 2010 | 54' | France

Dans une salle de cinéma, toutes les semaines, on y projetait des films qu’une femme et un homme ont faits. L’homme, Jean-Marie Straub, était là à presque toutes les séances. Nous aussi, nous étions là. Et là, dans une salle obscure : nos yeux se sont ouverts. Ce film a pour sujet la pratique cinématographique et problématise le rapport qui existe entre les films eux-mêmes et une parole possible sur eux.


Novembre

Abel Davoine | 2010 | 99' | Suisse

Un village sur les derniers contreforts du Jura. Une vieille maison, où vivent une mère, 87 ans, et son fils, 62 ans. Le quotidien, fait de rituels immuables, s’égrène au fil des évocations du passé. La parole omniprésente du fils joue avec les mots, les contre-sens. A ce discours répondent les longs silences de la mère, une parole en sommeil qui se réveille dans l’évocation du passé. Le film capture ainsi quelques traces d’une réalité qui bientôt disparaîtra ; il écoute, enregistre, sans jamais chercher à découvrir ou établir une vérité unique.


On animal locomotion

Johan van der Keuken | 1994 | 15' | Pays-Bas

Ce film a été réalisé dans le cadre du projet Hexagon : six compositeurs néerlandais inspirent six cinéastes. Pour Johan Van Der Keuken et Willemn Breuker, c’était l’occasion de prolonger une collaboration de longue date (une dizaine de films depuis 1967), en franchissant un nouveau pas ensemble. 
Le titre est emprunté à l’oeuvre d’Edward Muybridge, photographe et précurseur du cinéma. Le film est librement construit et totalement orienté vers le mouvement physique : l’animal en locomotion, c’est le cinéma.


On n’a jamais vu de nuit qui ne finisse par atteindre le jour

Ju Hyoung Lee | 2010 | 40' | France

Mme Kim Hwa Seon est née à Pyong-Yang en 1926. Elle avait quinze ans quand elle a été kidnappé par des soldats japonais. Elle a été contrainte de se prostituer avec des soldats japonais dans la région de Singapour et en chine jusqu’à la fin de la guerre en 1945. J’ai fait ressentir la souffrance de cette femme, victime de crime de guerre. Elle avait honte, elle se cachait. Moi j’ai voulu que l’on sache ce qui s’est passé pour la réhabiliter dans la mémoire collective.


Papa, Maman, Perret et Moi

Pierre Creton | 2010 | 30' | France

« Parce qu’elles nous enseignent que la destruction n’est jamais absolue – fût-elle continue – les survivances nous dispensent justement de croire qu’une « dernière » révélation ou une salvation « finale » soient nécessaires à notre liberté. » Survivance des lucioles Georges Didi-Huberman « L’enfant a dessiné « les immeubles du Havre ». Bien que le nom de l’architecte Perret lui soit extrêmement familier, il les a signés de son prénom à lui : Vincent. […] J’ai demandé à Elisabeth et Pierre, ses parents tous les deux guides conférenciers, d’habiter l’appartement témoin comme s’ils étaient chez eux, ce qui n’est pas loin de la réalité et du fantasme des visiteurs (la muséographie du quotidien aidant). Vincent, en dehors du passage incessant du public ne fut pas dépaysé, habitant en temps normal un autre appartement de la reconstruction, lui aussi minutieusement reconstitué par ses parents dans l’esprit moderne de l’après guerre : un projet vieux de soixante ans mis en œuvre par celui qui est devenu le maître à penser de la famille, Auguste Perret. » Pierre Creton


Paraboles (Mafrouza 5)

Emmanuelle Demoris | 2010 | 155' | France

Mohamed Khattab tient l’épicerie de Mafrouza. Cheikh, il fait aussi le sermon du vendredi dans la mosquée du quartier. Mais en ces jours de fête où se prépare l’Aïd, des •guill•barbus•guill• viennent s’emparer de ladite mosquée. Les gens de Mafrouza racontent cette prise de pouvoir avec lucidité et calme, c’est-à-dire sans diabolisation et avec la force d’une parole qui recourt aux arguments à la fois du cœur et de la raison. Comme le dit l’ami fidèle de Mohamed Khattab : •guill•Les Frères cherchent à attirer les gens ; si tu aimes quelqu’un, tu n’essaies pas de l’attirer, tu lui parles directement.•guill• Blessé, Mohamed Khattab garde sa dignité, son ironie et le secret sur ses intentions. Mais il n’a pas dit son dernier mot. La suite des événements lui donnera l’occasion de •guill•parler directement•guill• pour dire ses stratégies, sa rage et sa résistance, mais aussi sa complicité et sa tendresse pour cette caméra avec qui est venu le temps de la séparation puisque le tournage vient à sa fin, au terme de deux années passées à filmer dans le quartier.


Le paysage pour témoin

Pierre Creton | 2009 | 43' | France

Né en Allemagne en 1928, Georges-Arthur Goldschmidt est considéré comme l’un des meilleurs traducteurs de l’allemand de notre époque (traductions de Nietzsche, Kafka, Stifter, Handke…). Il est aussi l’auteur d’une œuvre littéraire. Commandé par la FACIM (Fondation Culture Internationale en Montagne) à l’occasion des rencontres littéraires de Chambéry, où Goldschmidt était invité, ce film accompagne Georges-Arthur Goldschmidt sur les lieux où il fut caché enfant pendant la guerre pour fuir le nazisme : un pensionnat, puis des fermes à Megève en haute Savoie. Comment rendre compte de la mémoire de l’écrivain, de la littérature et de l’Histoire ? Entre témoignages et paysages, c’est aussi l’histoire d’une rencontre, celle d’un lecteur avec l’auteur du Recours.


Place de l’Europe (autour)

Muriel Montini | 2010 | 10' | France

Très souvent, le soir, je me promène dans ce quartier quand les sans-abri se couchent.


La plainte de l’impératrice

Pina Bausch | 1989 | 98' | France

Un essai de la célèbre chorégraphe en forme de méditation sur les questions de l’articulation du mouvement du corps, des images et du sol.


Plan de situation: Joliette

Till Roeskens | 2010 | 137' | france

Chronique d’un morceau de ville et de ses habitants pris dans la tourmente d’une restructuration urbaine. Plan de situation: Joliette s’attache à observer, pendant plusieurs années, l’évolution d’un pâté de maisons au cœur du nouveau quartier d’affaires qui s’érige à Marseille. Des gens partent, d’autres arrivent, d’autres tâchent de rester, de résister. Certains démolissent et d’autres projettent de construire. D’autres encore continuent de vivre comme si de rien n’était.


Praï Chang

Marie Gaumy et Michaël Lheureux | 2010 | 50' | France

Dans un hôpital pour éléphants en Thaïlande, hommes et bêtes se côtoient durant de longs mois. Le destin des uns s’imbrique à celui des autres. L’hôpital est un lieu d’attente où le temps s’étire, partagé entre les soins aux bêtes et les confidences des hommes. Bien plus que la chronique d’un lieu, c’est celle d’une disparition dont il s’agit. De cet hôpital émane des relents de paradis perdu, d’eden moribond. Les corps malades des éléphants, les visages et les corps bruts de leurs gardiens, les histoires et les anecdotes ancestrales : tout est en suspens pour bien peu de temps encore.


Que faire? (Mafrouza 3)

Emmanuelle Demoris | 2010 | 152' | France

On partage la douceur de la fin d’été avec quelques personnes de Mafrouza. D’actes graves en passe-temps frivoles, chacun invente les chemins d’une étrange joie de vivre, faite d’ardeur, de transe et d’intériorité. Et chacun raconte aussi ce choix de la liberté, qui s’exprime au fil des errances et des rires, des cigarettes et du thé partagés avec la caméra.


Qu’ils reposent en révolte

Sylvain George | 2010 | 150' | France

Composé de fragments qui se renvoient et se télescopent les uns avec les autres, ce film montre sur une durée de trois ans (juillet 2007- novembre 2010), les conditions de vie des personnes migrantes à Calais. Il montre comment les politiques engagées par les États policiers modernes débordent le cadre de la loi, et font surgir des zones grises, des interstices, des espaces d’indistinctions entre l’exception et la règle.


Regards libres

Romain Delange | 2005 | 12' | France

Des enfants regardent, commentent et critiquent un objet… Lequel?


Résonance

Chloé Touchais, Thibault Dumoulin et Laure Charrier | 2010 | 28' | France

Une jeune réalisatrice revient à Nantes. Au fil de sa déambulation et de ses rencontres, elle se focalise sur son écoute des sons urbains. Elle découvre sa ville autrement. Résonance transmet ce voyage poétique et sensible à travers la ville.


Rond point

Pierre Goetschel | 2010 | 58' | France

Promenade monomaniaque d’un mystérieux personnage dans l’univers des rond- points, cette France des rocades, des noeuds autoroutiers, des banlieues périphériques, des ZAC, des ZI, des ZUP… Son voyage, de la Bretagne au Sud de la France, au pays des « logiques de rationalisation », en compagnie d’un représentant en fleurissement urbain, d’un lama tibétain, d’urbanistes, de maires, d’un joueur de vielle, d’un derviche tourneur, d’un sculpteur, d’un anthropologue…, révèle l’absurdité de notre monde « aménagé ».


Salaam Isfahan

Sanaz Azari | 2010 | 59' | Belgique

Isfahan, juin 2009. De l’espace public de la rue à l’espace privé des maisons, des Iraniens se font photographier par la réalisatrice. Au travers du dialogue engendré par la séance photo et de leur façon de se mettre en scène, les personnages se révèlent subtilement et une question émerge. Quelles sont les limites spatiales et morales de l’autorité d’un régime? Le film trace le portrait d’une société avant, pendant et après les élections, courte période de rêves ou un changement se dessine…


Sharunas Bartas, an army of one

Guillaume Coudray | 2010 | 51' | France/ Lituanie

En Lituanie, au fond de la forêt de Vilnius, un filet de fumée s’élève d’une vieille bâtisse en bois. C’est le repaire du cinéaste Sharunas Bartas, qui s’est imposé comme l’un des auteurs les plus singuliers du cinéma contemporain. Ses longs plans figés et inquisiteurs, soutenus jusqu’à l’extrême, inscrivent son œuvre à la limite du territoire cinématographique. C’est le cinéaste des questions sans réponse, de la solitude et de l’épuisement. Il y a une dizaine d’années, fasciné par son art, j’ai voulu m’approcher de lui. Je me suis glissé dans son équipe, dans sa famille. J’ai installé mon lit dans un coin de son bunker-studio, dans cet étrange laboratoire de création, unique et sauvage …


Signer ici- en route avec Roman Signer

Peter Liechti | 1996 | 82' | Suisse

Signer ici est une sorte de road-movie le long du sillon naturel, chargé de magie, qui traverse l’Europe. Des Alpes suisses à la Pologne orientale, du Stromboli en Islande… Une tentative de grande envergure pour trouver le rythme idéal du voyage. Roman Signer balise nos étapes à l’aide de ses instruments très personnels; interventions d’une concision séduisante et pleines d’humour subtil. Signer ici est aussi un voyage à travers des états d’âme. Un exercice de funambulisme entre l’espièglerie et la mélancolie. Le danger – y compris le danger psychique – stimule les sens.


Sombras

Oriol Canals | 2009 | 94' | France/Espagne/Belgique

Chaque année, des réfugiés viennent s’échouer inexorablement sur les côtes de l’Espagne. Comment montrer des personnes qui ont peur d’être vues ? Comment raconter leur histoire, alors qu’ils n’aspirent qu’à oublier?


Time of Breadth

Ali El-Darsa | 2009 | 8' | Canada

Time of Breadth met en scène une conversation téléphonique entre l’artiste et sa mère à propos des guerres libanaises. Il en découle un portrait politique à échelle intime qui révèle la vulnérabilité de l’artiste face à un passé douloureux.


Un étrange équipage

Boris Nicot | 2010 | 72' | France

Ce film part de la place singulière de Stéphane Tchalgadjieff dans la production française des années soixante-dix. Artisan invisible du cinéma d’auteur, profondément marqué par la contre-culture de cette époque, il a produit pendant une dizaine d’années à un rythme soutenu une série de films particulièrement significative. Pour en donner l’idée il suffit de citer OUT 1 de Rivette, d’une durée de 12h30, India Song de Marguerite Duras, mais aussi Le Diable Probablement de Robert Bresson ou encore Les Enfants du Placard de Benoît Jacquot… L’enquête menée par le réalisateur réinterroge cette filmographie et le •guill•milieu•guill• où elle s’est développée, c’est-à-dire l’ensemble des complicités qui se sont nouées à cette période pour rendre possibles de tels films. La liberté que manifestent ces œuvres de cinéma aurait-elle rapport avec leurs circonstances de production, la qualité des rencontres qui les ont favorisés, l’esprit d’un temps ? Portrait d’une époque autant que portrait d’un producteur, il s’agit d’un film-enquête, d’un voyage dans le passé du cinéma d’auteur français.


Un long cri mêlé à celui du vent

Julie Aguttes | 2010 | 42' | France

Un long cri mêlé à celui du vent ou une immersion fantastique et fantasmée au cœur du port industriel de Marseille, tel un monde à part voué aujourd’hui à disparaître.


The very minute unfinished 1 > 7

Annick Ghijzelings | 2010 | 39' | Belgique

Les images sont des ombres. Les souvenirs qui hantent sont des ombres. Les migrants sont des ombres. Les minutes qui passent sont des ombres. Les éclats de lumière dans la nuit qui viennent du fond des temps sont des ombres. Un film en 7 fragments traversés par l’idée de la disparition, de l’absence, de la survivance, de ce qui s’est effondré et reste comme le vestige d’un deuil.


La vie après la mort

Pierre Creton | 2002 | 23' | France

Portrait post-mortem de Jean Lambert. « Vattetot-sur-mer, petite commune du pays de Caux. Derrière l’église, la maison de Pierre Creton ne ressemble à aucune autre. A peine franchi le seuil frappe la singulière densité du vide. Tout semble disposé, rangé, pour que rien ne perturbe les lignes, n’encombre l’œil par une complication inutile. Peu de maisons semblent pourtant aussi précisément, rigoureusement habitées. Creton confirme, l’habitation est une de ses préoccupations majeures : « Habiter où, comment, avec qui ? C’est le vide et le plein. Et habiter cette maison, ce fut d’abord habiter chez quelqu’un ». L’histoire de la maison est aussi celle d’un film, La vie après la mort. » Cyril Neyrat


Le voyage à Vezelay

Pierre Creton | 2005 | 30' | France

A la mort de son père, Pierre accompagné de Marie et Bénaïd ses amis, se rend à Vézelay sur la tombe de Georges Bataille. Là-bas, ils sont reconnus par un prêtre qui semble distinguer les touristes des mystiques, ceux qui viennent pour l’écrivain et ceux qui viennent pour Dieu.


Walking through paradise

Peter Snowdon | 2010 | 16' | Belgique, Royaume Uni

Deux cinéastes cherchent à se rendre dans un village palestinien, mais l’armée israélienne leur barre le chemin. Comment contourner cet obstacle? Et d’où peut venir l’aide dont ils ont besoin?


We- 1st person plural

Vika Kirchenbauer | 2009 | 11' | Allemagne

A poetic collage based on the filmmaker’s family\’s Super 8 archive as well as images and sounds that she recorded on journeys over the past years. The film reveals itself as a personal reflection on the ever-recurring actions of human behaviour in love, gender, memory, political action and identity.
“There were times when I was desperately dreaming of a total renewal of every slightest human gesture.” The screen turns black and the voice suggests: “I’ll give you a bit of black so you have time to imagine how that would look like”.